Forme Running

Paris-Versailles : le procès verbal

Plusieurs mois qu’on en parle, plusieurs mois qu’on la prépare, dimanche on a couru Paris-Versailles. Pas de blessés, pas de dégâts, constat à l’amiable du « PV ». Je vous raconterai le reste du weekend Adidas Runners Paris dans un autre article qui fera le bilan calmement de cette formidable aventure. En attendant, mon récit des faits commence dimanche matin.

racepack-parisversaillesObjets personnels  à déclarer : une paire de Boston Boost pour courir plus vite, un dossard vu sur l’instagram d’@adidasfr, une veste brodée à mon nom, une main géante pour encourager

Dimanche matin donc, un poil avant 7h, le réveil sonne, je veux snoozer, mais comme Faf la Rage pour Prison Break j’ai PAS LE TEMPS. Je brave les interdits de la nutritionniste (ou plutôt je prends en compte un seul de ses conseils « ne changez pas ce qui vous réussit ») et je m’enfile un sandwich banane / beurre de cacahuète juste avant de partir.

reveil

Arrivée à Ecole Militaire, je retrouve de l’autre côté du quai une bonne partie de la team adidas runners paris qui marche au pas, bien en place dans son uniforme, et à peu près aussi réveillés que moi.

8h tout le monde est au garde à vous, on nous présente nos boosters (pacers) bien rangés par ordre de temps. Mon groupe est normalement avec Guillaume & Guillaume pour 1h20, mais je ne suis pas assez disciplinée pour m’y fier, vous verrez plus tard. On dépose nos affaires au camion prévu pour l’occasion et nous nous retrouvons en sac poubelle pour braver le froid. Si la fashion-police était passée par là, elle nous aurait embarqués direct toutes sirènes dehors, malgré mes efforts de customisation sur sac XS coupé sur-mesure.

rencontre-booster-parisversaillespassion mini-short + sac poubelle #fashionpolice (photo adidas energy league)

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Je retrouve Chantal avec qui je débriefe la courte nuit et le petit déjeuner pendant que Guillaume pour Running Heroes note tout ce que je dis comme un contrôleur de la RATP quand vous avez oublié votre Navigo. Trop tard pour faire changer mon prénom dans sa version des faits ?

à peine 9h : on part en trottinant direction les sas, pas encore si remplis contrairement à la file d’attente pour les toilettes. J’entends Chantal dire devant témoins « je déteste la course à pieds ». 25 minutes plus tard, et des envies d’attentat à la pudeur, on réussit à passer par la pause pipi et on se faufile dans la foule pour retrouver le groupe, ô miracle on y arrive très facilement. Il n’y a plus qu’à s’échauffer et c’est parti !

10h et quelques, le départ de notre vague est lancé. La stratégie de Guillaume & Guillaume pour faire 1h20 : partir à 4″45 avant la côte et tenter de se maintenir à environ 5min/km après. Pour une fois je n’ai pas tatoué le plan de la prison (aka mes temps intermédiaires) au stylo bic sur mon bras, il me faudra faire confiance à ma montre et aux boosters.

KM 1-6 : avant la côte. Avec Lea, à peine quelques mètres après le départ, nous commençons notre tentative d’évasion du groupe 1h20 parce qu’on est parties un peu plus vite. On espère très fort que ça tiendra et on se range avec les Boosters du groupe 1h18.

KM 6-8 : Garde à vue. La fameuse côte des gardes est à nos pieds. Clignotant, gros coup de frein, on serre les dents mais on tient bon jusqu’en haut et l’Observatoire de Meudon. Alex Champion avait dit de prendre garde à bien relancer sitôt la côte avalée, et c’est ce qu’on a fait. On repart sur des bases autour de 4″45 en passant par un mérité ravitaillement (des oranges évidemment).

KM 8-13 : On a pris le large dans la forêt, ça monte, ça descend, on s’échappe, on n’est pas mal. Nos boosters Stephane et Pierre sont toujours avec nous, le rythme est bon.

KM 13 : la côte du Cimetière. Toujours aussi bien nommée celle-là, malgré les encouragements sur le côté.

KM 13-16,3 : une petite descente c’est presque fini, enfin PRESQUE. Reste ce dernier kilomètre et demi à Versailles avant la libération. Pierre à côté de moi essaie de nous relancer « Allez allez », il reçoit un regard revolver en échange « ah non pas maintenant je peux pas », alors on se contente juste d’essayer de ne pas trop ralentir. L’avenue de Paris est large, le faux-plat un peu montant, on devrait voir la ligne d’arrivée se rapprocher mais moi je vois des étoiles (la champions league). Mon booster essaie de me booster, et moi je me visualise ne jamais y arriver. Pimpom. Et puis finalement si, le plan a fonctionné, on a réussi.

Temps final 1h19″14 soit 4 minutes de moins que l’année dernière.

On rentre à Paris en bus puis en métro (journée sans voiture, stationnement interdit) pour un  brunch bien mérité. Flagrant délit de gourmandise !

medaille-paris-versailles

 

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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