La météo est, plus que jamais, notre sujet de conversation préféré. Heureusement le royal baby est enfin arrivé selon les prévisions pour faire un peu diversion. Je ne dirai pas que l’Euro de football féminin est passé complètement sous un nuage (selon cette infographie havas, l’engouement augmente) mais on pourrait croire que la température de la Suéde nous a plus passionné que le jeu de notre équipe de France.

Je vous ai déjà dit comme je trouve le football féminin rafraîchissant. Loin des tempêtes médiatiques que nous ont fait vivre ces messieurs, ces dernières années, les Bleues sont pour, pour moi, le rayon de soleil du foot français. Il fallait bien une canicule pour fêter ça, et si les matchs retransmis sur W9 et Eurosport diffusaient de l’air frais en même temps, ce n’est pas seulement parce qu’il fait 17° en Suède et que votre ventilo tourne à plein régime, c’est aussi que nos footballeuses ont du talent. L’après-midi ensoleillée que j’ai passée à Clairefontaine m’a confirmé tout ça, et en plus elles sont sympa.

On nous avait promis un été pourri, on s’était pris à rêver que la France remporte l’Euro 2013 de foot féminin. Après tout, les garçons de moins de 20 ans sont bien champions du monde. Nous avons eu un mois de juillet soleil et chaleur, les bleues ont du s’arrêter en quarts de finale.

Pour ma part, je le confesse, je voyais bien pour les Bleues, un ciel dégagé jusqu’à la toute fin juillet, dimanche 28 juillet pour être exacte, date de la finale de l’Euro 2013, après leurs matchs de poule qui auraient pu me faire bronzer de bonheur tant ça faisait plaisir à voir. Une telle énergie, une telle application, un tel esprit d’équipe, je ne pensais pas que le moindre nuage puisse gêner leur accession en finale. Le match France-Angleterre notamment, m’a fait le même effet que la météo d’Evelyne Dhéliat quand elle dit qu’il fait beau partout. L’équipe de France, pourtant déjà qualifiée, s’est montrée concentrée et précise comme la météo de Roland Garros pour battre les anglaises 3-0. Buts d’Eugénie le Sommer, Louisa Necib et Wendie Renard. Elles étaient là pour gagner et bien décidées à le montrer.

Et puis en quarts de finale de L’Euro, la bourrasque danoise, le coup de tonnerre d’un but encaissé (Rasmussen), l’éclaircie d’une égalisation (Necib), avant la moiteur des prolongations et l’orage des tirs au buts. Les Françaises s’inclinent sans avoir perdu (4-2 aux tirs aux buts), et leur regard est noir comme un orage d’été.

C’est malheureusement la dure loi du sport, il faut fermer sa fenêtre en attendant que la pluie cesse et que le soleil revienne. Mais ces filles portent si bien ce maillot bleu ciel, que je les vois bien arriver bientôt au-dessus des nuages et remporter le titre majeur qui leur manque.