Forme Running

Paris-Versailles via la Côte des Gardes

Paris-Versailles / Versailles-Paris est un trajet que fais souvent… en RER ou transilien. J’ai d’ailleurs une passion pas si secrète pour le RER C Versailles Rive Gauche > Paris entièrement marouflé en château de versailles. Mais ce weekend, pas question de marouflage, c’est en courant qu’il faut faire ce chemin pas si tranquille. Récit d’une course par monts et par vaults.

Après un ultraboostcamp solide coachées par Martin Fourcade, quelques semaines de fractionnés, le sacro-saint run du mardi #boostsentier et une réco Paris-Versailles sous une pluie battante, place au jour J, à la course, à la compétition. Versailles nous attend. Et c’est plus qu’une simple course : c’est aussi un multirun comptant pour la Boost Energy League, soit 33 filles surboostées incluant plusieurs fusées.

tenue-adidas-paris-versailles

 

Dimanche 27 septembre, 08h00.

Le réveil sonne, pour une fois ça ne pique pas trop, le départ est à 20 minutes de chez moi, toutes les courses devraient nous donner rendez-vous non pas dans 10 ans mais à Ecole militaire.

8h45, nous allons poser nos affaires dans la voiture-vestiaire-vip, c’est beau le luxe. Les autres représentantes de la Boost Energy League sont là aussi, un poil stressées, comme notre Laura internationale qui ne tient pas en place ;)

9h20 : Cécile, qui avait oublié ses chaussures (#truestory), récupère une paire d’ultraboost jaunes pour se fondre dans la masse et nous voilà parties vers le sas, préférentiel s’il vous plaît.

depart-paris-versailles
(photo laura @purpplecat)

10h : Le départ est donné, par Jimmy Vicaut à peu près aussi réveillé qu’à l’ultraboostcamp (heureusement que ses courses ne sont pas toujours le matin ;)) et c’est parti pour un peu plus de 16km de joies et de galères.

Km 1 à 5 : Je fais comme d’habitude, c’est à dire n’importe quoi : je pars comme une fusée. Je le sais pourtant, j’ai entendu les conseils de coach Vincent à Sandrine, mais je suis têtue comme une bourrique et je cavale quand même. Je guette mon lièvre qui est censé me dépasser un moment ou un autre, mais je ne vois aucun blond passer devant moi, alors j’écoute Taylor Swift et je me prépare à affronter la côte des gardes comme une grande fille.

Km 5,5 à 8 et quelques. La fameuse Côte des Gardes. Prenez garde à vous, nous a-t-on dit, elle fait mal aux jambes. SANS BLAGUE. On m’avait conseillé de ralentir dés le début,  je ne me voyais de toutes façons pas l’attaquer au rythme que je suis depuis le début. Comme nous sommes partis devant, ça ne marche pas, ça trottine, ça serre à droite aussi bien que sur le tapis roulant de Paris-Montparnasse, et moi je rêve d’un escalator. Quand on arrive enfin au sommet, après l’observatoire de Meudon, je suis rincée alors je me renverse la moitié de la bouteille d’eau sur la figure.

Km 8 à 12, la forêt, et surtout quelques très belles descentes, où je retrouve de la vitesse et le sourire, ambiance générique de la Petite Maison dans la Prairie. ça va beaucoup mieux et quand ça remonte un peu, je fais comme Martin Fourcade a dit, je me concentre sur le prochain sapin, puis celui d’après, puis celui d’encore après jusqu’à la sortie du bois.  J’ai pris un quartier d’orange au ravito et je lui trouve un goût de semi-marathon mais les scouts qui les distribuent sont adorables.

KM 12-14 Chaville, Viroflay, et la bien nommée « côte du cimetière ». Comme entendu à la reconnaissance du parcours « Elle n’est pas longue, mais elle est bien raide » (citation anonyme), je m’en souvenais et en la voyant approcher au loin grâce au  rassemblement de personnes courant en fluo qu’elle crée, je ne suis pas loin de pleurnicher. Jambes lourdes et moral de plomb, j’y vais quand même. Elle finit de me casser les jambes et les raisins secs attrapés en haut me restent sur le coeur.

KM 14-16, c’est presque fini mais le plus dur n’est pas forcément tout à fait derrière nous. Ironie du sort, on arrive à Versailles pour s’embarquer sur … l’avenue de Paris (que je propose de renommer en « Faux-plat de la mort »). Je me suis fait un point de côté sur la dernière petite descente et hop remontée surprise et je n’arrive pas à m’en débarrasser. (j’essaie de me souvenir de la stratégie de Marion Pipelette pour le faire partir) C’est à ce moment là que je croise (enfin que me dépassent) à peu près tous les gens que je connais (le monde est petit quand même sur une course), à grands renforts de « ALLEZ MARIE on s’accroche » « Tu la vois l’arrivée ? » {regard noir, non je ne la vois pas}. Je n’ai aucune visibilité non plus sur la tête que je dois faire au point photo.

 

KM 16 et quelques, enfin la ligne d’arrivée. Je crois que je n’aurais pas pu courir 100m de plus. Mon portable vibre au moment où je passe la ligne avec mon temps officiel : 1h24. Je me sens espionnée par la technologie, je n’ai même pas eu le temps d’arrêter ma montre.

11h30 – 11h50 : comme d’habitude on retrouve les copains « ça a été ? », les autres récupèrent leurs affaires au vestiaire et moi je m’assois par terre avec ma médaille, ma bouteille d’eau, et mes barres de céréales : mes jambes refusent de coopérer d’avantage. On apprend que notre Laura, avec un temps de 1h04 fait gagner le multirun à BoostSentier. Champagne ! Mais d’abord brunch, non sans un coucou à ce brave Louis XIV (qui, lui, trop facile, se déplaçait à cheval) et la photo château !

photo-chateau(photo  @julien.clz)

 

12h-14h boost brunch, accolades et « fichue côte hein ? ». Je reçois le SMS de mon temps réel : 1h23, et j’arrête de bouder, je trouve que 1h23, ça en jette plus que 1h24, non ? Pendant ce temps on donne les résultats officiels avec un top 5 Boost Sentier, Boost Pigalle, Boost Batignolles, Boost Champs Elysées, Boost Jaurès. #boostfusées

top5multirun

14h30 et quelques, il est temps de rentrer, pas avec nos pieds cette fois mais l’ami RATP / SNCF pour un repos bien mérité.

La prochaine fois, j’ai bien retenu la morale de cette histoire, faîtes-moi penser à prendre non pas un lièvre mais une tortue pour me forcer à ne pas partir trop vite. Mais pas dimanche prochain : j’ai un 10km et pour ça on a le droit de partir à point.

Un grand bravo à Laura qui nous place en tête provisoire du classement de la Boost Energy League, à Laura bis qui finit quasi en même temps que moi après un entraînement de folie, à toutes les filles de l’ultraboostcamp qui ont explosé leur chrono, et à tous les coureurs qui ont gravi ce fameux parcours. Un grand merci à adidas pour le dossard, à Martin Fourcade pour le coaching, à #boostsentier pour le soutien et à Louis XIV pour les photos.

medaille-paris-versailles

 

 

 

 

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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