Running

Mon premier semi de Paris (2015)

Il fallait que ça arrive un jour, après plusieurs 10km et un 15km, je devais bien finir par me frotter au semi-marathon. Sur la 24ème édition du Semi-Marathon de Paris, c’est Tom Tom qui est venu me provoquer, prétendant que je m’en sortirais avec le chrono. Ils m’ont donc prêté une montre et donné un dossard et laissée à ma préparation. C’est parti pour mon premier semi de Paris !

En pleine effervescence boost battle run, j’ai aussi trainé mes ultraboost aux entraînements adidas, qui promettait « le meilleur semi de ta vie ». Comme c’est mon premier, ce serait de toutes manières le meilleur semi de ma vie, ou le pire, tout est question de point de vue, de verre à moitié vide ou à moitié plein, et de la robe est-elle blanche et dorée ou bien plûtot noire et bleue.

C’était sans compter la grippe, et la finale de la BBR dont j’ai eu un peu de mal à me remettre. Et un 266m ne se prépare pas vraiment comme un 21K.. J’ai été plus raisonnable les deux dernières semaines, notamment côté repos et alimentation (enfin moins pire que d’habitude disons).

C’est donc sans jamais avoir couru plus de 16km que je me suis pointée dimanche matin, au départ du semi de Paris, prête à en découdre.

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6h45 : H-pas beaucoup avant le départ

Le réveil sonne, je veux snoozer. Qu’est-ce que 9 minutes de sommeil pour 2h de course ? Je me résous à prendre le métro, où je me rendors illico, me contentant de suivre les gens jusqu’au château de Vincennes. Je révise mon mode automatique. Dans la ligne 1, je tombe sur le Paris Running Club en mode tortue Ninja avec leurs sacs à dos carapaces et leurs chaussures fluo. Mais ces gars là sont loin d’être des tortues…

9h, j’arrive au village entreprises. Je pose mon sac, je mange du gateau au chocolat (oui je sais), je règle ma montre, et je profite des toilettes VIP pendant que BoostSentier s’attend devant les toilettes cabanes pour faire la photo de groupe (photoshopez moi dessus SVP).

9h 40, je rejoins les autres membres force violette de Boost Sentier, direction le sas 1H45 dans la joie et la bonne humeur, et sous le soleil. ça bouchonne un peu, mais on finit par rentrer dans notre sas, en attendant le départ.

10h25, c’est parti pour mon premier semi de Paris !

Notre départ à un peu de retard, je ne veux plus y aller. Je fais une photo Instagram je n’ai plus le choix.

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kilomètres 1-5, je suis la reine du monde, je râle que ça piétine et que je ne peux pas aller assez vite (naïve que je suis), je vois la flamme violette du repère de temps 1h45 juste devant moi, je fais des check aux enfants qui tendent les mains, ça leur fait presque autant plaisir à moi qu’à eux.

kilomètres 5 à 8, ça va toujours bien, par rapport à mes courses sur 10km où j’ai toujours un coup de barre. Il fait beau, on visite Paris, on mange des raisins secs gratuits, la vie est belle. J’ai doublé la flamme violette depuis un moment, et j’ai du coup le terrain globalement libre.

kilomètres 8 à 10, je commence à fatiguer un peu, surtout quand je pense que je ne suis pas à la moitié.

kilomètres 10-11 : ça monte un peu, la flamme violette des 1h45 repasse devant moi. Je ramasse mon orgueil et je m’accroche, mais l’arrivée est encore loin.

kilomètres 11-14 : Je commence à avoir mal partout, il y a toujours un moment où je râle dans les courses et ça commence maintenant. Mais le quartier d’orange du ravito m’a fait un bien fou, j’ai renversé la moitié de ma bouteille d’eau en voulant boire en courant. J’ai perdu la flamme violette mais je vois Anne et ses chaussettes violettes devant moi. J’essaie de suivre sa tresse qui se balance bien en rythme.

à partir du kilomètre 15  : l’enfer commence. A partir du 15ème je suis dans l’inconnu puisque je n’ai jamais fait une course aussi longue et mes jambes commencent à me le faire savoir. Pas de chance, c’est justement le moment où le parcours commence à monter sévère. Mais QUI a eu cette idée ?!

kilomètre 16-19 Je retrouve un peu de jus au ravito, mais de courte durée (l’équivalent d’un quartier d’orange. Si on m’avait dit un jour que je serais aussi contente de manger une orange, je ne l’aurais pas cru). Et j’ai senti en m’arrêtant une fraction de seconde pour attraper ma bouteille que si je m’arrête, je ne repars plus. Je me contente de mettre un pied devant l’autre en attendant le prochain kilomètre. Je recommence à faire des check aux enfants, ça m’occupe. J’ai les mains collantes de jus d’orange mais ils s’en fichent. J’entends Boost Pigalle crier « Allez Sentiiiiier » (un jour j’aurai un dossard avec mon prénom). Autre très bonne idée : le point photo au moment où tu es au plus mal. Rouge, échevelée, épuisée, tout le monde fait genre tout va bien devant l’objectif, alors je fais pareil (j’ai très peur du résultat).

kilomètres 19-21. A force de penser à chaque kilomètre « je ne peux pas m’arrêter maintenant« , cette fois c’est sûr, je ne peux VRAIMENT pas m’arrêter maintenant. Plusieurs choses me sauvent : la chorégraphie des pom pom boys & girls sur Born this Way (Spotify  m’ayant joué des tours, je cours en silence avec juste la voix dans ma tête depuis le départ), et le groupe qui chante « j’en peux plus, j’en peux plus mais je vais jusqu’au boooout » (ça ne s’invente pas). Et puis ça recommence à descendre et les gens s’encouragent les uns et les autres.

L’arrivée de mon premier semi de Paris

Et puis, enfin l’arche d’arrivée. Je suis sur le point de pleurer, tellement je suis contente que ce soit enfin fini.

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Il faut encore marcher marcher marcher pour arriver au dernier ravitaillement (c’est fini je n’aime plus les oranges), et récupérer la très méritée médaille.

Je vérifie la montre, elle dit 1h53, pendant que l’appli Nike Plus clignote à tout va en prétendant que j’ai battu tous mes records (5km, 10km en 46:44, et semi. Je ne sais pas ce qu’ils prennent comme drogue mais je veux bien en avoir aussi)

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12h45 Je retourne au village entreprises où je débriefe ma course avec les équipes Tom Tom, je fais ma grosse avec un beignet au nutella et je tente le coup de la récupération dans le bain froid (ça piiiique comme en Bretagne l’hiver, mais c’est censé faire du bien)

13h30 : Je reprends le métro plus blindé qu’une sortie de match de rugby au stade de France. Je fais le compte, j’ai passé plus de temps dans le métro qu’à courir, ça doit vouloir dire que j’ai bien couru.

Et voilà c’est fini !

Temps officiel 1:52:53. Evidemment le meilleur semi de ma vie : mon premier semi de Paris ! Avec un temps (on parle de la météo là pas du chrono) aussi parfait, difficile de rêver meilleures conditions.. J’ai l’impression que je pourrais dormir pendant trois jours et je ne suis pas certaine que mes jambes m’emmènent au travail demain, mais je suis plutôt satisfaite de cette expérience. J’ai même battu Karlie Kloss et Natalia Vodianova qui ont chacune 10cm de jambes de plus que moi, les tricheuses.

SEMP1-Marie

Dans un autre article, je vous parlerai de la montre Tom Tom Runner quand je l’aurai bien testée, et de comment les ultraboost tiennent la route sur 21km. Mais pas aujourd’hui, j’ai repos.

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Merci à l’agence Epic pour le dossard ;)

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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