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Valencia 2.0 – 2019 l’année du neuf

médaille Valence

J’hésitais à faire un CR du 10k Valence, parce que j’ai déjà fait cette course l‘année dernière, mais le temps passe et passe et tellement de choses ont changé depuis l’an passé que je me suis dit que c’était l’occasion de faire le bilan (calmement) et de se remémorer chaque instant. Quand j’ai écrit « 2019 l’année du neuf » qui aurait pu s’imaginer que le temps se serait si vite écoulé ? Il s’est passé pas mal de trucs et ma vie perso a un peu impacté ma pratique de la course à pied :

Nouveaux RP

En 2019, j’ai parcouru pas mal de chemin en courant (un peu plus de 2000km jusqu’à aujourd’hui). J’ai testé les cross ET la piste et j’ai battu tous mes RP. Sur semi-marathon à Tel-Aviv (1h33) lors d’une séance (!) 10km footing + 2x5km allure semi (pas réussi à faire mieux à Paris). Sur marathon à Paris (3h17) avec une course « à la maison » qui s’est passée comme dans un(e) (t)rêve. Sur 10km (41’16) à Berlin lors, de, les vrais Berlinois (Raph et Seb ♥) savent, mon pire weekend de l’année. (Comme quoi, parfois tout fout le camp, mais vos jambes courent toutes seules).

Ces succès, ils sont à moi, c’est moi qui les ai faits, et je les garderai pour toujours. Même si on m’a aidée, coachée, liévrée et encouragée (surtout sur le marathon), ce sont mes victoires, et la coupe de Tel Aviv (3e de ma catégorie d’âge) a été une des premières choses à quitter la « maison » dans un carton.

Nouvelle vie mais pas trop

Après Berlin, ma vie telle que je la connaissais a volé en éclats. On avait le même itinéraire mais pas le même destin. Je me suis retrouvée catapultée comme si j’étais quelques années en arrière mais sans appartement, avec des souvenirs plein la tête et un goût amer dans la bouche. Mais très vite, la brigade du kiff de ma vie actuelle (ma famille, mes amis, mes collègues, mes VMeufs, Cleklette retraite (il ya des personnes là-dedans qui ont double casquette)) ont déboulé à la rescousse. C’est comme dans une course : les encouragements vous font encore plus de bien quand vous vous prenez le mur et vous aident à repartir.

J’ai profité de l’été pour me mettre à l’ouest et m’offrir une trêve à ne m’occuper que de moi (et un peu des petites nièces) : Dormir, courir, manger, dormir, bronzer, lire, recourir, manger, dormir. Vincent m’a concocté un programme bi-quotidien pour me changer les idées et ça a diablement fonctionné, en plus de m’aider à dormir. Un jour lors d’une sortie longue de 1h30 courue beaucoup trop vite avec de la musique à fond, sous un soleil d’été de fin de journée, après un far breton au goûter et un après-midi à la plage, je me suis sentie prête à tout affronter (c’est beau les endorphines). J’ai resigné chez VMA et je suis me suis juré de trouver un nouveau marathon à faire en 2020.

A la rentrée, j’avais l’impression de revenir de blessure (après tout, le coeur est un muscle). Je me suis réinstallée dans mon ancienne chambre d’ado et ma nouvelle vie. Je me suis mise au vélo/RER (en septembre au soleil c’était plutôt cool). J’ai fait un gros tri et j’ai failli me transformer en Marie Kondo. Je n’ai pas trop forcé en course à pied, j’avais d’autres chats à fouetter et des cartons à porter. J’ai quand même réussi un beau 20km de Paris, pour ma première course en tant que non-parisienne (passion Tour Eiffel) avant de m’envoler pour l’Australie. Là-bas j’ai un peu couru, mais surtout on a gagné la Fed Cup. Etre à 14000km des problèmes et vivre des moments de sport comme celui-là avec la DreamTeam, c’était comme une vie parallèle mais avec plus de paillettes et de soleil.

Et donc Valence

Mais revenons à nos moutons : Valence où tout Paris s’était donné rendez-vous. J’ai voulu prendre mon dossard pour le 10km en juin, dans mon ancienne vie. Sold-out. Je me suis inscrite sur la liste d’attente, et j’ai fini par l’avoir en septembre. Les copains sont venus me rattraper dans leur Airbnb, c’était reparti pour la course aux tapas.

C’était étrange de revenir là un an après, je me sentais limite jetlaguée comme si des univers différents s’affrontaient. Mais les copains étaient là, on a mangé plein de pâtes à la sauce tomate avec des tonnes de fromage rapé, il n’y avait plus qu’à faire la course !

Je suis partie comme une flèche, à garder Mathilde en ligne de mire. Pourtant je savais que mon niveau de fatigue et mon trou dans la prépa ne me permettraient pas de tenir bien longtemps, mais c’est comme l’amour : on voit le mur mais on fonce dedans quand même. Au bout de 3km ma technique des blocs m’a trahie : j’ai appuyé sur backlap, voulu repartir de plus belle sur un nouveau round mais impossible, et la nouvelle moyenne d’allure m’a sapé le moral. Tant pis, je serre les dents et essaie de maintenir le mieux possible. Au 5e idem. Au 7e sursaut de fierté, je m’accroche au 4’10 sur la montre et je me dis « plus que 3 à cette allure et ce sera mieux que l’an dernier. ». Raph hurle sur le côté de la route « Allezzz bébéééé c’est bien, c’est presque fini, t’es la meilleure ». Un de mes meilleurs soutiens dans tous les domaines.

Chrono final : 41’30, 8e de ma catégorie. Pas un RP mais pas si loin, avec un peu de repos, j’espère pouvoir aller le chercher bientôt ! En attendant on ne se met pas la pression, le sub 40 arrivera quand il arrivera !

Ensuite on a fait cheerleader sur le marathon et certains spectateurs ont du perdre un tympan. Trop fière de cette team !

Le soir, on avait organisé « une soirée de ouf, les meufs étaient en transe, elle faisaient la queue pour dire « mais vous êtes de VMA ? vous avez organisé une soirée de malade ! », mais là ça va c’est que Valence, on fait les touristes mais on va organiser des soirées de ouf sur Paname! » enfin ça c’est la version Thomas !

Nouveau moi ?

Traverser des moments pas rigolo, c’est peut-être comme une de vos séances les plus dures de la prépa marathon : c’est très très dur sur le coup mais finalement ça vous fait progresser. Il faut juste serrer les dents et aller au bout. Je me suis rendu compte que j’étais bien plus forte que ce que je pensais, même si ça pique encore très souvent et à l’insu de mon plein gré, je continue d’avancer (on est sur une endurance trèèèès fondamentale mais l’essentiel c’est de ne pas abandonner). Et la vie c’est comme le running, on ne dirait pas mais c’est quand même un sport d’équipe : tout seul je vais vite, ensemble on va loin. Moralité : gardez vos amis.

Ne laissez personne (et surtout pas vous-même) vous faire croire que vous êtes nulle, que vous ne savez rien faire toute seule, ou que vous valez moins que la moins bonne de ses copines. Si vous doutez, faites un marathon et rendez-vous compte de ce que vous pouvez accomplir. Ne laissez pas non plus d’autres gens profiter de vous, de votre allure, bien caché derrière à attendre que vous trébuchiez pour vous doubler en vous marchant sur les doigts. Si vous doutez, faites un cross : on n’a pas le droit de tirer les cheveux mais on arrive toujours à mettre un coup d’accélérateur pour rester debout au lieu de tomber dans la boue.

Quand on est sur la piste avec les copines, ah mes copines, ah mes copines et qu'on joue à bombarder, bom-bom, bombarder, hey, en faisant des relais et la chenille pour s'entraider. 

A nous deux 2020 !

2020 l’année du sain ? Je ne parle pas de mon hygiène de vie, je continuerai à manger des cônes au chocolat et des pâtes aux courgettes. Peut-être l’année de l’équilibre entre courir et se laisser vivre ?

2020 l’année du carton plein ? Evidemment on va essayer de faire tomber encore ces petits RP. Sur marathon, ce sera à Chicago en octobre, on va essayer aussi de sortir un peu des traditionnelles courses parisiennes car je commence à les avoir beaucoup faites ! (et le semi de Paris sous la pluie…). Et puisqu’on parle de cartons, je vais essayer de déménager dans pas trop longtemps (projet écrire à Stéphane Plaza)

2020 l’année des copains !

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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