Forme Running

11 raisons de se réjouir de ne plus courir

cross chaville

Vous savez ces articles pleins de mauvaise foi dans les magazines féminins « 10 raisons de se réjouir d’être célibataire » (genre tu fais ce que tu veux du coup) ? Et bien pareil, version running !

Breaking News : en ce moment courir c’est compliqué. En théorie pas interdit, dans un cercle de 1km autour de son domicile et dans la limite de 1h. Mais l’idée, si vous ne l’avez toujours pas compris, c’est de rester chez soi au max. Voici donc 11 prétextes de se réjouir de cet arrêt forcé de la course à pied, au lieu de pleurnicher sur son plan marathon tombé à l’eau. (Attention : mauvais esprit garanti)

1/ ça fait du temps en plus

En février 2020, j’ai passé 19h à courir, 206 heures sur mon année 2019. En mars-avril 2020, ce temps là il est gratuit, youpi ! Vous allez pouvoir travailler plus, dormir plus, glander plus. oui ça va vous faire drôle au début.

Faites comme les magazines féminins vous le disent : prenez ce temps POUR VOUS : faites des masques de beauté, de la méditation, écrivez votre journal intime… (Sinon regardez Netflix)

marathon The Bold Type et masque de pieds

2/ Vous allez enfin pouvoir faire du renfo, voire de la PPG

Depuis le temps qu’on vous le dit, le renfo c’est la vie, et c’est génial pour mieux courir. Mais forcément quand on court beaucoup on a moins le temps, alors on fait un peu de gainage, un peu de stretching et on essaie de ne pas avoir trop de courbatures pour la sortie longue de 2h (en tout cas moi je fais ça).

C’est le moment où jamais de se lancer dans un programme intense avec 3 séances par semaine, et du bonus le weekend, un truc qui vous transforme en bombe, vous laisse sur le tapis avec l’envie de vomir à la fin, et des courbatures pendant 3 jours (mais vous vous en fichez, vous restez chez vous).

La bonne nouvelle c’est que votre corps s’habitue ! je m’apprête à entamer la 3e semaine du BBG avec les copines (le premier lundi, je n’ai pas réussi à faire le 2e round)

3/ Vous ne risquez pas de vous blesser !

aaah les blessures en course à pied le cauchemar de chaque runner ! Si vous n’avez pas les chaussures magiques de Nike, vous connaissez peut-être l’arrêt forcé pour blessure. Là, normalement pendant le confinement, vous êtes sereins ! (mais soyez raisonnables sur le renfo quand même !)

aha, s’ils avaient su

Bien sûr si d’habitude vous êtes blessé et que là vous êtes en pleine forme, avec tous vos tendons, muscles, articulations alignés bien comme il faut, j’ai envie de dire pas de bol !

4/ Vous faîtes moins de lessives !

Vous pouvez rester en jogging toute la journée, et vous n’avez plus besoin de laver vos leggings, tshirts et chaussettes qui puent toute les semaines. C’est peut-être même l’occasion de trier tout ça et de tout bien ranger dans un tiroir.

5/ Vous allez retrouver l’envie d’avoir envie !

A force d’enchainer les prépa, il y a un moment où ça veut pas. Certes on a été stoppé un peu net dans notre bel élan (moi j’ai pris le stop en pleine tronche le jour de l’annulation du semi, je n’ai quasiment pas couru depuis) et on préfère s’arrêter après un bel objectif bien rempli. Mais cette privation va vous aider à retrouver et conserver le plaisir de courir. Attention, ne vous attendez pas à ce que votre première sortie soit un kiff : vous allez en baver…

6/ ça fait des économies

Vous usez moins vos running ! Tous ces kilomètres en moins sont en fait de l’argent en plus ! vous n’aurez pas besoin de vous racheter une paire pour attaquer l’été, parce que vous aurez trop usé la précédente. Finis aussi les dossards tous les dimanches et les after à 5 pintes ensuite !

quand je me suis racheté des pointes de cross en pensant aussi à la saison piste en mai…

Tips : pensez à reporter ou à vous faire rembourser (quand c’est possible) vos courses qui ont été annulées.

7/ Moins de raisons de râler !

J’adore courir, mais parfois ça me fait râler. Oublié le métro pour aller au stade (lignes 10+8+5), les séances « coucou, alors aujourd’hui c’est 4000-3000-2×2000-1000″), la tempête tous les jeudis soir (je pense sérieusement que la météo se fiche de nous), le semi sous la pluie, la charge mentale « penser à emporter ses chaussures » (oui j’en suis là) etc.

passion râler

Heureusement il me reste le boulot et les infos pour ça.

8/ Moins de relous sur Instagram etc

Terminé le débat « la perf, le plaisir ou les deux » ! Finito de comparer machine qui court super vite à truc qui court tout le temps, les polémiques « la course faisait moins de 10km« , et les débats « est-ce qu’un RP à la montre ça compte ?  » (non)

Maintenant on en est à jalouser les gens qui courent quand même sur Strava (ce n’est pas forcément mieux), et à fliquer les « nouveaux joggeurs » qui se font les quais en bermuda velours avec un sac à dos et un polo au lieu de les accueillir dans cette belle communauté du running (revenez quand tout ça sera fini).

9/ Moins de contraintes

Le plus important dans une bonne prépa running, c’est l’auto-discipline. Du coup, parfois, vous vous traitez vous-mêmes comme à l’armée car il faut être OR-GA-NI-SE ! Réveil aux aurores pour aller courir à jeun (chic on a changé d’heure, il fera jour pour les runs de 6h). Alimentation sous contrôle : pas trop de gras, pas trop de sucres, des légumes, des pâtes (ça, ça ne change pas !), pas d’alcool. Sorties sous couvre-feu « attention ya sortie longue demain, je vais prendre un Perrier s’il vous plait ».

quand je suis punie à l’eau gazeuse

Là, c’est la roue libre ! Vous pouvez dormir le dimanche jusqu’à 14h, boire des Spritz en visio avec vos amis jusqu’à pas d’heure, manger des gâteaux si vous trouvez de la farine, et ne pas vous prendre la tête à préparer vos affaires la veille au soir (CF point n°4 : vous vivez en jogging).

Evidemment ça va, parce que ça ne dure qu’un temps…

10/ Plus de sujets de conversations

Il arrive qu’un runner se laisse emporter et ne parle plus que de course à pied. Surtout quand il est en compagnie d’autres runners !

Et ma VMA machin, et ta prochaine course c’est quoi, et quel scandale le 10km de Vincennes, et t’as vu la météo sur les cross, et tu fais le marathon de Paris, et c’est quoi ton allure semi déjà, et tu suis quoi comme plan, et moi j’avais 3×3000 hier, ah oui c’est pas un peu tôt ? ….

Qui dit pas de prépa, pas de courses, pas de chrono, dit forcément, nouveaux sujets ! Par exemple nous, à l’apéro VMA, on a partagé l’écran pour montrer « C’est le mec à Milla » à ceux qui ne l’avaient pas vu (OK, mauvais exemple).

Essayez par contre de ne pas tourner en boucle sur un sujet bien plus angoissant que le marathon de Paris 2020 : le covid-19…

C’est l’occasion de discuter de plein d’autres sujets, de enfin comprendre de quoi est fait le boulot de vos potes au quotidien, d’échanger plein de nouvelles et plein de potins, et de partager encore plus de choses !

11/ Retours à vos débuts enflammés

Souvenez-vous de vos débuts en course à pied. Vos premières sorties, vous faisiez 7km vous étiez épuisés mais ravis. Vous avez commencé à courir à chaque fois un peu plus longtemps, puis un peu plus vite. Votre première course vous étiez fier comme un paon : vous l’aviez fait ! Et petit à petit vous êtes devenu ce drogué de la course à pied que vous êtes maintenant.

Profitez de votre désentraînement à venir (oui, ça va arriver), pour retrouver l’enthousiasme des débuts. Vous allez progresser vite comme à l’époque, et même mieux puisqu’en plus votre corps va se souvenir. Et vous, vous le savez déjà : vous êtes capables de courir un marathon. Et vous en serez encore capable. S’arrêter pour mieux repartir.

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et bien-être !

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