On a tendance à râler un peu (parce qu’on aime bien râler en fait) sur cette heure que nous vole le changement d’heure, mais finalement l’heure d’été, ce sont tellement d’heures de soleil volées avant l’été qu’on ne va pas trop s’en plaindre.

L’heure d’été, même si les températures ne l’ont pas encore trop compris, nous on le sait, c’est un grand pas en avant vers l’été, un bond vers les « grandes vacances », un saut vers les mois de juillet-aout, la promesse de plus de soleil, de chaleur, de sandales, de bronzage, de plage et d’océan. C’est le moment de faire des projets, de commencer à raturer sa feuille de congés, de réserver son stage de surf (suivez mon regard).

L’heure d’été se voit très bien en Bretagne, et au bord de la côté Atlantique en général probablement (puisque plus à l’Ouest). L’océan l’a bien intégrée dans ses plannings de marée et le soleil s’y couche si tard tout d’un coup que ça en devient presque magique. Du jour au lendemain, le soleil se fait plus vif, ses rayons moins timides et on sent que si on s’installait dans un transat bien à l’abri du vent, le nez au soleil, et les yeux fermés, on sentirait un début de bronzage pointer le bout de son menton. Et c’est ce qu’on a fait ce weekend.

L’heure d’été, c’est aussi toutes ces heures grappillées en sortant du travail, la possibilité soudainement apparue de faire tout plein de choses avant d’aller se coucher. Un rosé en terrasse, une rue commerçante, un tour au parc. Ces horaires agrandis vous donneraient envie de vous remettre au sport avant l’été, d’aller faire un petit running dans les rues de Paris, un cours de gym suédoise gratuit en plein air, ou racheter un dernier forfait avant l’été.

L’heure d’été, chez mes parents dans les Yvelines, c’est le bruit des balles de tennis du club d’à côté qui vous rappellent que, ça y est, Roland Garros 2013, arrive comme Nadal glisse sur la terre battue, c’est à dire très vite. La tournée américaine s’achevant sur une victoire de Murray à Miami, les joueurs arrivent bientôt sur les terrains européens, par Monte-Carlo, Rome, Barcelone… avant le mythique tournoi parisien.

L’heure d’été, n’a pas suffi à avaler le décalage horaire avec l’Australie, mais le Rip Curl Pro Bells Beach nous a mis dans l’ambiance estivale avec de jolies vagues et la victoire de Carissa Moore qui prend ainsi la tête de l’élite féminine du surf. On attend avec impatience la fin de la compétition masculine pour sonner définitivement l’heure de l’été.

Je crois que mon horloge interne est réglée sur l’heure d’été, voilà pourquoi j’hiberne tellement entre Noël et Pâques. J’ai moins de mal à me lever le matin quand il fait jour, moins de difficulté à rester réveillée le soir, quand j’ai eu ma dose de vitamine D. Après trois jours de pâle soleil qui tente de jouer à l’été dans cet hiver qui n’en finit plus de finir, il a bien fallu rentrer à Paris, après avoir répété « non j’y vais pas, je reste ici », mais il faut toujours rentrer, et laisser le soleil dans le rétroviseur pour retourner s’enfermer dans un bureau. Heureusement pour s’évader, il y a cette seule pensée : l’été est presque là.