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We natation à Barcelone avec Florent Manaudou

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Si ce soir, en rentrant de la plage ou du bureau, la petite séance piscine en direct de Barcelone où se tenaient la semaine dernière les championnats du monde, vous manque beaucoup, vous êtes comme moi et comme de plus en plus de Français, tombés sous le charme de ce sport qui nous fait tant vibrer : la natation.

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La natation et moi, comme peut-être plusieurs d’entre vous, c’est d’abord une histoire olympique. Commencée à Pékin avec des finales au milieu de la nuit et plusieurs médailles françaises, l’idylle s’est amplifiée de plus en plus ces dernières années. Ce rêve sportif d’accrocher autour de son cou une médaille en or est l’objectif de nombreux de nos nageurs français. Ce rêve, Florent Manaudou l’a touché du doigt et du cou en remportant la finale du 50m nage libre, l’année dernière à Londres. Je me souviens, j’en ai même failli rater mon train.

Je n’ai en revanche pas raté mon avion et mon rendez-vous avec le jeune champion Olympique, ce weekend à Barcelone.

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Nous étions donc dans les tribunes samedi soir et au milieu du « clan français » ou presque, quand Florent Manaudou a pris son départ. Ne revenons pas sur sa course, c’est la loi du sport, ne refaisons pas les quelques secondes de la course, mais parlons plutôt de cette ambiance de folie. A en croire l’hystérie du public, Barcelone est une ville française, et Florent Manaudou, Frederick Bousquet, Camille Lacourt et Jeremy Stravius, ses héros malheureux pour les premiers, survoltés pour les deuxièmes, avant l’issue qu’on leur connaît le dimanche.

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Si vous ne connaissez pas l’issue, lisez l’Equipe, Florent Manaudou termine 5ème du 50M nage libre en 21’64, Frederick Bousquet 8ème pendant que Lacourt et Stravius se qualifient 1er et 2ème pour la finale du 50m dos où ils feront le même résultat : médaille d’or pour Camille et d’argent pour Jérémy. (Nous étions déjà dans l’avion pour le 50m dos, et dans le RER pour le relais 4×100 4 nages.)

L’Equipe, la presse française, le public français, voilà un des sujets abordés dimanche lors de notre déjeuner avec Florent Manaudou. Cet ascenseur émotionnel qui va de l’amour à la critique, des espoirs les plus fous à une déception boudeuse, cette façon de faire monter la pression et de la descendre en flèche ensuite. Ce comportement serait très français, et très pays latins (Espagne, Italie). Pour les Américains, multi-médaillés dans ces mondiaux de natation, et les Australiens, c’est plus une histoire de décontraction, qui, d’après Manaudou, se voit clairement en chambre d’appel.

J’en avais déjà parlé avec Tsonga à Roland Garros, le bilan est à peu près le même pour Florent Manaudou après cette non-victoire aux championnats du monde. Et si le tennisman pourra retenter de conquérir le titre l’année prochaine, pour le nageur la revanche sonnera peut-être au championnats d’europe à Berlin en 2014, aux championnats du monde à Kazan en 2015 et pourquoi pas en 2016 à Rio. Trois grands rendez-vous de saisons qui durent près de 11 mois. Car Florent Manaudou, s’il n’est pas champion du monde (sur 50m nage libre, car il l’est en relais 4x100m), reste champion olympique pour encore (au moins) 3 ans jour pour jour.

Pour le moment, place aux vacances pour le nageur français avec qui nous avons passé un moment gastronomique et détendu, avec photos et dédicaces. J’ai beaucoup aimé ce petit sourire de tonton gâteux quand quelqu’un lui en a demandé un autographe pour une Manon : « comme ma nièce » [icon icon_name= »heart »] (ayez des nièces, ça rend gaga)

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Barcelone a soutenu les (ses) Français samedi soir, elle a aussi eu d’autres héros, comme la danoise Jeannette Ottesen-Gray (50m papillon), un César Cielo pleurant à chaudes larmes sur le podium (50m nage libre), un Chad Le Clos tout sourire avec sa médaille d’or (100m papillon) , une Missy Franklin wonderwoman de ces mondiaux (200m dos), et une Katy Ledecky qui s’offre à 16 ans le titre et le record du monde en 800m nage libre.

Une soirée de sport comme on les aime, au bord de la piscine, à voir les nageurs arriver sous un applaudimètre en folie (Florent Manaudou nous a dit adorer ça et trouver stimulant le soutien des gens), à vibrer en scrutant une ligne d’eau, à attendre de voir à l’écran qui touche en premier, à se lever aux hymnes nationaux, à partager l’émotion de la remise de médailles. Une soirée de passion et d’émotion.

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Barcelone, ville de natation le temps des mondiaux, est aussi une ville qui vaut le détour, même s’il nous aurait fallu un peu plus de temps pour achever notre trotte-trip de ces deux jours qui nous a emmenées dans les détours du métro, du musée national d’art de Catalogne à la Rambla, du bord de mer dans un sens puis dans l’autre après un dîner tapas délicieux, à la Sagrada Familia jusqu’à la plage et quelques minutes les pieds dans l’eau, avant d’aller rejoindre l’homme qui passe chaque jour plus de cinq heure à l’eau : Florent Manaudou.

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Un grand merci à ASSU 2000 pour l’invitation, à Florent Manaudou et son agent pour leur temps, à Céline et Jeanne pour leur compagnie, à Emeline (gagnante du concours sur Facebook) et Laura, à Alexandre, Guillaume, Sébastien et Julian pour la fine équipe. Ce weekend n’a duré que deux jours, mais c’est comme si c’était une semaine. C’est ça aussi la magie de la natation.

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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