Je viens de rentrer (après une embardée bordelaise pour rendre le retour à la vraie vie un peu moins dur) de cette fameuse semaine de stage de surf  à l’ucpa de port d’albret tant attendue. Cette semaine de surf, avec Camille et Malvina nous l’attendions impatiemment, avec cette petite note d’appréhension de départ vers le quasi inconnu propre aux rentrées des classes, puisque c’est de saison. Je ne m’attendais pas en tout cas à avoir autant de mal à quitter cette autarcie du surf de l’ucpa, à ne plus jamais vouloir en repartir, à vouloir absolument y retourner.

Depuis que le bus RTDL de la ligne 5 est venu nous chercher à Port d’Albret pour nous emmener à la gare de Dax, je me concentre pour que le souvenir si présent de cette semaine magique ne s’efface pas.

Quand je ferme les yeux, je vois l’océan, les vagues, je nous vois sur le surf, je me sens à nouveau glisser, j’entends « plie tes genoux ! » et « ça va Marie ? » Quand je vois ma jambe, je vois la trace que ma planche m’a faite dans une vague que je n’ai pas maîtrisée, et je sens à nouveau les roulis-boulis que j’ai fait dans l’océan.  Quand je vois mon coude et ma hanche, je vois la trace du frottement des boards portées en binône, je sens l’odeur de la combi, le chemin sous mes pieds nus.

Quand je vois mon Facebook , je vois des nouvelles rencontres, des apéros, des soirées, des fous-rire, des photos, des sourires, des chansons cultes et des private joke. Je vois notre super team des lycra roses surnommées « les crevettes », un groupe solidaire, bonne humeur, attachant, emmené par un professeur au top de la championitude.

Quand je vois le fond de mes poches, je vois tout le sable de l’océan de la plage de vieux boucau rassemblé dans ma valise, je n’ai aucune envie de remettre chaussures fermées ni pantalon.

Quand je vois les quelques photos que j’ai prises, je suis de nouveau là-bas entre Vieux-Boucau et Soustons, dans les Landes, sur le chemin pour aller à la plage (sud), à la cabane où on récupère les boards, dans la piscine du centre UCPA, dans notre minuscule chambrette envahie par le sable et les maillots de bain, sur la terrasse où nous prenions tous nos repas, sur les tabourets VIP où nous buvions l’apéro…

Quand je vois mon appartement parisien, le ciel gris et les blogueuses en tenue de rentrée, j’ai envie de m’enfuir très loin. J’ai mis de l’hémoclar sur mes bleus, mais je dois avouer que j’ai peu le (la) vague à l’âme que ce soit déjà terminé. Semaine dépaysante, coupés de tout sauf du surf, mais qui a filé tellement vite….

(mais la bonne nouvelle, c’est que dans un peu moins de deux semaines, Hossegor m’attend, moi et ma chance de concouriste pour une nouvelle expérience inoubliable :))