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Le Triathlon de Paris en 3 questions :

garmin tri paris

Il y a quelques mois, Garmin m’a contactée pour me proposer un nouveau défi : le (garmin) Triathlon de Paris. Constat de départ : s’il y a beaucoup de débutants qui se lancent sur l’épreuve de Paris, encore assez peu de femmes tentent l’aventure. La marque a donc décidé d’aider quelques blogueuses à se jeter à l’eau, pour montrer que la discipline était accessible à toutes. Vous allez voir que j’ai été un très bon cobaye.

Les distances d’un triathlon M, comme Paris, c’est : 1500m de natation, 40km de vélo, 10km de course à pied.

Comment se préparer pour un triathlon M ?

Normalement si vous êtes organisée, vous ajoutez dans votre planning un peu de piscine, un peu de vélo, et un peu de course à pied. Vous essayez de faire un peu de tout, et de faire chaque distance une fois avant le jour J. Vous vous assurez que vous avez tout le matériel requis (une combinaison, un vélo, une trifonction) et vous le testez en conditions le plus réelles possible avant.

Comme d’habitude j’ai dit « oui oui d’accord, je relève le challenge », et j’ai ensuite passé trois mois à me plaindre en disant que je n’allais jamais y arriver, mais à ne pas m’entrainer. Enfin si, j’ai réussi à aller à la piscine mais c’est surtout parce que j’avais du mal à courir.

Le triathlon, comment on s’organise ?

Quand je suis allée chercher mon dossard, on m’a donné tout plein de sacs et tout plein d’autocollants et je me suis sentie totalement blonde. J’avais peur de mal préparer mes affaires, de me tromper quelque part et de me retrouver à devoir courir en combinaison de surf. En fait tout est bien expliqué et il suffit de faire le parcours dans sa tête pour s’y retrouver. « Donc là, j’enlève la combi, je remets la puce, je mets mon dossard, je mets mon casque, je pars à vélo ». Dans le doute, j’ai mis un gouter dans chaque sac de transition, histoire d’être sûre d’avoir toujours un ravito.


La veille, j’ai laissé le vélo que Clivia m’a prêté au parc à vélo et mon sac de course à pied à la zone de T2 (bon, comme je n’ai pas de chaussures de vélo, j’ai mis seulement un gouter et de l’eau). J’ai préparé mes affaires « de ville » (un jogging) pour le trajet et à mettre dans le sac finisher. Et j’ai gardé à portée de main ma combi pour nager, la puce, le dossard, le casque, le bidon d’eau (et deux autres gouters au cas où). J’ai mis la trifonction en dessous et mes chaussures de running / velo sur mes pieds.

Le triathlon de Paris, c’était comment ?

Le matin, comme chaque matin de course, je ne fais pas ma maligne. Je petit-déjeune léger pour ne pas couler, et je prends le métro direction le parc de la Villette, non sans avoir vérifié mon sac à peu près 300 fois. A l’aire de transition T1, je prépare mes affaires pour la transition natation > vélo, je range mes vêtements secs pour après la course, et je mets ma combi, mes lunettes et mon bonnet. Je retrouve Marine, Dorothée et Gladys, qui sont embarquées dans la même galère que moi. Ensemble nous nous dirigeons vers le départ, et nous nous mettons tout au bout de la file, pour ne pas partir devant.

Triathlon de Paris : peut-on nager dans le bassin de la villette ? (oui)

Mon seul avantage pour le triathlon : contrairement à apparement beaucoup de monde, je n’ai pas peur de l’eau. Ma technique de nage est pourrie parce que je n’ai pas pris le temps de m’entrainer en faisant de l’éducatif et en travaillant mieux mes battements de jambes et ma respiration. MAIS je ne panique pas, je fais mon chemin comme un petit chien et finalement ça avance plutôt bien.

Parties avec les derniers nageurs, je comprends vite que le crawl me pose des soucis. J’ai du mal à « regarder » l’eau, je n’avance pas droit, je me fatigue en cardio, je bois la tasse, et j’ai une crampe qui menace d’envahir mon mollet gauche. Du coup je fais de la brasse mamie, un peu de crawl pour avancer plus vite, et même un peu de dos crawlé parce que c’est rigolo. Je double plein de gens accrochés au muret, je regarde ma montre de temps en temps et je me sors de là en environ 40 minutes. Ce n’est pas ni génial, ni totalement catastrophique, mais l’objectif ne pas s’épuiser est atteint.

Je me paie le luxe de faire presque 10minutes de pause pendant ma T1 : je me rince les cheveux sous la douche de sortie de l’eau, je mange une banane, je bois un coca, je discute avec le journaliste de BFM qui fait un reportage sur nous (true story), et je me décide finalement à partir à vélo. J’ai laissé mon coupe vent dans le mauvais sac, du coup je suis en trifonction, cheveux et chaussettes mouillés. Il pleut et je claque des dents. Tant pis, c’est parti pour 40km.

Triathlon de Paris : comment faire 40km à vélo au coeur de Paris ? (aller au bois de Boulogne)

Le vélo est la discipline du triathlon sur laquelle je suis le moins à l’aise. Certes on m’a enlevé les petites roues quand j’étais petite. Mais je ne roule pas beaucoup et j’appréhende les pavés et la pluie. Attention à la chute ! Je pars tranquillement mais en suivant de près les gens devant moi, car le parcours n’est pas toujours très bien indiqué. Mais comme il ressemble un peu à celui du marathon de Paris, ça me met de bonne humeur et les tunnels me réchauffent.

Bastille, les berges, les quais, les tunnels, et hop à Boulogne. Au bois de boulogne, on fait plein d’allers-retours dans tous les sens. Les virages sont serrés, le sol un peu glissant, je reste très concentrée. Finalement on ressort enfin, on passe devant Roland-Garros et retour sur les berges comme sur le 20km de Paris. Le champ de mars arrive assez rapidement, je double un mec en vélib, et c’est déjà la fin des 40km. (un peu moins d’1H30 plus tard)

Je trouve mon emplacement assez vite, je pose le vélo, le casque, et je repars. Quand j’ai remis le pied à terre ça a été clairement compliqué : pied gelé et équilibre totalement perturbé. La course va être difficile.

Triathlon de Paris : courir 10km autour de la Tour Eiffel après le vélo c’est dur ? (oui)

Je sors de la zone de transition en trottinant histoire de, mais mes jambes ne me portent pas. C’est à ce moment là que je retrouve Yo, qui revient de sa course à lui (un 10km en 34’34, normal) et qui s’apprête à courir avec moi, sa médaille et son sac à dos. Je discute un peu avec lui pour me changer les idées, mais j’ai très mal au coeur et du mal à respirer. Au bout de 2km les jambes vont un peu mieux mais le souffle est toujours en déroute. On s’accroche on s’accroche, les supporters donnent de la voix et ça fait vraiment du bien. Le parcours comprend deux boucles, quelques marches, quelques montées (dont celle du Trocadéro). Je continue de me sentir vraiment barbouillée jusqu’à l’arrivée. ça me semble interminable mais enfin, on la voit.

Je suis triathlète !

Il m’a fallu à peu près 2h et beaucoup de chips pour retrouver des forces et des couleurs et réaliser vraiment.  Je l’ai fait, je suis triathlète ! Beaucoup de fierté d’avoir relevé ce défi pas vraiment gagné d’avance. Temps final 3H12 et quelques.

Bravo à Marine, Gladys et Dorothée qui finissent aussi comme des championnes !

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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