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Surf trip à l’UCPA du Vauclin (Martinique) : une semaine DEHORS

surf à l'ucpa du vauclin

Au moment où j’ai réservé ces vacances, j’étais à 6850km de me douter qu’elles tomberaient aussi à pic. J’avais commencé à y réfléchir en rentrant de la doublette Perth-Madrid pour le boulot car j’avais beaucoup de jours de récup à poser. Et puis le coach m’a dit « Interdit de partir avant mi-février car il y a la saison de cross! ». J’ai donc fini par me mettre d’accord avec moi-même et opté pour l‘UCPA du Vauclin à la Martinique du 6 au 13 mars (j’avais hésité avec le Brésil). Je voulais du surf, du soleil, de la déconnexion. Banco avec ce stage surftrip de 10 séances (déjeuner sur la plage).

Quand je suis partie début mars, le coronavirus arrivait pour de bon en France mais les seules mesures étaient de se laver les mains régulièrement et d’éviter les bises. Je suis donc partie avec un gel hydro-alcoolique, que j’ai oublié sitôt sortie de l’avion, car là-bas, nous étions loin de tout ça. (On nous a juste pris la température à l’arrivée).

Une semaine DEHORS

Ces vacances m’ont permis de vraiment prendre l’air (et le soleil). Des petites chambres de trois, sans vraiment de fenêtre, et directement sur la mer. Se réveiller avec le bruit des vagues tous les matins, et se doucher avec vue. Le centre UCPA est très agréable, pas si confortable, mais on n’est pas là pour ça. Manger sur la terrasse, prendre l’apéro sur la terrasse, boire un planteur dans un hamac, se reposer à la piscine. Dormir dans un lit. Petit déjeuner dehors. Partir surfer.

Une semaine dans l’eau

Et puis surtout le surf. Nous partions tous les matins en van, avec les planches et un bon petit son, direction le spot de surf (la Tartane, Anse Charpentier…). Une fois arrivés, mission crème solaire, et zou à l’eau ! Les vagues étant loin au large, il a fallu bien ramer pour aller les chercher, et une fois là-bas, on y reste ! J’ai donc passé une bonne partie de ma semaine allongée sur ma planche à ramer (à cuire de l’arrière des jambes : option poisson pané), et à prendre pas mal de vagues.

Mode d’emploi : c’est comme dans la vie. Tu choisis avec attention ta vague, et une fois que tu décides d’y aller, tu oublies tout le reste et tu rames A FOND. Dès que tu sens que ça part, tu arrêtes de réfléchir et hop DEBOUT, et tu te laisses glisser. Evidemment tu regardes droit devant parce que si tu regardes tes pieds… PLOUF.

Le prof était super gentil, il m’a cherché une analogie avec le tennis pour être sûr que je comprenne bien « en tennis, tu dois être censée regarder où tu veux mettre la balle non ? et ben pareil« . En fait, j’ai surtout visualisé Vince le coach hurler sur la piste « MARIIIIIIE, arrête de regarder tes pieds !!!« 

Le surf, parfois ça marche (supers sensations au rendez-vous, on a l’impression d’être Kelly Slater), parfois ça ne marche pas du tout : tu te ramasses la vague sur la tête, et parfois elle t’emmène faire la machine à laver au fond de l’eau, tu as le temps de voir ta vie défiler, même si le prof disait que ça ne durait pas plus que 3 secondes. Tu ressors la tête de l’eau, les sinus désinfectés à l’eau salée pour 3 semaines, et tu repars à l’assaut.

surf ucpa vauclin

Rien ne se perd tout se transforme. J’ai été agréablement surprise de bien tenir le coup physiquement. Car deux sessions de surf par jour c’est solide !(et là ce sentiment d’être totalement éclatée par une grande journée de sport me manque terriblement). Je suis persuadée que ma prépa semi-marathon, si elle n’a pas servie au semi de Paris, m’aura au moins bien aidée à avoir le cardio nécéssaire pour ramer sans fatiguer, y compris à contre-courant, sous le vent et sous la pluie (oui oui). On avait révisé ces conditions météo, mais je vous jure qu’en Martinique sur une planche de surf, ça passe beaucoup mieux que le jeudi soir à Ladoumègue !

Une semaine en collectivité

J’ai choisi l’UCPA pour partir en vacances toute seule sans être toute seule. J’avais déjà fait des stages (notamment en surf à Soustons), et je savais que l’ambiance était sans prise de tête. Je ne m’étais pas trompée, ça a tout de suite collé avec mes colloc de chambre (chambre 27 forever), et mon groupe de surf.

ça a été une super semaine entre apéro, surf, balade en bateau, visite de la rhumerie. Pas le temps de chômer mais on a bien rigolé. Si j’avais su ce qui nous attendait à l’arrivée, je serais restée plus tard aux soirées, mais j’avais aussi besoin de me reposer, et de couper un peu.

Le jeudi, jour de repos, l’UCPA proposait une excursion au choix. C’est comme ça qu’on s’est retrouvé à bord d’un bateau, à la découverte des îlets du François, en passant par la baignoire Joséphine. A chaque stop, une baignade et un apéro. ça a fini par secouer un peu sur le bateau !

Une semaine de déconnexion

Je m’étais promis de lâcher un peu mon téléphone et les médias sociaux qui m’occupent énormément le reste de l’année. La journée c’était facile, puisque j’étais à l’eau. Mais j’avoue que j’ai un peu triché le soir et le matin quand le décalage horaire me tenait éveillée ! Quelques mails pro m’ont sauté aux yeux, j’ai appris le report de la Fed Cup (désespoir), suivi l’annulation d’Indian Wells en quasi direct (j’étais dans le bon fuseau horaire), et je n’ai pas pu m’empêcher de zoner sur Twitter, de lire des infos l’Equipe sur un éventuel report de Roland-Garros et des articles très flippants sur le coronavirus.

Malgré tout le décalage horaire et l’éloignement m’ont quand même bien aidée à garder de la distance avec tout ça et ça fait un bien fou ! Parce que bien, sûr, l’atterrissage a été violent : on était sur le bateau à boire du planteur jeudi pendant le discours de Macron, on n’avait donc pas super bien percuté. Mais la réalité nous a vite rattrapés ! Depuis mon retour samedi, je n’ai mis un pied dehors que pour aller chercher mon ordi au bureau. Ces vacances me semblent déjà très très loin, mais elles ont quand même fait beaucoup de bien !

ucpa surf vauclin tartane

Quand tout ça sera derrière nous, si on peut de nouveau partir en vacances sans s’inquiéter, je vous recommande donc chaudement l’UCPA du Vauclin !

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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