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Nike Women Race Paris : un dimanche entre filles

Après deux années de We Own la Night, Nike a décidé de rebaptiser sa course féminine en Nike Women Race(s). Cette fois, c’est écrit dessus, comme le Port Salut, c’est réservé aux filles. Plus de 13000 femmes qui s’élancent sur, au choix, un 10km ou un 15km. Pour ceux d’entre vous qui en sont privés, celles qui n’y étaient pas, et celles qui ont couru, voici le décryptage tant attendu : une course entre filles c’est sexy ou pas ? Run with Glamour qu’ils disent dessus (le magazine du même nom est partenaire de la course). Verdict :

La préparation. 

Désormais habituée aux run-bières et aux (rares) fractionnés du dimanche, je n’ai pas pu participer à tous les entraînements, mais j’ai tout de même pu en faire 3, à différents degrés sur l’échelle de la sexytude :

Training au Carreau du temple : 1000 filles qui transpirent ensemble sous la verrière du Carreau du Temple par 8000° pour un entraînement musclé. Caliente mais pas glam.

Run-Rooftop « sur les toits de Paris ». Départ du Nike Store Saint Michel pour (en théorie) 7,5km. Finalement arrivée, (non pas au Perchoir pour l’apéro), mais au parc de Belleville au moment où l’orage éclate. Tshirts mouillés, mais pas très glam.

Rugby-Training avec Teddy Thomas, Juan Imhoff, Henry Chavancy et Brice Dulin. Pas besoin d’argumenter : Ultra glam.

run-rugby(photo Nike Running)

Le retrait des dossards.

Obligée d’aller faire les yeux doux à un vendeur FNAC pour imprimer un certificat médical (quand on n’a pas de tête il faut avoir un sourire), je récupère le précieux kit et le sacro-saint tshirt que nous qualifierons de « orange » mais dont la couleur n’existe nulle part ailleurs. Un peu glam.

tenue-nikewomenrace

La course. 

7h du mat, j’ai des frissons, il faut se lever pour aller courir. Marée de tshirt identiques dans les transports en commun, trop de filles au mètre carré, un peu partout jusqu’au sas de départ (1h15 pour 15km / 50min pour 10km pour nous) où je retrouve mes pipelettes préférées. Un peu glam quand même malgré les cernes.

depart-nikewomenrace

9h. Le départ est donné en fanfare sous une pluie de confettis. Jusque là tout va bien.

1km500 j’ai perdu les copines, il n’y a plus de musique et ça commence à monter un peu. Je mets 10minutes à sortir mes écouteurs.

2-5km rien à signaler. Je suis la dame du repère 50 min pour les 10km, mais je l’entends dire « pensez à celles qui font le 15km », ça m’agace alors je la dépasse.

5 km l’heure de la SURPRISE Sarenza. Déception, pas de chaussures balancées aux coureuses, ni de bons d’achats, mais une zone d’encouragements avec bulles et ballons roses. Bon, c’est gentil quand même. Allez Glam pour les bubulles.

5 km ravito : j’ai l’impression qu’on vient juste de partir, mais je ne dis jamais non à un verre d’eau gratuit.

5-7 km, il y a des montées, il y a des descentes, il y a des moments où j’en ai marre, des moments où ça va bien. Comme d’habituuuude

7km, ENCORE un ravitaillement, j’ai limite bu trop d’eau, je ne suis pas habituée. pas glam.

8km, j’ai une goutte de transpiration qui dégouline le long de ma tempe. Je m’essuie le blush sur le tshirt, on dirait Sharapova qui serait tombée sur la terre battue. Pas Glam.

9km : la BIFURCATION. c’est comme l’autoroute, les 10km vous serrez à gauche, les 15 vous tournez à droite (attendeeeez moi). Le speaker dit « allez les 15, c’est bon vous avez déjà fait 10 ! »c’est presque le seul endroit où les gens nous encouragent un peu bruyamment. Glam.

11km : nouveau ravitaillement. Je bois mon verre par le nez pour changer. pas glam.

12km : oh chic une montée qui casse bien les jambes avant la fin. Jean-Michel les bons parcours a encore frappé. J’ai un point de côté mais je m’accroche. ni glam ni pas glam, un point de côté c’est mixte, ça arrive à tout le monde, même aux meilleurs.

13km : il n’en reste que 2. 2km c’est comme les minutes de la RATP : ça peut être très long comme passer très vite. Adidas Go qui s’occupe de la musique dans mes écouteurs depuis le début, me met du Rihanna. Glam.

14km : je me fais doubler par des filles qui ont de la cellulite, ça m’énerve, mais je ne peux plus accélérer. Pas glam. (pardon si je brise un mythe mais toutes les filles ont de la cellulite, même Maria Sharapova)

14km 200 on retrouve les filles qui finissent le 10km, petit kiff de les dépasser alors que nous venons de terminer la boucle infernale des 5km supplémentaires. glam.

15km : la ligne d’arrivée, mini sprint pour doubler la fille juste devant moi, ça en fera au moins une de plus derrière moi. On avance, on avance, un monsieur en costume (glam) nous donne une médaille, on essaie de retrouver les copines, on nous dit « faut pas rester là mesdemoiselles, ça bouche le passage », on avance au dernier ravitaillement. Là le summum du pas glam du tout : les filles qui font des provisions pour 15 jours au ravito. Et que j’embarque ma ration de fruits et légumes en cartons entiers, et que je mange 12 barres de céréales Fitness au chocolat (oui moi aussi je les aime beaucoup celles-là), et que je me jette sur le carton de médailles pour les revendre sur Ebay (?). Sinon on peut penser à celles qui ne sont pas encore arrivées aussi ?

11h : on récupère les copines au fur et mesure de leur arrivée, et on s’installe sur la terrasse du Wanderlust. Après un petit tour dans l’espace invitées (le mieux dans cet espace un peu VIP : non pas les massages, ni les jus, ni les M&Ms (enfin si un peu)… le Déo ! (ultra glam), on s’installe au soleil avec notre boisson de récupération préférée (non pas la Contrex). Glam.

jus-nikewomenrace

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13h : on passe au burger, toujours en terrasse, toujours au soleil. Glam

nuba-nikewomenrace

16h : on finit par rentrer chacune chez soi avec une petite insolation et la finale de Roland Garros, après un bon dimanche entre filles. glam.

Temps officiel 1″16″37 (un temps officiel est toujours une victoire, donc toujours glam)

medaille-nikewomenrace-parisConclusion : en fait une course de filles c’est aussi ni glamour ni pas glamour qu’une course mixte : il y a de la transpiration, des points de côté, des grimaces, de la douleur, mais aussi des sourires, des fou-rires, des records, des encouragements, et beaucoup de plaisir. On est juste un peu mieux habillées (mais ne me faites plus jamais porter de orange), et beaucoup plus drôle. Enfin, ce ne sont pas quelques petits couacs organisationnels (médaille-gate) qui m’empêcheront d’apprécier une course, un joli parcours, et un bon moment entre copines.

 

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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