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Marathon de Paris, le CR roman !

Le marathon de Paris, ça mérite bien un CR roman ! Pour ceux qui ont la flemme, fiche de lecture : hier, j’ai couru mon premier marathon. C’était à Paris et c’était trop bien. Pour le chrono vous pouvez scroller directement jusqu’à la fin. Non tant pis je vous spoile parce que je suis trop fière : 3h39″10. Allez maintenant, appuyez sur pause sur la montre, je vous raconte tout.

Chapitre 1 : de supporter à coureur.

Comment nous vient l’envie de courir un marathon ? Vous auriez du m’enregistrer il y a un an et demi quand je disais en mangeant une tartine de nutella :

« non mais moi le marathon jamais de la vie, j’ai pas envie de m’infliger 3 mois de prépa / healthy, je préfère rester sur semi ».

A force de voir tout le monde s’enjailler sur 42, 195km, j’ai fini par me dire que tenir une pancarte sur le bord de la route c’était trop facile, qu’il fallait voir plus loin. Voilà comment j’ai accepté de relever le défi, sans être trop sûre d’en être capable. #truestory

Chapitre 2 : la prépa

ça me faisait presque plus peur que la course en elle-même : quelques mois de préparation stricte, à faire des fractionnés, à manger équilibré et à boire du Perrier en soirée. J’ai évité d’y penser jusqu’au mois de janvier et puis j’ai commencé progressivement à augmenter les distances et les séances.

Et finalement c’est passé assez vite. Travaillant de chez moi, j’ai eu la chance de pouvoir courir à n’importe quelle heure de la journée pendant 90% de ma prépa. Le stade Suzanne Lenglen pour moi, la bonne fenêtre climatique, des soirées un peu libérées ça aide ! Petit à petit, j’ai atteint les séances qui me faisaient le plus peur : 30km de sortie longue et 3x4000m sur piste. Et elles se sont finalement bien passées !

3x4000m #prepamarathon #parismarathon #paris #pink #running #run #runners #whyirunparis #whyirun #whyirunsentier #monday #mondaymotivation #motivation

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Chapitre 3 : le mental

Comme je l’expliquais dans cet article, j’ai essayé de me convaincre par tous les moyens que j’étais capable de terminer ce premier marathon. Et j’ai musclé mon mental avec plein de petits exercices pour l’entrainer à tenir bon.

Chapitre 4 : dernière ligne droite

Les deux dernières semaines, j’ai expérimenté le concept rentrer du bureau à 20h et devoir ressortir faire 10 ou 15 bornes. Un peu dur ! Et entre nouveau boulot, weekend bien chargés, et un peu de stress, il a été difficile de bien se reposer. J’ai quand même fait attention à bien manger, en m’interdisant les sucres trop rapides, et en gérant les phases légumes puis pâtes en rêvant de frites.

La veille de la course, je suis allée faire des lignes droites pour le tournage #am4paris (on vous racontera plus tard) avec adidas. Si ça m’a permis de tester une dernière fois ma tenue, et de me dérouiller un peu les jambes, j’ai eu peur de me rajouter un peu trop de fatigue. Un plat de pâtes, et au lit à 22H !


Chapitre 5 : Le marathon de Paris jour J

beaucoup trop tôt :

Le réveil sonne, je ne veux pas y aller. Je suis plus stressée que d’habitude, j’ai limite l’impression de passer un entretien ! J’ai préparé mes affaires, il n’y a plus qu’à ! Dans le métro je recopie sur mon bras les temps intermédiaires allure 5″20.

La stratégie : s’autoriser à prendre un peu d’avance au début mais pas trop, et un peu de retard à la fin mais pas trop. Yo a prévu de me lièvrer du départ au 8ème et du 20/21ème à la fin.

8h :

Les affaires sont à la consigne, j’ai réussi à faire ma photo lever-de-soleil-dans-l-arc-de-triomphe, je suis allée faire le pipi d’avant-course qui me stresse toujours dans le sas gris pas encore rempli, on est bons ! On retrouve Julie, Mathilde, Antho qui partent dans le même sas que nous.

« Attention à ne pas les suivre, ils partent plus vite que toi ! ».

Je trépigne un peu en attendant le départ.

8h35 et quelques :

Ca y est notre départ est lancé. Je passe la ligne et je me dis :

voilà c’est parti.

Sur tout le premier kilomètre, je claque des dents de froid et un peu de trouille aussi, du coup je vais un peu trop vite. 5″01.

km 1 à 8 :

Je me force à ne pas aller trop vite, et Yo me ralentit encore plus. J’ai l’impression de me trainer, mais j’applique ses consignes pour ne pas perdre d’énergie.

Ne double pas tout le monde. Ne fais pas une accélération brusque pour dépasser. Reste près de la ligne.

Il fait beau, Paris est à nous, je commence à profiter un peu de la course, même si je suis très concentrée.

Ces premiers kilomètres ont quelque chose d’un peu magique, peut-être à cause de soleil, de paris au petit matin, ou de l’importance de l’évenement. (ça fait quand même trois mois qu’on en parle !)

km 8 à 20 et quelques :

Yo me laisse avec la bouteille d’eau, il semble limite plus inquiet que moi à cette idée. Un objectif pendant ces 15km : ne pas aller trop vite, boire un peu d’eau au ravito, et rester à droite après le panneau 20. C’est souvent la partie d’une course où je me sens le mieux, ça descend un peu vers Vincennes, je me laisse porter.

Au 15ème, j’ai 3 minutes d’avance sur le temps indiqué sur mon bras. Je me force à essayer de ralentir un peu en me basant sur l’allure :

« je peux aller un peu plus vite mais je le fais pas ».

km 21-30 :

J’avais un peu d’avance au rendez-vous. Mais comme je vais très bien, on continue un peu sur cette allure. J’ai un genou et les hanches qui commencent déjà à tirer un peu, mais rien d’alarmant. Les premiers gels grenadine sont bien passés, le premier semi est avalé.

On a passé les tunnels sans encombre, j’ai fait attention à relâcher dans les descentes, et j’ai profité des montées pour étirer ma hanche. Bizarrement elles m’ont fait beaucoup de bien. J’appréhende un peu le passage au 30ème car je ne sais pas ce qu’il peut m’arriver après.

km 30-42,195 :

On passe à l’endroit où j’étais supporter l’an dernier, tout AR Paris est là. Grosse ambiance qui booste vraiment.

Alleeeeeez !

J’angoisse un peu à l’idée de rencontrer « le mur ». Je me dis qu’il va m’arriver un truc affreux, que je vais vomir, m’évanouir, me mettre à ramper, je ne sais pas. Mais rien ne se passe. Une côte pour aller à Boulogne, c’est un peu rude, mais je rebondis.

Km 35 « tu sais mercredi t’as couru 7km ? et bin pareil ».

Km 36, 37, 38… je continue droit devant et tout tient bon. Je dépasse plein de gens qui vont plus ou moins bien.

Au 40ème je prends mon gel coup de boost au coca

« whooo c’est sucré »

L »effet ne se fait pas désirer. Encore quelques tours de piste et

« c’est le dernier rond-point, l’arrivée est là bas ». Je réponds « Je la vois paaaaas ».

Normal car je regarde mes pieds. Du coup je vois la ligne 42km par terre, je relève la tête et elle est là l’arche d’arrivée avec son tapis vert. Devant moi, une fille en tshirt République, je sprinte je la double. BIM je suis arrivée. La montre dit 3h39″20 je ne comprends même pas.

« Bravo vous êtes finisher du Marathon de Paris en 3h39″10 »

Après

Je suis marathonienne ! Sur le coup je ne réalise pas trop. Je me laisse porter. Tshirt, médaille, ravito, consignes, pique-nique. Petit à petit je me rend compte : ma course s’est super bien passée, mon chrono est en dessous de l’objectif initial, et surtout je suis marathonienne !

 

 

Je ne vous cache pas que le soir et le lendemain ont été un peu rudes. Coup de chaud et jambes raides, beaucoup de douleurs, mais la fierté compense largement ! La suite a été comme tout le monde : j’ai mangé des frites, j’ai emporté ma médaille au bureau, j’ai marché comme un robot, j’ai failli pleurer dans les escaliers du métro..

Mais on s’en fout, je suis marathonienne !

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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