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adidas 10k Paris : jour de finale(s)

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La dernière fois que j’ai participé aux 10km de l’Equipe, c’était il y a deux ans, en plein Roland-Garros. J’avais couru avant le début des matchs, et je m’étais un peu rapprochée de mon RP de l’époque avec un chrono de 47’43 » (vous pouvez relire mon CR ici)

Cette année, le 10km de l’Equipe est devenu le « adidas 10k Paris » et c’est une finale. La finale adidas runners avec qui je cours depuis bientôt 4 ans. Après avoir participé (et gagné) le relais en  saison 1 et 2, et avoir affronté « le wall » l’an dernier, je me devais de tout donner sur cette course. C’est aussi le jour de la finale de Roland-Garros, évidemment.

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Prépa spécifique  & Morning trainings

Le 10km, c’est comme une saison sur terre battue : ça se prépare spécifiquement. Après la prépa marathon près du gazon londonien, j’ai du travailler pour retrouver un peu de vitesse et de puissance, tout en gardant de l’endurance. Deux contraintes : un timing très serré : 5 semaines de prépa pour respecter un minimum de pause après le marathon, dont 3 semaines de boulot à horaires compliqués. (Roland-Garros oblige).

Comme Dominic Thiem, j’aime bien avoir mon plan pour préparer mon match. J’ai donc trouvé un programme sur Google qui m’a emmenée sur Jogging International. Un plan 10km sur 5 semaines avec des séances autour d’1h, et beaucoup plus de fartlek que de piste. Bref un plan assez pratique à faire quand on n’a pas le time et qu’on court le matin sur les quais.

J’ai donc dû devenir du matin, et m’arracher du lit pour aller courir avant l’ouverture des portes de Roland-Garros au public. Presque un jour sur deux, j’ai réservé le Central de Paris pour moi toute seule et suis allée faire mes séances au petit matin sur les quais, les berges, les îles. ça n’a pas toujours été facile, mais ça fait beaucoup de bien ! Pendant ce temps Rafa faisait ses gammes à lui sur son Central à lui.

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Etant de repos le mercredi, j’ai calé les « footings » de 50min sur ces jours-là, et je suis allée faire des 10km guépards sauvageons avec adidas runners bastille. J’y ai battu deux fois mon temps sur 10, certes en mettant pause au feu rouge, mais ça m’a aidée dans ma recherche de confiance.

Progress never stops

Mon RP sur 10km était bloqué autour de 45minutes depuis un moment. Et en fait, je n’avais jamais vraiment préparé cette distance. Souvent coincées après un marathon, pendant Roland-Garros, à la rentrée ou en fin d’année, mes dernières courses sur 10km se sont suivies et ressemblées : un départ rapide, un petit craquage, une fin sur les rotules et un chrono qui progresse par tranche de 10 secondes.

Mais j’ai découvert (enfin c’est Yoyo qui me l’a dit) que ma préparation marathon m’avait fait progresser plus que ce que je pensais. Et surtout, ça m’a appris qu’on pouvait toujours s’améliorer, que le travail paie, et que l’envie de ne perd pas avec le progrès : au contraire !

Cet extrait de la conférence de presse de Nadal après son 11e titre en parle assez bien :

« Il faut toujours s’améliorer. Tout le monde peut s’améliorer. on ne connaît jamais nos limites.  On ne les connaît pas d’avance. On peut toujours espérer. Il faut croire qu’on peut s’améliorer et peut-être qu’on n’y arrivera pas, mais il faut quand même toujours essayer. Je pense que le sport, en général, justement se nourrit de cette dynamique de s’améliorer, c’est-à-dire s’entraîner, jouer avec l’espoir de s’améliorer, toujours ! Normalement le sport, c’est simple à faire, et si on n’a pas cette passion de s’améliorer, le sport perd un peu de son sens. »

Gérer son match et s’accrocher au mental !

Go ! Partie dans le sas -de 40 sur dérogation ‘je dois aller au boulot après », le départ a bien sûr été très rapide. Quand Clément et Adrien m’ont dit « euh Marie, on est en 4min/km là !« , j’ai tout de suite ralenti. Ensuite, j’ai essayé de me caler sur un rythme entre « je donne tout » et « j’en garde un peu parce que ça peut être long ». Et finalement c’est devenu assez régulier.

Départ de Concorde, un tour de Madeleine, un passage au Louvre. Des pavés, des quais, des grands lignes droites. Et 3 tunnels pour finir. Le parcours du adidas 10k Paris est assez joli, mais avec quelques petites difficultés. J’ai pensé à boire un peu d’eau (mais pas trop) au ravito et à renverser la fin de la bouteille de Vittel sur ma tête pour me rafraichir. Je m’efforce de ne pas trop regarder ma montre, comme ça, ça passe plus vite, et je m’enlève de la pression sur l’allure.

Au 6eme kilomètre petit coup de fatigue, mais je pense à Simona Halep qui après 3 défaites en finale a fini par soulever la coupe. Je pense à ma dernière victoire à moi : le marathon, et je me dis que environ 20 minutes ce n’est rien.

A la sortie du premier tunnel, le coureur devant moi se retourne et me dit « Allez, relance« . J’obéis à mon coach d’un jour et il ne me lâchera pas jusqu’à l’arrivée.

L’arche d’arrivée est loin, je ne la vois pas et j’ai peur de craquer avant. Elle est en fait sur le pont du Trocadero : il faut tourner après cette longue ligne de quais et tout donner sur encore quelques mètres. Mon coach improvisé essaie de me faire accélérer mais ça devient vraiment dur. Mais le match n’est jamais fini avant la balle de match, alors je serre les dents jusqu’à passer la ligne, enfin.

Bim bam boum, trophée, RP en 43’36 (l’ancien était à 45’22).

Mais pas le temps d’embrasser mon clan, après 45 minutes aux consignes, il faut aller à Roland-Garros pour la finale, l’autre. Je laisse ma team AR Sentier attendre les résultats de la finale adidas runners.

After !

J’arrive à Roland-Garros vers midi, dans l’agitation des heures qui précèdent la grande finale du tournoi. Derniers entrainements, dernières vidéos, derniers check météos, la pression monte !

Pendant ce temps, les résultats tombent et le verdict est sans appel, Sentier finit bon dernier. C’est un peu comme quand un vainqueur de Grand Chelem se fait sortir au premier tour, mais ça arrive ! Très fière de mon Yoyo qui emmène Bastille sur la 2e marche du podium, avec un esprit d’équipe digne d’un match de double. Quant aux grands vainqueurs, c’est l’ultra favori Bir-Hakeim qui l’emporte, après une saison maîtrisée de bout en bout.

Juste avant que Rafael Nadal ne gagne son 11e titre à Roland-Garros, ne laissant aucune chance à Dominic Thiem (2h42 soit un marathon bien rapide).

 

Nous avons bien fêté ça à la soirée de clôture, avant de repartir vers de nouveaux objectifs !

 

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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