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Marinette-Boum-la-Tête

Ou pourquoi je me fais charrier quand je parle de ski.

Le ski, je connais (connaissais) bien. J’ai commencé petite, en allant à la montagne tous les ans, dans le chalet de mes grands parents. J’ai passé mes 3 étoiles sans faillir, j’ai beaucoup skié avec mon papa qui est trop fort. Si on m’avait parlé de casque à cette époque j’aurais rigolé.

Ensuite, je n’ai plus skié pendant quelques années, jusqu’en janvier 2007. Départ le 31 décembre, réveillon (de la loose, il faut le dire) aux 2 Alpes et le 1er janvier au matin, hop sur les pistes.

Enfin sur LA piste, parce que personnellement, je n’en ai fait qu’une et demie. Après je ne me souviens plus. Ne me demandez pas ce qu’il s’est passé dans ma vie entre le 1er janvier 2007, 10h et le 2 janvier au matin (approximativement), je n’en sais rien. Je sais que je suis arrivée en haut du télésiège, qu’on s’est décidé pour la piste bleue. Après plus rien, jusqu’au réveil, mes parents verts d’angoisse au pied de mon lit.

Il semblerait que je sois sortie de la piste, avant de chuter et de tenir des propos incohérents pendant le reste de la journée. Journée pendant laquelle il paraitrait que je sois passée des mains des sauveteurs à celles du médecin, puis à celles du neurochirurgien, qui n’était pas Docteur Mamour (je crois).

Pour les mots techniques que je ne maitrise pas moi-même, ça donne fracture du rocher (un os du crâne apparemment), hématome extra-dural (HED pour les intimes) opéré (j’ai plein de scanners et d’irm de ma tête du coup, c’est super drôle) (ils m’ont dit avoir « ouvert une fenêtre dans mon crâne, pour aspirer l’hématome » mais je ne tiens pas à connaitre les détails), déchirure du tympan.

En vrai, ça donne surtout une bonne frayeur pour tout le monde (sauf moi, je ne me souviens pas), un mois dispensée de cours et de stage (un mois à me faire chouchouter chez moi), trois mois dispensée de sport, notamment de piscine, des maux de têtes genre gueule de bois, des vertiges genre coupe de champagne, une coupe de cheveux un peu punky et une superbe cicatrice le long du crâne (qui ne se voit pas du tout). J’ai aussi gagné le doux surnom de Marinette-Boum-la-tête (même que pendant un mois, Yves Rocher m’a envoyé ses offres privilèges en m’appelant « Chère Marinette Boum La Tête », j’avais l’air maligne). Et sinon, comme on m’a bien soigné et que j’ai eu de la chance dans mon malheur, j’ai gardé tous mes neurones bien en place (enfin je crois).

Pourquoi je vous raconte tout ça? Parce qu’on commence à parler de l’ouverture des stations, des vacances au ski et tout et tout, et du coup je m’inquiète pour ceux qui y vont. Même quand on sait faire, même sur une piste bleue, tout peut arriver. Alors les copines chanceuses qui partent à la montagne, couvrez votre petite tête pour empêcher les neurones de fuir !

Moi je me cherche un casque un peu cool et pas trop ridicule, pour le cas où j’y retourne un jour. Depuis, j’ai descendu 3 fois la même piste pour débutants, en mini-skis et je n’ai même pas trop peur (un peu quand même).

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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