Voilà un bon mois et demi que j’essaie de me convaincre à tourner la page de l’été. Sans grand succès. Si j’ai finalement accepté (contre mon gré), de remettre des pantalons depuis le 6 octobre (j’ai même sorti les collants depuis, à mon grand désarroi), je continue de profiter du moindre petit bonus que l’été pourrait m’apporter. Un weekend en Bretagne est la meilleure des solutions.
Car cette fois, ça y est, avec l’heure d’hiver nous venons officiellement de basculer du côté obscur de la force. Celui où il fait nuit tout le temps. Mais à l’Ouest le soleil se couche toujours un peu plus tard, c’était le meilleur moment pour partir à sa poursuite.
La Bretagne, c’est un peu mon refuge, mon changement d’air, ma déconnexion. Cette année, un we du 14 juillet m’a boostée pour l’été, et une semaine en août m’a permis de croire que l’été ne faisait que commencer. Jeudi dernier après un début de semaine plutôt morose, j’ai tapé « voyages sncf » dans ma barre Google, et j’ai décidé de m’enfuir loin.
Vendredi soir, me voilà flaritude et bonheur à la gare montparnasse, prête à m’enfiler 3h20 de train et l’odeur du sandwich au pâté pour aller voir la mer.
Grand bien m’en a pris, car l’heure d’hiver, la Bretagne, elle est comme moi : elle se rebelle. Soleil, douceur, plage, baignade, apéro et running le long du golfe. Comme en été, mais en un peu plus court.
En bonne rebelle de l’été, je suis bien évidemment allée courir en short samedi matin, avant de céder à l’appel de la baignade. Je vous jure qu’elle est super bonne. Une eau de Bretagne une fin d’été, bien sûr ce n’est pas Rio mais ça fait du bien.
Un weekend à la mer est toujours assez dépaysant pour qu’on est l’impression qu’il dure plus longtemps. Si en plus on vous offre une heure de grasse mat en plus, les comptes deviennent positif. L’heure de l’apéro sur la terrasse est un peu décalée, mais peu importe, c’est toujours l’heure de l’apéro quelque part.
Evidemment, ça y est, le soleil nous quitte désormais juste à la fin de l’après-midi. Mais pour son premier jour de couche-tôt, c’est toujours mieux d’aller poursuivre sa chute rougeoyante dans le Golfe. Ce soir, il s’enfuira derrière les immeubles d’Issy les Moules, à l’heure où je commence à programmer mes publications Facebook pour le weekend.
Car oui, il a fallu rentrer, comme à chaque fois, ne pas louper le train, commencer sa nuit contre une fenêtre de TGV (narcoleptique des transports), et repartir à l’attaque d’une nouvelle semaine.
Finalement, l’été, c’est comme l’apéro : il est toujours quelque part. Alors je vais sortir spray salé, lampe de luminothérapie, vitamine C et Nutella, en attendant que l’horloge reviennent à l’heure d’été. (ou sinon on s’enfuit à l’autre bout du monde ?)
