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Ici c’est le semi de Paris 2016

L’année dernière, je peux vous le dire maintenant, j’avais bu du champagne au parc des Princes, la veille du semi de Paris. Résultat ? Une victoire 4-1 de Paris contre Lens, et le plus beau semi de ma vie (forcément car le premier), bouclé en 1h52, malgré un départ un peu trop rapide : c’est comme marquer à la 3ème et craquer physiquement en défense à la 70ème.

Recourir après la mononucléose

En 2016, j’ai fait comme Javier Pastore, j’ai été un peu indisponible en début de saison, suite aux joies de ma mononucléose. C’est donc avec une mini préparation, la confiance dans les chaussettes (de foot, elles sont un peu plus hautes), et une forme pas encore tout à fait olympique, mais beaucoup de détermination que me voilà au départ du semi de paris 2016, prête à en découdre comme quand Zlatan entre dans le stade. Objectif moins d’1h50 environ !

Le semi de paris 2016

6h45 : Le réveil sonne, je veux snoozer (l’avez-vous remarqué, tous mes CR de course commencent comme ça, le coup de sifflet est souvent trop violent pour moi). Les coachs interdisent généralement de faire la fête la veille d’une course, mais nous avons tout de même couru samedi soir avec Haile Gebrselassie, sur une invitation d’adidas. Comme rencontre de motivation avant le match c’était pas mal (même s’il n’a pas beaucoup parlé). J’ai même résisté au champagne (dur dur) mais le réveil n’en est pas moins difficile.

pureboostX
snooze

7h00 : je mange n’importe quoi (des wasa au beurre de cacahuète #passiondiététique), je saute dans mon legging, j’accroche mon dossard à mon maillot, je mets mes chaussettes (la gauche en premier) et je me dirige vers mes 50 minutes de métro, direction le Parc (floral de Vincennes).

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8h30 :  arrivée à destination, je croise par hasard coach Salah qui me prend en flag de moue boudeuse, je dépose mon sac au vestiaire où je retrouve Emmanuelle et Carole, on n’a pas le même maillot boost mais on a la même passion et le même sas de départ (1h45), vers lequel nous nous dirigeons. ça bouchonne comme une sortie de match pour entrer mais nous voilà en place pile avant le coup d’envoi. A peine le temps de trottiner un peu pour s’échauffer, que c’est parti, il faut y aller.

km 1-2 : On m’a dit et répété de ne pas partir trop vite pour ne pas être cramée en 2ème mi-temps. J’essaie d’obéir. Pas la moindre trace d’un meneur d’allure, alors je joue la montre.

km 3-10 : J’en avais marre de me forcer à ralentir, j’ai un peu accéléré et ô surprise, je suis plutôt régulière. Du coup je continue, tant pis si je me fais engueuler. J’ai mangé des bananes séchés au ravito et spotté un drapeau breton sur le bord du parcours (pas de vrai match sans drapeau breton)

km 10-13 : Au 10ème c’était la mi-temps sauf qu’on s’arrête pas, j’en ai profité pour me rendre compte que j’étais bien en avance sur les temps écrits sur mon bras, avec un 48″42 (au lieu de 52 et quelques), mais je me sens plutôt fraîche alors je ne ralentis pas.  Au 12ème les copines se sont réveillées et Facebook Messenger a fait bip bip comme un chant de supporter.

km 13-18 : On avait été repérer le faux-plat de Charenton ce qui m’a beaucoup aidée, mais on avait oublié la côte du 13ème. Je la maudis comme je déteste Diego Costa pendant un Chelsea/Psg mais je m’accroche et je retrouve en haut Leslie et Sophie qui étaient parties dans mon sas, et les supporters de boost sentier qui donnent de la voix. Quand on n’a plus de jambes, il faut avoir une vuvuzela et l’esprit d’équipe. Je retrouve le moral et j’attaque le faux-plat et le dernier gros quart d’heure.

km 18-21,1 : ça monte moins mais j’ai un point de côté du genre tenace. Mon téléphone me dit « Low Battery » au moment où mes jambes commencent à m’engueuler, et finit par rendre l’âme à 20.4km. Adieu playlist by Spotify Running, il faudra terminer toute seule. Je me paie le luxe d’accélérer un peu pour que ça se termine plus vite.

11h20 : ça y est je suis arrivée ! Temps sur ma montre 1h45″39 (soit un record explosé). Avec Sophie et Leslie, on se fait un hug de célébration, et je bifurque pour retourner au vestiaire au moment où mes jambes, ma respiration et mes nerfs me lâchent. Je fais une Thiago Silva : je me mets à pleurer à chaque fois que je croise quelqu’un que je connais, et ce pendant environ une heure. Trop d’émotions, trop de fatigue.

12h00 : je retrouve les copains au bar pour la 3ème mi-temps, du coup ça va mieux. On célèbre nos victoires respectives (que des numéro 10 dans ma team), avant d’aller reprendre des forces autour d’un Big Fernand. Une grosse nuit de sommeil plus tard et me voilà, airmax PSG aux pieds et médaille autour du cou, prête à préparer mon prochain objectif : la Run in Marseille ! La suite de ce CR Classico dans un peu plus de deux semaines donc… Qui de Paris ou de Marseille remportera mon prix du meilleur semi ? La réponse bientôt. Paris vient de marquer un point, même le climat était de la partie, mais Marseille n’a pas dit son dernier mot et mon nouveau record ne demande qu’à tomber…

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Un grand merci à adidas pour le dossard, au médecin pour m’avoir autorisée à recourir, à ceux avec qui j’ai fait mes 70 kilomètres de 2016 : les run du mardi, les sorties du weekend, ma seule et unique séance de frac, et le repérage de la fin du parcours, à mes pipelettes pour leurs messages d’encouragement, aux supporters sur le parcours, à ceux qui m’ont récupérée en pleine session chialouse, et à la team bière burger pour l’after ♥

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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