Pauline Ado me le disait lors du passage du Proteam Swatch à Paris, le Swatch Girls Pro France est une de ses compétitions préférées. Parce que c’est chez elle mais pas que : le swatch pro France, est, d’après les surfeuses, une des compétitions de surf les mieux organisées où tout est fait pour elles. Et ce n’est pas forcément toujours le cas : Sur un événement mixte, les hommes prennent un peu le pas sur elles : plus médiatisés, bénéficiant parfois des meilleures conditions.
Le Swatch pro France, compétition 6 étoiles du WQS particulièrement bien organisé, offre aux surfeuses la possibilité de se dépasser, et d’offrir le meilleur spectacle qui soit. Un bon atout pour une compétition française et une jolie carte pour le sport (le surf) féminin. L’occasion aussi pour les médias de s’intéresser de près à ces sportives hors pair, et voir les interviews se succéder et les surfeuses très demandées est un vrai plaisir.
La médiatisation des surfeuses est peut-être, à mon avis, encore plus ambigüe que les autres sportives, qui elles aussi se voient malheureusement encore parfois obligées non seulement de performer mais aussi d’être sexy pour qu’on parle d’elles (en bien). Car si les surfeuses sont avant tout de grandes sportives, le cliché de la surfeuse sexy place encore son mot auprès des sponsors et des médias, et on parle parfois plus du côté bikini que de l’aspect sport de haut niveau. Une fois encore le débat du glamour dans le sport féminin est complexe, et tout est surtout question de juste équilibre, de choix de la sportive et de respect de la femme. Le Swatch Girls Pro ouvre une large fenêtre médiatique aux surfeuses, et offre aux spectateurs français un accès à une compétition relevée, à du surf travaillé et à des sportives passionnées. C’est là, pour moi, un des plus grands succès de cette semaine de surf : une mise en avant positive du surf féminin, de ses athlètes, de son élite et aussi de ses jeunes espoirs avec le pro junior.
Courtney Conlogue, Coco Ho, Pauline Ado, Justine Dupont… des noms qui reviennent souvent et qui ont contribué pendant cette compétition, à mettre en avant le surf féminin. Et s’il y avait un nom à découvrir pour certains, à retenir, ce serait certainement celui de Johanne Defay, jeune réunionnaise, héros du jour des finales avec sa double qualification dans le tableau WQS et dans le tableau junior. 4 heats presque à la suite pour cette jeune fille, une victoire sur le Pro junior, une finale sur le WQS et surtout un large sourire, une énergie débordante, et un bonheur de surfer.
Quant à Courtney Conlogue, vainqueur, comme l’an passé du swatch girls pro, je vous en reparlerai dans un article à part entière, car on pourrait écrire des pages sur cette sportive accomplie, sérieuse, motivée et souriante. Le jour de son anniversaire, elle bat en finale Johanne Defay pour s’offrir un nouveau titre sur cette compétition.
De bonnes conditions pour la finale, un super soleil presque inespéré, un réel bonheur de voir ces jolies vagues réservées à ces filles qui ont su les exploiter.
J’ai pu suivre de près le Swatch Girls Pro France pendant quatre jours, sur la plage du Penon à Seignosse. 4 jours à vivre au rythme des calls, des vagues et des navettes pour le site. 4 jours de surf, de spectacle, de sport de haut niveau, et de surf féminin. Comme d’habitude, j’ai des images de surf plein la tête, et j’aurai certainement d’autres choses à vous raconter sur le Swatch Pro France. Mais j’avais envie, pour commencer, de vous livrer ces pistes de réflexions sur le sport (le surf) au féminin et ces quelques images.
