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Championnats de France Auray-Vannes : la course à l’Ouest

médaille auray vannes

Ces dernières années j’ai fêté mon anniversaire plutôt au Nord, avec un welsh d’anniversaire l’an dernier, et deux victoires en Coupe Davis. Je n’avais du coup jamais réussi à courir Auray-Vannes, la course « à la maison » en Bretagne qui me faisait envie. Pourquoi alors qu’on m’avait dit qu’elle était difficile ? Je ne sais pas trop, peut-être la perspective d’un weekend à la mer, ou l’appât du bol breton. Il s’est trouvé qu’en 2019, Auray-Vannes accueillait les championnats de France de semi-marathon, qu’en 2019 j’ai une licence d’athlétisme, et qu’en 2019 je suis allée faire le temps qualificatif pour les France à Tel-Aviv (Paris marchait aussi, mais il y avait un vent venu de l’ouest à décorner les boeufs). Tous les critères étant validés, hop direction la Bretagne mi-septembre avec Viens m’attraper.

Une vraie course à la maison

puisqu’on a logé dans la maison de mes parents dans le Golfe du Morbihan. ça a rendu la fin des vacances un peu moins difficile, et ma rentrée à l’ouest (dans les Yvelines) de Paris un peu plus ensoleillée. Si j’ai beaucoup couru cet été avec une semaine de bi-quotidien programmée spécialement pour moi par Vincent, j’ai un peu levé le pied début septembre pour me reposer un peu.

Partis vendredi en début d’après-midi, nous sommes arrivés pile pour l’apéro coucher de soleil sur la plage. Et oui à l’ouest le soleil se couche plus tard : de précieuses minutes de gagnées qui ne se retrouveront pas sur mon chrono. Une bonne nuit de sommeil, et c’est parti pour le shake-out run veille de course.

Une crêperie à Vannes

samedi midi, et nous sommes allées chercher nos dossards. Sur 9 aventuriers de l’ouest, nous ne sommes que 3 à se lancer sur Auray-Vannes : Naomi, Mathilde qui a une séance de prépa marathon à faire, et moi. On ne traine pas trop au village de la course : on a plage.

 plage fogeo arzon

Une petite sieste bien méritée avant de rentrer pour la soirée : on a un anniversaire à fêter ! Bière sans alcool pour les coureuses, Spritz et ti’punch pour les autres… (on ne dira pas combien)

Dimanche 11h,

on prend la route d’Auray pour se rendre au départ de la course. A peine arrivées alors qu’on fait une photo sur le parking du Carrefour Market, première blague

« ah on a envie de vous attraper !« ,

la course risque d’être longue mais c’est rigolo.

 

 

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France – Tout le monde veut les attraper mais elles sont réservées comme nos places de parking. . #viensmattraper #vma #aurayvannes #parking

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On s’échauffe, on se place dans les sas, on trouve qu’on a plutôt de la place… jusqu’au moment où ils décident d’ouvrir aux participants de la course Open dont le sas était placé juste derrière celui des France. Ils déboulent sur nous comme les gnous dans le Roi Lion, il fait très chaud mais on essaie de rester concentrées avant le départ.

Hop c’est parti,

et ça commence par un faux plat montant. Pour le moment ça ne m’atteint pas trop. Je me rends compte au bout de presque un kilomètre à slalomer que je n’ai pas lancé ma montre. ça commence bien ! Ensuite ça descend légèrement, je m’enflamme. Pourtant j’ai lu le profil de la course, je connais les endroits des côtes mais tant que ça ne monte pas j’en profite, je colle la flamme 1h30 (pas raisonnable du tout).

parcours auray-vannes

Au 7e première montée, je comprends mon malheur. Elle dure longtemps, ça monte beaucoup, c’est dur d’avancer. Je serre les dents, allez ça redescend légèrement ensuite, on s’accroche mais j’ai déjà ralenti. Je passe le 10e en ayant l’impression qu’il me reste une éternité à parcourir.

Au 12e nouvelle montée,

je me dis que je n’ai plus de jus. Je pense très fort à ce que j’ai lu :

« Ensuite un profil descendant permet « de recharger » les batteries du 15ème kilomètre jusqu’au pied de la côte du Vincin (km 17.5). »

Mais une fois que j’y suis je n’ai pas l’impression que ça descend et encore moins de recharger mes batteries. J’ai oublié l’idée de faire un chrono et je ne pense qu’à l’arrivée. Je m’arrête au ravito pour boire de l’eau pas du tout comme il faut : « prenez des petites gorgées blablabla ». En fait je bois toute la bouteille d’un coup et je mange une pâte de fruits. ça m’a fait perdre un peu de temps mais tant pis.

Vers le 17, je tombe sur Mathilde qui fait sa séance allure marathon accompagnée de Vincent. Je savais qu’elle allait me doubler tôt ou tard mais l’égo prend quand même un petit coup. J’en profite pour râler un peu

« c’est pire que Paris-Versailles cette histoire ».

Vincent reste avec moi et je commence à retrouver un peu de jus et de plaisir à courir.

Allez on entre dans Vannes, on longe le stade, il y a plein de spectateurs. On entre sur la piste, j’entends les copains crier, je fais mon sprint, 1h40.

Le BOL

Le meilleur pour la fin : on va récupérer notre bol breton, on en profite pour répondre à une interview (on n’a pas tout à fait dit ça mais c’est vrai qu’on est contentes du bol !), et on va boire une bière et manger une galette saucisse pour fêter ça !

« ça valait le coup pour un si beau bol ! »

Et le weekend est déjà terminé ! On rentre à la maison pleins de bons souvenirs de ce weekend en bretagne !

 

 

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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