L « épreuve de la plage »
De mai à août, on nous prépare psychologiquement à vivre notre pire moment de l’année : l’épreuve de la plage, appelée aussi parfois « épreuve du maillot de bain« .
L’épreuve de la plage parlons-en.
L’épreuve de la plage c’est difficile, ça veut dire se poser sur du sable devant la mer et respirer de l’air iodé. Sans climatisation.
C’est exposer sa peau au soleil et sentir ce teint d’endive-écran d’ordinateur s’en aller doucement.
ça veut dire lire (horreur, vous avez enfin le temps de lire de vrais livres, en entier sans s’arrêter, sans être interrompue parce que vous êtes arrivée à votre station de métro. Toutes ces pages d’un coup, c’est difficile), dormir, se baigner, jouer aux raquettes /regarder les garçons jouer aux raquettes (rayer la mention inutile).
Bon d’accord, pour passer l’épreuve de la plage, il faut passer celle du maillot de bain. Le maillot de bain n’est pas bien gênant en soi, c’est probablement le regard des autres qui l’est.
Mais voilà, en vacances, on s’en fiche du regard des autres, et de toutes façons sur la plage, tout le monde est dans le même bain, et il y a toujours plus blanche / grasse / flasque / cellulitée / complexée que soi. L’épreuve du maillot de bain, c’est se débarrasser des complexes, et du débat « je n’ai rien à me mettre », justement parce qu’on n’a besoin de ne rien mettre, sauf un maillot de bain justement.
Varier les plaisirs, les formes, les couleurs, les marques de bronzage demande une réflexion intense très douloureuse, mais vous êtes une femme forte, vous pouvez le faire.
(ça c’est le meilleur sac de plage du monde et la meilleure serviette de plage de la terre)
L’épreuve de la plage, c’est changer de paysage. Fini la vue sur la stagiaire qui a le bureau en face de vous (la nôtre sait très bien faire le noeud de Lady Gaga dans ses cheveux, c’est un bonheur pour les yeux), sur les tableaux excel, sur l’ordinateur de bureau, sur le couloir pour voir les gens qui passent. A la place, il faudra vous contenter d’une étendue d’océan, de sable, et de ciel bleu à perpétuité, avec reflet du soleil dedans, et même si on vous en veut vraiment des couchers de soleil un peu rose. C’est ça aussi l’épreuve de la plage.
Après l’épreuve de la plage, il faut « réparer les dégats de l’été ». C’est vrai, vous revenez bronzée, affinée d’avoir marché dans l’eau à contre-courant, blondie par le soleil, reposée, apaisée, il ne faudrait pas que ça dure trop longtemps.
Comme on vous a bien répété que le soleil c’est le mal, vous vous êtes bien protégée, la peau, avec un indice 50 et les cheveux avec un indice 80 (la gelée Fureter est magique). Vous avez pris soin de vous coucher bien tard, de manger le plus de glaces possibles, et de larver sur votre serviette un maximum (bon vous avez aussi fait du surf, c’est tendance), mais voilà, les dégats sont bien là : vous avez une mine splendide.
(oui oui l’après-soleil est plus entamé que la protection solaire, c’est parce qu’avant j’ai mis du 50 (grosse menteuse))
Heureusement l’épreuve de la plage ne dure jamais très longtemps, après viennent les « nouveautés de la rentrée » et cette joie hystérique des nouvelles collections qui remplace celle des mini bics de toutes les couleurs de vos années scolaires. Attendre qu’il fasse vraiment froid pour porter un manteau, un gros pull en maille, des collants et des bottines ? Que nenni, le 28 aout, l’été est enfin fini, on sort les « nouveautés de la rentrée ». Et s’il pouvait arrêter de faire aussi beau et chaud en septembre, ce serait plus pratique.
Les « nouveautés de la rentrée », ça veut surtout dire retrouver son train-train quotidien, son travail, son stress, sa fatigue (mais heureusement aussi ses copains).
Bon. Fini de rigoler, à quand la prochaine épreuve, je suis prête, ma valise n’est pas encore défaite et j’ai encore du sable dans certaines poches.
(ça c’est une idée roxy, la jupe en jean avec une mini pochette pour le sable.. ça ne sert à rien mais c’est chou. manque de bol il n’y avait plus ma taille.)
Vous l’aurez compris, je suis en pleine révolution contre la rentrée.
12 Comments
C’est clair, c’est « trop dur » les vacances à la mer ^^ ! Les miennes datent de la première quinzaine de juillet… bouh !!
Heureusement que j’aime aussi la rentrée et l’arrivée des nouvelles collections. Limite, oui, j’ai presque hâte (je dis bien presque) qu’il fasse + froid pour mettre tout ça !
PS : j’adore ton sac de plage !
ouais la plage c’est pas facile ! (je veux y re-aller !)
Quand mon pola veut bien fonctionner.
Je veux vivre là-bas. CARREMENT !!!
Purée il est limite déprimant ton billet miss
Je VEUX REVOIR LA MEEEEERRRRRRR
Trop joli ton article !! J’ai hâte que tu nous racontes tout ça en vrai <3
Ahahahaha, tu m’a bien faire rire et sourire avec cet article ! Et tes photos ont remis un (poil) de vacances dans mon salon…
mais c’est quoi ce sac-doudou-de-plage trop beau ?
@eamini : un sac Roxy en toudoux qu’il est trop bien. Il a pas l’air trop imposant mais on peut mettre sa maison et une serviette de 2mètres dedans… présentement je l’ai recyclé en sac à main :D
@Une Bâtarde : oui, j’ai lu ton article, n’empêche il faut bien le dire : la plage, c’est la vie !
@Annouchka : bientôt !
@Kriss : m’en parle pas, je veux déménager à la mer moi carrément !
@Frenchimalvi : tu nous faxera les polas qui ont marché ?
@LaPerchee : viens on repart, on n’a plus de sous mais on fera du stop !
@Sylvie : merci :)
Alors je vais avoir un commentaire un peu glauque mais pendant mes vacances, cette épreuve de la plage a complétement disparue face à une jeune femme d’une vingtaine d’années en bas de maillot de bain et tee shirt long.
Au moment ou je remarque que 1- elle n’a plus de bras droit , 2 – qu’elle remonte une bande protectrice le long de sa cuisse droite avec son bras gauche parce que justement, une partie de son muscle sur sa cuisse n’existe plus.
Tout d’un coup, je me suis sentie très conne avec mes reflexes de « han j’ai du gras, j’ai du bide, je suis blanche comme un bidet ».
Elle est juste là, pleine de vie, avec son rien à foutre du regard des autres. Et c’est parfois justement les abimés de la vie qui nous rappellent qu’on des vies bien faciles…
Mais sinon, pour de vrai, je ne l’aurais pas vue cette demoiselle, j’aurais gardé mon complexe du maillot de bain pendant 2-3 jours…
Et tout pareil, j’ai déjà fait mes courses sur les e-commerces de plein de sites de fringues et j’attends que le temps devienne pourri pour ressortir mes fringues d’automne !!!
[…] la lecture de la note de Marie et plus particulièrement la partie “l’épreuve de la plage” qui voudrait que la majorité des filles complexent sur “j’ai du gras”, […]
super article interressant
continuez comme ca
bonne continuation et longue vie à votre blog
[…] on ne ferait du sport qu’entre février et juillet pour préparer la sacro-sainte “épreuve de la plage” et être bonasse en bikini […]