Healthy Running

Allo, allo c’est toi qui te parles

« Le seul mauvais entraînement est celui que tu ne fais pas », « deviens plus fort que ta plus forte excuse », « ta seule limite c’est toi-même », « never give up » blablabla

Auto-discipline

La discipline c’est très bien. ça permet d’aller s’entraîner même quand on n’a pas si envie, et de rester motivé sans même y penser. Mieux, ça devient une bonne habitude et on arrête de se demander si oui ou non on a vraiment envie d’aller courir ce soir. Dans une prépa marathon, la discipline c’est votre lifestyle. Vous avez arrêté de boire, vous faîtes attention à ce que vous mangez, vous essayez de bien dormir, vous faîtes 5 entrainements par semaine et vous avez un peu tendance à ne penser qu’à ça. C’est très bien. Mais c’est encore mieux quand ce n’est pas toute la vie ! Moi j’adore les prépa marathons, mais j’ai appris que c’était plus savoureux quand ça restait occasionnel (comme le gros macdo)

Récemment, j’ai appris la discipline. J’ai réussi à me dépasser quand les entrainements étaient durs, à faire toutes mes séances quand les semaines étaient longues. J’ai réussi à aller plus vite, plus longtemps, plus loin et j’ai adoré ça. J’ai couru pour le plaisir et pour la perf et j’ai réussi à être contente et fière de ce que j’avais accompli (et c’est important !)

Auto-écoute

Encore plus récemment, j’ai appris à combiner ça avec un peu d’auto-écoute. Parce que même si la course à pied prend beaucoup de place dans ma vie, ce n’est pas toute ma vie. Je ne serai jamais une athlète de haut niveau, et j’aurai toujours en parallèle une famille, des amis, un travail. Et donc, parfois ça fait aussi du bien de relâcher un peu la pression.

Lâcher-prise

J’ai commencé doucement, moi la bonne élève, la fille consciencieuse, à faire sauter les séances qui me demandaient trop de contraintes. Celles que je devais faire tard le soir dans le noir, après un retour à vélo par exemple. Au début je culpabilisais, et puis j’ai « rattrapé » en comptant mes km de vélo, ou en faisant des footings moins longs et moins rapides avec mes collègues à l’heure du déjeuner (beaucoup plus sympa que 1h toute seule dans la nuit). Le coach validant mes petites combines, ça m’a beaucoup rassurée.

Je fais toujours quasiment toutes les séances du plan (ne vous méprenez pas je suis toujours à 4 ou 5 séances par semaine). Je vais toujours au bout de chaque séance. Et je prends toujours le départ des courses le couteau entre les dents (ou sinon je ne m’inscris pas). Mais j’essaie de m’écouter un peu plus, de décrypter les messages de mon organisme (la différence entre la petite flemme et le besoin de souffler), et d’adapter en fonction de ce que me disent mon corps et mon cerveau. J’ai fait sauter un 6x4min après une mission cartons, parce que vraiment mes mollets hurlaient non merci. J’ai « oublié » un footing dans une semaine qui en comptait 3. Et vous savez quoi ? ça ne m’a empêchée de battre mon record au 20km de Paris !

Pas envie… MAIS

Il m’arrive encore de partir pour une séance de fractio (typiquement 4×2000 jeudi dernier) en n’ayant pas du tout envie. Mais la plupart du temps, je sais qu’un truc positif va m’aider (ici voir les copains de VMA). Spoiler : la séance s’est très bien passée. Mais souvent, je prends davantage de plaisir à courir, ou alors je n’y vais pas. J’y vais pour d’autres bonnes raisons que « je dois faire ma séance » : par exemple profiter du soleil, évacuer mon stress, voir les copains… Evidemment je dois quand même de temps en temps me mettre un petit coup de pieds aux fesses quand j’ai juste la flemme, parce que sinon on ne ferait jamais rien !

Ton meilleur entrainement c’est dormir

J’ai rajouté des grasses mat et du repos là où j’en avais besoin : il m’est, en ce moment, totalement impossible de me lever à 6h pour faire 50min de footing, un peu de gainage ou même du yoga, chose que je faisais régulièrement. Je garde aussi de l’énergie pour le travail, parce qu’en ce moment c’est plutôt pour ça que je garde ma discipline et ma motivation. Je sais que les footings à jeun le matin reviendront avec les beaux jours, je ne suis pas inquiète la-dessus. Et je sais aussi que pour le moment, dormir me fait beaucoup du bien.

Roue Libre Alimentaire

J’ai aussi arrêté de culpabiliser sur la bouffe. J’ai envie de manger un macdo après mon déménagement ? GO. J’ai envie de boire 3 bières avec mes collègues après une loooongue journée ? OK. Supplément fromage rapé à la cantine ? BIEN SUR ! Evidemment, je ne suis pas une catastrophe de la malbouffe, je mange des légumes, des fruits, des yaourts, des protéines, des féculents, et j’essaie d’équilibrer tout ça le mieux possible, mais les petits plaisirs sont bien meilleurs sans culpabilité. J’ai mangé un cône au chocolat la veille du 20km et il est très bien passé !

Je continue quand même de faire « attention » à ne pas manger trop lourd avant les grosses séances, mais c’est surtout pour mon confort personnel : pas envie de vomir sur la piste ! J’ai renoué avec les « petits goûters » : de temps en temps c’est un fruit, de temps en temps des graines & fruits secs et de temps en temps un KitKat (booouh je sais c’est trop transformé)

Donnez-moi le temps

J’ai un scoop pour vous : il y aura toujours des marathons, des 10km, des semi, l’année prochaine ou dans deux ans. La preuve : Marseille-Cassis fêtait ses 40 ans ce weekend et presque toutes les courses en sont au moins presque à leur demi-siècle d’existence… Il n’y a donc pas d’urgence à s’inscrire trop vite à tout, et vous serez peut-être en meilleure forme si vous vous laissez un peu de temps.

Pourtant je ne comprends que trop bien cette envie de foncer : quand je n’ai pas eu Tokyo, je voulais me jeter sur un marathon à la même période, carrément fin février. Et puis Vince m’a calmée et j’ai réalisé que ma fin d’année étant très chargée ce n’était pas forcément une bonne idée.

On a commencé à parler d’un marathon d’avril, mais là encore, j’ai compris la leçon, je ne veux pas me précipiter. J’attends de voir comment je serai début 2020, si Stéphane Plaza a réussi son marathon de NYC et que j’ai trouvé une pépite d’appartement, si j’ai eu le temps de me poser un peu ou pas du tout. On reparlera de mes objectifs à ce moment là (j’ai une idée derrière la tête), mais si le marathon est plus tard, il y a plein de choses rigolotes à faire avant : des cross, un RP sur 10K, un semi pas de Paris, des 5000m sur piste (?), des raclettes cet hiver, des fêtes de fin d’année, des gouters-apéro… Bref, pas de pression, on a le temps.

Passion étoiles

Un jour j’aurai mes 6 étoiles des marathons majors, mais ce sera peut-être à 50 ans. Et alors ? En plus je me qualifierai plus facilement par les tranches d’âge et je pourrai profiter de chacun d’entre eux beaucoup plus que si j’avais fait Boston + Berlin + NYC la même année. Avec un peu de chance, je me serai assez écoutée pour ne pas avoir une hanche en plastique ou perdu toute envie de courir ! Je respecte ceux qui font tout en 3 ans, mais j’ai compris que ça ne me correspondait pas….

partager les objectifs avec les copines <3

Allez, rendez-vous en 2020 pour les nouveaux objectifs, d’ici la, bottez-vous les fesses pour vous entrainer, mais pas trop quand même : apprenez à trouver l’équilibre !

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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