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Une semaine de surf à la Boardriders House d’Hossegor

Je crois que c’était écrit quelque part, l’été ne pouvait pas s’arrêter un vendredi soir de fin août à la dernière soirée de l’ucpa, le surf et moi n’en avions pas tout à fait fini pour cette année, c’est pour cela qu’il fallait bien repartir en surfcamp épisode 2.

Au moment où j’ai participé au concours de Ride Sessions pour gagner une semaine de stage de surf à la Boardriders House Quiksilver, une petite voix au fond de moi me disait que ce concours était ma destinée (j’exagère à peine), et que forcément, il allait me reconduire sur une planche de surf avant que les feuilles ne commencent à tomber. Et BIM, j’ai gagné. J’ai donc emmené avec moi Camillette, et nous voilà reparties pour un deuxième stage de surf.

La Boardriders House, la maison du surf de Quiksilver (j’en avais déjà parlé dans mon comparatif « un surfcamp pour cet été« ), est une très belle villa magnifiquement située à Hossegor, tout près des plages et des vagues. Les chambres ont des noms de riders, les salons ont des Mac, des coussins Roxy, des magazines de surf et un vidéo-projecteur, le jardin a deux slacklines, une rampe de skate, un trampoline, une table de ping -pong et des hamacs où ils fait bon chiller.

A notre arrivée, le monsieur qui a briefé tout le monde autour d’un verre de rosé nous a pris à part, nous les gagnantes du concours en nous appelant les « Orange » (après les « crevettes » de l’ucpa ça nous a fait drôle), et nous a expliqué qu’en vrai on allait surfer beaucoup parce que c’était plus pratique pour eux. On a dit AMEN et on a rejoint le groupe constitué de nous quatre et d’une petite famille de trois (le papa, la maman, le garçon de 10 ans infatigable), c’est comme ça qu’on s’est encore retrouvées dans le groupe des plus motivés.

En six jours de stage de surf, nous avons donc surfé matin et après-midi quasi tous les jours. Du coup, forcément avec l’enchaînement des enseignements de l’UCPA qui était encore tout frais, je crois que nous avons pas mal progressé.

Le deuxième jour, notre moniteur et ses cinq points de suture sous le pied (les dangers du surf), m’a dit « Marie, tu t’ennuies dans les mousses là ? viens on part au large » et je me suis retrouvée à faire des petits tours au milieu des surfeurs, à ramer, à m’asseoir sur la planche en guettant l’horizon et à réussir quelques take-off. Au moment d’aller déjeuner, je n’en pouvais plus de bonheur. On a remis ça l’après-midi avant que les vagues ne forcissent un peu plus et que je me prenne une bonne série sur la tête, opération machine à laver jusqu’au bord, sous les yeux de Robby Naish (un grand monsieur de l’océan) hilare. Pendant ce temps, les autres au large avaient plongé sous les vagues.

Après j’ai un peu perdu la notion du temps, mais nous avons parcouru chaque jour les spots de surf du coin pour profiter des meilleures conditions convenant à notre niveau. J’ai refait des take-off, j’ai compris qu’il fallait que je me lève plus vite. J’ai appris à prendre des directions. Je me suis souvenue qu’il faut que je plie plus mes jambes. J’ai testé une vraie planche de surf. J’ai ramé, ramé, ramé. J’ai raté des vagues, j’en ai réussi, j’ai pris des gamelles, j’ai perdu 4 élastiques à cheveux. Mais chaque fois que la session finissait j’avais le sourire aux lèvres et des vagues plein les yeux.

Un autre jour, comme « la vérité, les vagues elles sont pourries », nous sommes allés rendre visite au shaper Quiksilver, pour tout savoir de la fabrication des planches. Nous avons côtoyé les boards de Kelly Slater et de Jeremy Florès et si Piou n’avait pas dit « touch with your eyes » j’aurais voulu faire un bisou dessus.

Pour parfaire cette pédagogie de l’océan, nous sommes aussi allés visiter l’intérieur d’un tube. Nous avons laissé les planches sur la plage et à la nage, nous sommes allés voir de plus près à quoi ressemblait un petit tube landais. Quand on réussissait c’était magique, et quand on le ratait, il y avait un arc-en-ciel sur la vague quand elle passait. Petit moment de magie sur une plage de Capbreton.

Le dernier jour nous sommes partis le matin, en emportant une fois de plus le pique-nique, mais voilà, Camille et moi on ne voulait plus sortir de l’eau, on a profité jusqu’au bout des jolies petites vagues du jour. J’ai essayé le longboard et j’ai adoré la sensation de glisse sur cette si longue planche, un jour j’apprendrai à faire des petits pas grande classe comme on voit dans les vidéos. Pendant ce temps Julien Taboulé (dit Wesh, qui forme avec Caroline et ses deux enfants trop chous une waterfamily tellement parfaite), autre parrain prestigieux de la semaine, prenait des photos et vidéos que j’espère récupérer.

Enfin, avant d’aller prendre le train, nous avons passé presque une heure à jouer dans les vagues, sans combi ni board, pour profiter d’un des derniers jours de l’été et de cet océan qui nous tendait les bras.

 

J’avais donc rendez-vous avec le surf cette semaine du 15 septembre et on ne s’est pas ratés. Les sensations étaient au rendez-vous, les conditions aussi. L’océan nous attendait pour nous faire vivre des moments inoubliables, pour nous rendre encore un peu plus accro au surf, pour nous donner envie d’en faire toute notre vie. Je vais le revoir très bientôt, mais j’étais à peine descendue du TGV qu’il me manquait déjà. Heureusement, quand je ferme les yeux, je vois encore des vagues.

Notre moniteur nous a dit qu’on était de vraies surfeuses maintenant, il nous a encouragées à penser à checker les spots de surf quand on part en voyage. Il m’a montré comment mettre de la wax sur la planche et il m’a conseillé de faire attention aux sièges de la voiture ou d’acheter une housse à board. Je n’ai ni voiture ni board, mais j’ai de la wax, j’ai très envie de m’acheter une chaussette de board, et j’ai des vagues plein la tête pour un bon moment.

Au moment de partir, le dernier conseil du prof : « et surtout les filles : continuez à surfer ! »

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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