On dirait le ski
On disait que j’étais en vacances. En vacances au ski, dans un chalet trop mignon et bien chauffé. En vacances à la montagne avec de la neige tombée la semaine d’avant, non verglassée, mais très ensoleillée (sans fondre cependant)
On disait que le matin, en ouvrant ma fenêtre, je voyais de la neige. Que si je me lève aussi tôt le matin, c’est pour être à 10h sur les pistes, à 13h en pique-nique dans la neige à essayer de transformer un Mars normal en Mars glacé (on a testé plus jeunes, ça ne marche pas. La barre chocolatée ne se transforme PAS en crème glacée au caramel). A 18h au coin du feu avec un chocolat chaud. A 23h dans mon lit, perclue de courbatures, le teint éclatant, les joues roses, plein de grand air dans mes poumons.
Et ben non.
La photo a été prise à Paris, de mon vélux. Le toit c’est celui de l’immeuble. Si je lève le matin, c’est pour aller travailler toute la journée. En général il ne fait pas beau. Ou alors il fait froid. Mais souvent il pleut. J’ai la mine d’un cadavre et je ne respire que des pots d’échappement.
Mon rêve est brisé. Mais l’avantage c’est que ma tête ne l’est point et j’ai une démarche bien plus sexy en low-boots qu’en chaussures de ski. Et je n’ai pas besoin de porter des skis qui persistent à se croiser sur mes petites épaules en rentrant le soir.
Et toc.