Après une journée de samedi sous le soleil des Yvelines, je suis revenue à Paris dimanche midi pour la bonne cause, un brunch avec Martin Fourcade, organisé par Adidas.
Pour les non-initiées qui se sont interrogées sur ma page Facebook, Martin Fourcade, né le 14 septembre 1988 (14 septembre, la meilleure date du monde), est un biathlète français qui vient de terminer la saison en remportant le gros globe de cristal du classement général de la coupe du monde. Vous voyez sur la photo comme le dit globe de cristal est énormous, quand on porte ça dans sa valise c’est qu’on est le meilleur.
Je suis arrivée à midi pile, Martin Fourcade était déjà là, assis en train de lire l’Equipe. La réponse à l’une de mes questions (comment s’habille-t-il quand il n’est pas en tenue de ski) tenait dans cette veste à capuche bleu blanc rouge, même que je veux la même. En attendant les autres, c’est lui qui m’a posé des questions sur mon blog, mon métier, avant de m’expliquer que, lui, des jours sans biathlon il n’y en a pas beaucoup : 20 jours de vacances (dont les prochaines arrivent très bientôt à la Réunion), une quinzaine de « jours de repos » éparpillés dans l’année, quelques jours consacrés aux médias. Et le reste du temps, c’est biathlon, entre entraînements et compétitions : De décembre à mars, quatre mois pour 40 compétitions laissent peu de place à l’entrainement. Le biathlon est donc « un sport d »hiver qui se gagne l’été ». L’été, la course à pied, le vélo, le ski-roues, le tir constituent le plus gros des entraînements.
En l’écoutant c’est flagrant, quand on aime le sport, quand on adore SON sport, tout est plus facile, et tout va de soi. Il nous a parlé avec simplicité de ses partenaires et sponsors : les techniques (textile, ski..) où la qualité prime sur tout pour mieux gagner et les « financiers » qu’il gère lui-même avec soin. « J’échangerais tout ce que j’ai contre un titre olympique« . Voilà qui plante le décor.
Si Twitter reste encore un mystère pour lui, Martin Fourcade gère lui-même son site Internet et son Facebook. Allez cliquer un peu sur « Like », ça lui fera plaisir car il suit avec attention le nombre de fans, essaie de poster tous les jours une info, une photo, un résultat et répond aux questions.
Il envoie aussi des cartes dédicacées via son site, si vous collectionnez les autographes, mais attention, n’y mettez pas une lettre d’amour car sa copine veille au grain et surveille attentivement jeunes russes hystériques, fillettes de 12 ans qui écrivent avec des coeurs partout, et toute fan qui se montrerait un peu trop amourachée ! Car oui, en plus d’être un sportif hors pair, il est aussi assez joli garçon.
Vous voilà prévenues, revenons à nos moutons, revenons au biathlon. Martin Fourcade a un objectif ultime : les Jeux Olympiques. Déjà médaillé d’argent à Vancouver, les Jeux de Sotchi qui approchent lui donnent l’envie d’y arriver toujours plus fort, toujours plus motivé, toujours plus prêt à tout gagner. Personnellement je le vois bien revenir couvert d’or, mais on ne le jettera pas aux crocodiles s’il n’y parvient pas.
Martin Fourcade est une chouette rencontre, un sportif passionné qui fait beaucoup pour la visibilité de son sport (car actuellement la notoriété et la médiatisation du biathlon, et de nos champions français sont bien plus grandes en Allemagne, et en Russie qu’elle ne le sont sur notre sol français), un jeune homme bien dans ses baskets et dans sa vie, qui mange des tartines oeufs brouillés / miel, juste pour essayer.
Espérons que la médiatisation française du sport donne plus de place à ce sport dans les années à venir, et à tous les autres sports qui mériteraient d’être plus souvent vus. Il nous a d’ailleurs avoué lire l’Equipe à l’envers (comme de nombreuses filles lisent les magazines féminins en commençant par la fin), pour commencer par les sports moins mis en avant que le foot et le rugby par exemple. Il a insisté sur le fait que « le sport est une grande famille », racontant notamment comment Tony Estanguet (le champion de Canoë) est venu le voir à Vancouver, pendant les jeux d’hiver)
La rencontre s’est achevée quand il a sorti de sa valise Le gros Globe de Cristal, symbole de sa suprématie cette saison, dans un « vous voulez le voir ? » et un sourire de gosse émerveillé. Ensuite, il a tout rangé et est reparti sur la piste de sa journée parisienne et médiatique.