Actu

Passion Roger

roger-coupe-davis

Je suis une grande fan de Roger Federer depuis très longtemps. Je devrais même le mettre dans ma bio twitter tellement ça fait partie de moi. J’en ai passé des heures derrière ma télé, sur un siège de Roland Garros, sur mon smartphone posé sur mes genoux à table, à suivre ses matchs toutes ces années. J’ai acheté un billet la veille pour le lendemain pour un Federer / Monfils (ah tiens…) en quarts de finale de Roland. J’ai passé 5 heures de TGV Lyria le téléphone branché à la mini prise des toilettes pour suivre sa victoire à Wimbledon en 2012.

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été du côté de Roger. Toujours ? Sauf depuis ce jour de septembre où j’ai appris que la finale de la Coupe Davis opposerait notre Equipe de France à l’équipe de Suisse de Federer et Wawrinka. Cette fois, mon patriotisme olympique prend le dessus, il faut soutenir les Bleus.

Jusqu’à la date fatidique ou le Stade Pierre-Mauroy de Lille a revêtu son habit de terre battue, j’étais droite dans mes Airmax (ça existe des Airmax RF ? je veux !), j’étais bel et bien derrière les Bleus. Cocorico. J’ai quand même fait ce test en cochant un maximum de réponses de Federer-groupie, au cas où mon inconscient me trahirait, mais plus de doutes j’étais bien « bleue de coeur » et d’esprit. On m’a tout de même rétorqué sur Facebook « Oui et puis si la Suisse gagne tu diras youpi quand même. On te connaît par coeur !« . Mes amis me connaissent bien c’est effrayant.

Bleue de coeur, rouge de terre battue, vendredi, c’est parti, la finale de la Coupe Davis dont les français parlent tant est lancée. Roger Federer, forfait au Masters 7 jours plus tôt est bel et bien aligné, vertébres bien en place (ouf pour le spectacle).

Pour Tsonga / Wawrinka pas de dilemme, mais pas de suspense non plus. Je vois rouge mais la Suisse empoche son premier point. Wawrinka bat Tsonga 6/1 3/6 6/3 6/2.

S’ensuit le très attendu Monfils / Federer. Comme le public, et pour la première fois de ma vie, je ne suis pas derrière Roger. ça fait drôle, mais Gaël est bien au rendez-vous en mode showman face à un Federer pas encore complètement chaud. En trois sets bien pliés, Gaël Monfils remet les pendules à l’heure et les comptes à zéro. France 1 – Suisse 1. Monfils bat Federer 6/1 6/4 6/3

Et puis le double, si souvent crucial pour les Bleus. Au dernier moment, surprise, ce n’est pas Tsonga (qui n’a pas le bras pour), mais Gasquet qui, associé à Julien Benneteau affronte les diables rouges Federer-Wawrinka. Et la paire Suisse dont on a tant parlé, supposé des disputes et des grincements de dents, fait son job et dérobe la victoire, face à une équipe française un peu démunie. « Impossible n’est pas français » disent les Bleus en ce samedi soir, mais on rit déjà un peu plus jaune que la veille. Federer-Wawrinka battent Gasquet-Benneteau 6/3 7/5 6/4.

Sur les épaules de Gasquet (Tsonga a toujours mal au bras) reposent désormais une lourde responsabilité et un seul objectif : battre le Maître pour offrir à l’Equipe de France un 5ème match décisif. Impossible n’est pas Gasquet, mais face au Roi Roger, le pauvre Richard se retrouva vite démuni. Du grand art, et malgré mon adhésion 100% acquise aux Bleus, j’en oublie parfois mon chauvinisme pour applaudir le maître qui déroule. L’habitude vous comprenez. Et un revers magnifique en appelant un autre, le match se laisse regarder et la défaite (presque) avaler. En trois sets, l’affaire est pliée, la Suisse est championne du monde du tennis, Roger Federer tombe par terre. Federer bat Gasquet 6/4 6/2 6/2.

C’est là, en le voyant larmichette à l’oeil et terre battue sur les genoux que je faiblis. Je ne retourne pas vraiment ma veste (je veux une veste RF Nike aussi), j’encaisse la défaite des Bleus, mais je n’ai pas trop de mal à le reconnaître : Roger Federer est un, sinon LE, plus grand joueur de tous les temps. Après 17 titres du Grand Chelem, 6 Masters, une médaille d’or olympique en double, voilà que le maitre du tennis s’adjuge le seul titre qui lui manquait : la Coupe Davis. Enfin s’adjuge, avec tout le fair-play qu’on lui connait, il attribue la victoire, et la maîtrise de la langue française (sauf quand ils sont bourrés) à l’autre membre du duo qui forme le noyau de l’Equipe Suisse : Stanislas Wawrinka. Ils gagnent la Coupe à deux, même si Marco Chiudinelli et Michael Lammer ont gagné aussi (sans avoir joué).

Pas de doutes, la défaite est dure pour les Bleus, mais la victoire est très belle pour Roger Federer.

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

Vous pourriez aussi aimer...