Forme Running

Le semi de Paris : Cap ou pas Cap ?

tshirt et médaille semi paris 2017

Cap de faire un CR de plus alors que près de 35000 finishers vont faire le leur sur le réseau social de leur choix ? OUI !

Hier, j’ai donc pris le départ de mon 4è (déjà) semi de Paris. L’année dernière j’avais fait celui de Barcelone deux semaines avant, pour la Champions League du semi. Cette année, alors qu’une partie de ma team parisienne était à l’infirmerie (pas d’opération au Brésil heureusement), j’étais une fois de plus dans les effectifs d’Adidas Runners Paris (Sentier bien sûr).

Cap de faire mieux que l‘an dernier ? (un tout petit peu plus d’1h40 et une chute rue de Rivoli)

Cap de faire une vraie prépa ?

Il semblerait que l’entraînement ça fonctionne. Après avoir passé toute la fin 2017 à me reposer sur les lauriers de mon premier marathon, je la termine le 31 décembre par la Corrida de Houille, un 10k dans la douleur en plus de 48minutes (ouille ouille).

Début janvier, je reçois une super proposition qui m’a illico sortie du « nan mais j’aime plus courir » : le Marathon de Londres avec New Balance le 22 avril. Avant même de dire oui, j’étais déjà en train de tripatouiller un fichier excel pour combiner les plans de prépa. ça y est j’étais retombée dedans. Pendant que j’y étais, j’ai intégré une prépa semi pour retrouver un peu de vitesse et d’endurance avant le plus gros de la prépa marathon. J’avais retrouvé ma motivation, j’ai fait quasiment toutes les séances du plan, qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente et même en déplacement pro.

Et ça a fonctionné ! CAP !

 

Cap de ne pas regarder la météo ?

L’an dernier le semi de paris, c’était le déluge. Il avait plu de la ligne de départ à la ligne d’arrivée, et encore après. Après avoir passé un an à dire « ça pourra pas être pire », je suis tombée dans l’obsession météorologique la semaine avant la course. Finalement, après avoir changé 12 fois d’avis, l’appli météo a livré son verdict : il va pleuvoir mais peut-être que à partir de 10h.

Comment s’habiller pour une course quand il pleut ? Chacun sa version ! manches longues + short, manches longues + coupe-vent + legging, à poil mais avec des gants…. j’ai opté pour short, tshirt, coupe-vent en me disant « au pire je l’enlève » et sac poubelle pour le sas de départ ééééévidement !

PAS CAP

tenue semi paris(dernière course pour mes petites Boston, après un an de bons et loyaux services)

Cap de pas partir trop vite ?

Ma grande spécialité sur les courses : partir comme une fusée, tenir le plus longtemps possible, souffrir. J’avais travaillé l’allure semi autour de 4’40, avec quelques km un peu trop rapides dans les sorties longues avec blocs. Du coup je suis partie en 4’30 en essayant de me retenir un peu mais sans vraiment y arriver. Tant pis, on verra si ça tient.

En passant le 10 en dessous de mon meilleur 10km, je trouve ça plutôt marrant et je continue. J’ai pris un peu d’avance sur mon objectif (entre 1h38 et 1h40), mais je sais que la 2è partie sera plus corsée. Du coup je continue comme ça au max.

Cap d’enchainer tunnel, montée, faux-plat ?

Je trouve la deuxième partie du semi de Paris assez difficile : les tunnels avec leur montée / descente, la côte de Charenton au 13e, le faux plat au 15è et la looooongue ligne d’arrivée.

Je décide de serrer les dents et de prendre les éléments les uns après les autres. Des tunnels ? j’en ai fait plein au marathon et ils m’avaient même plutôt fait du bien. On relâche dans la descente, on s’aide des bras comme si on était tirée par une corde dans les montées. On ralentit un peu mais c’est fait exprès pour préserver son souffle. Allez, un tunnel, deux tunnels, trois tunnels. Hop c’est fait.

La côte de Charenton ? On la connait par coeur. On s’en fout de la faire lentement, on essaie de ne pas perdre trop de forces. Et chic, des supporters en haut !

Petit moment de répit et ah tiens un faux-plat. Psychologiquement c’est dur : 5km ça n’est pas encore tout à fait fini. Je laisse passer le moment le plus difficile, et même si j’ai un petit coup de mou, je continue. Coincée entre les deux meneurs d’allures de 1h35 et le groupe de moutons qui les colle, je râle. Finalement je les laisse partir devant pour mieux respirer.

CAP mais dur !

Cap de terminer en beauté ?

Accélérer sur le dernier kilomètre est un truc que je ne sais pas encore faire. A ce stade, je me contente de mettre mes pieds l’un devant l’autre, sans plus regarder ni ma montre, ni les temps intermédiaires écrits sur mon bras. Du coup je me fais doubler par les gens qui eux, savent faire.

Quand je vois la ligne elle est encore très loin et j’attends le dernier moment pour sprinter. Quand là, à côté de moi, un mec sort son portable pour faire une story-selfie-d’arrivée. C’en est trop, je décide de le doubler. Je mets le turbo et zou c’est l’arrivée. Entre temps j’ai regardé ma montre et je sais que même en marchant les derniers 100m ce sera bon pour le RP. Mais bon autant courir hein !

Je ne sais pas non plus être photogénique en courant. En fait, je ne me suis même pas donné la peine de rendre mon dossard visible sous mon coupe-vent pour nos amis de Maindru. Je m’en fiche je ferai une photo médaille après !

PAS CAP mais RP !

 

Cap de ne boire qu’une seule bière ?

Avec toute cette fierté et celle des copains, il faut fêter ça ! ça tombe bien il y a un after Adidas Runners Paris !

 (trop fière de ma petite Raph)

Un lundi récup et on repart pour, cette fois, la préparation marathon ! Merci à ma team AR Sentier pour le dossard, on termine 4e de cette battle mais on s’est bien amusés et c’est le principal.

Merci aux supporters et à mon Yoyo qui m’a dit « je suis sûr que tu as les jambes pour faire moins de 1h38 » (Oui il avait raison)

(il fait du gainage pendant les shake-out run de veille de course (normal) (et il explose son RP))

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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