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7 astuces pour être toujours content de sa course + CR 10km Vincennes

On ne va pas partir sur un article tout culcul « souriez à la vie, il suffit de le vouloir pour que tout marche, sortez de votre zone de confort, osez être vous-mêmes blablabla« . Moi aussi quand le réveil sonne un dimanche matin à 6h15 et qu’il pleut, je me demande pourquoi je fais ça. Moi aussi au 7e km d’un 10km parti trop vite, je pense que j’aurais mieux fait d’aller bruncher. Mais au final quand je repense à mes courses je me dis « oui c’était chouette », et jamais un chrono ne me reste trop longtemps au travers de la gorge. Alors comment faire de chaque résultat un top chrono et surtout un bon souvenir ? suivez le guide.

1/ Faites de chaque chrono un « personnal best »

Aaaah la dictature du RP ou comment se mettre dans tous ses états pour 2 secondes. 40’02 t’es pas content, mais 39’59 tu sautes au plafond ! Apprenez à relativiser : c’est quand même un super temps, et quoiqu’il arrive considérez le comme un personnal best : vous avez donné le meilleur de vous-mêmes ? Et bien soyez fiers de vous ! Je dirai même plus : donner le meilleur dans les conditions du jour : le meilleur de vous à cet instant.

Parce que parfois les circonstances sont contre vous : vous vous êtes levé à 4h du mat pour prendre un avion parce que celui de la veille était annulé, vous avez la crève de votre vie et vous ne pouvez pas respirer par le nez ou vous avez passé 3 semaines à bosser 90h/jour en finissant par une grosse soirée. Tous ces exemples sont bien évidemment fictifs sans aucun rapport avec la vie réelle. On ne parle pas de se chercher des excuses mais de prendre en compte tous les éléments.

médaille Valence

2/ Faites de chaque galère une anecdote marrante

Meilleur exemple : le semi de Paris, avec son parcours casse-pattes dans le Bois de Vincennes qu’on ne peut plus voir en peinture et sa météo chaque année un peu plus proche de l’apocalypse. Laissez macérer vos souvenirs d’hypothermie et de super positive split à cause du vent de face pendant un an et PAF vous vous réinscrivez l’année suivante. Soit vous êtes maso, soit en fait vous avez kiffé ! Et ça anime vos soirées avec vos amis runners « non mais le semi de Paris quelle horreur ».

Personnellement un de mes « meilleurs » souvenirs de course, c’est quand on s’est perdues pour aller au brunch à l’arrivée du Semi 2017 (celui où il a plu 90L d’eau) avec @alice. On a marché pendant 25min dans Vincennes, j’avais la hanche qui m’insultait (je ne faisais pas assez de yoga à l’époque) et le genou en sang (je m’étais vautrée rue de Rivoli) et quand on est arrivées, je ne pouvais pas enlever ma brassière tellement j’étais trempée et congelée. Quand je me souviens de ça, j’en rigole encore !

C’est peut-être aussi pour ça que j’aime bien les cross !

3/ Faites de chaque « échec » un nouveau défi

« Je ne perds jamais, soit je gagne soit j’apprends » (booooring). La vérité c’est que ça arrive à tout le monde d’être un peu déçu parce qu’on n’a pas passé la sacro-sainte barrière de 1h45 sur semi ou tout autre pallier psychologique à franchir. MAIS s’en rapprocher petit à petit c’est aussi une victoire et ça rendra encore plus savoureux le moment où vous sauterez la barrière comme un poney libéré. Avancez step by step et félicitez-vous pour chaque petite victoire. ça peut être avoir gratté 2 secondes sur votre meilleur temps, revenir de blessure en finissant sans douleur, franchir la ligne d’arrivée un jour sans, avoir le courage d’abandonner pour ne pas aggraver une douleur ou rebondir pour mieux repartir sans faire la gueule pendant 2 semaines.

J’ai mis assez longtemps à descendre sous les 45 au 10. J’avais l’impression que jamais de ma vie, je ne pourrai courir en 4’30 au kilo sur un 10, et puis une fois que je l’ai passé, j’ai continué en trombe vers le prochain objectif.

4/ Faîtes de chaque course un kiff

A priori vous n’êtes pas un athlète de haut-niveau, et (je vous le souhaite), vous avez autre chose que la course à pied dans votre vie : une famille, un travail, des amis, des loisirs, des passions (ça peut être la grasse mat’). A priori vous avez choisi de vous inscrire à cette course qui vous fait vous lever à 6h un dimanche matin et qui vous fait enchainer les tours de piste le jeudi soir. A priori vous le faites parce que vous aimez vous dépasser, vous lancer des défis, aller toujours plus vite, toujours plus loin. Vous le faites peut-être aussi pour les copains, la bière d’après-course, la confiance que ça vous apporte, la fierté de franchir la ligne d’arrivée… Bref, RP ou pas, normalement il y a une part de kiff dans chacune de vos courses. Alors gardez-le bien précieusement et cultivez-le pour en avoir encore plus.

médaille auray vannes

Si vous êtes malheureux à chacune de vos courses, commencez à vous poser des questions, faites une pause ou mettez-vous au poney. Personne ne vous oblige à aimer la course à pied.

5/ Faites de chaque course une course

Bon, vous faites bien comme vous voulez. Mais personnellement, à de très rares exceptions près, si je prends le départ d’une course, j’y vais à fond, advienne que pourra. Parfois ça tient, parfois non, mais je n’ai jamais été vraiment déçue. Faire une course en footing pour les paillettes et pour le « fun » ? Très peu pour moi, il y a les sorties longues pour ça. Je prends le départ le couteau entre les dents, je vais jusqu’au bout et j’assume tout ce qui pourra se passer entre les deux (typiquement une explosion en plein vol). J’essaie quand même bien sûr d’écouter les conseils qu’on me donne « ne pars pas trop vite », « relance à la fin » « tire sur tes bras, regarde devant, lève tes jambes » etc, je suis têtue mais je fais des efforts ! C’est ça mon plaisir en course, mais chacun son truc !

dossard corrida 15è

6/ Faites de chaque chrono VOTRE tempo

Les autres ON S’EN FOUT ! Arrêtez d’attacher de l’importance à ce que les autres font, disent, pensent ou que vous vous dîtes qu’ils pourraient peut-être penser. Chaque progression est unique, parfois la vie est injuste, mais regardez d’où VOUS venez au lieu de jalouser bidule qui a fait 38 sans s’entraîner. Faites votre entraînement comme ça vous chante, VOTRE course, appréciez-la, prenez la médaille. Arrêtez de vous comparer à tout le monde et de chercher des polémiques à 275€ « oui mais ils ont tous des Next », « oui mais la course elle faisait moins de 10km », blablabla.

Pour vous détendre un peu du chrono, allez faire une saison de cross. Peu-importe la distance, la montre ou l’allure, tout ce qui compte c’est de se cramer dans la boue et de doubler des gens.

7/ Faites un CR de chaque course

Cet exercice auquel je me livre pour mon blog (parce que j’adore ça), m’aide toujours beaucoup à analyser ma course et surtout à en retenir le positif.

En ce qui concerne le 10km de Vincennes : Je n’ai fait cette course qu’une seule fois, j’étais assez contente de pouvoir la faire cette année. Par contre je ne l’ai pas vraiment préparée pour elle-même : je me suis concentrée sur aller bosser malgré les grèves et les cross. De toutes manières, un 10km ça pique toujours un peu !

Fun fact : j’ai été recalée du sas -40 comme à l’entrée d’une boite de nuit : ils m’avaient d’abord acceptée avec mon 41’30 de référence, avant de m’en sortir (il y avait surement trop de monde). Mais gros avantage : il y avait beaucoup moins de monde au retrait dossard et un peu moins de monde dans le sas.

Je me suis donc mise à l’avant et j’ai un peu joué des coudes au départ. Je suis partie vite les premiers 500m (comme TOUJOURS), mais je me suis calmée assez vite cette fois. J’ai réussi à rester autour de 4/km sur presque toute la première moitié de la course, et ensuite ça s’est décalé, je n’arrivais plus à compter !

Le parcours était étrange : mi grandes lignes droites sur route, mi chemins dans la boue. Pas forcément facile de garder le cap et pas toujours simple de se faufiler dans les passages serrés (et certains mecs n’aiment pas beaucoup qu’une fille en tshirt rose les doublent, du coup ils ne laissent pas passer)

A la fin, comme toute fin de course c’était dur et j’ai vu que j’avais un peu ralenti. Je me suis auto-sabotée les jambes avec l’arche avant l’arrivée : je savais que ce n’était pas la bonne mais j’imaginais la vraie plus proche. En plus, quelqu’un, sur le bord de la route a dit aux hommes autour de moi « allez, on emmène la jeune fille jusqu’à l’arrivée ! ». Ils se sont regardés, ils n’avaient pas du tout envie d’emmener la jeune fille à l’arrivée, j’ai accéléré, je les ai doublés. Résultat, les derniers 500m, le dernier virage, la ligne d’arrivée ont été très très durs ! Enfin c’était toujours 200m avant le bip du 10km sur la montre, l’occasion pour tout Paris de rouspéter pendant une semaine.

Mon chrono officiel : 40’57, c’est donc un RP, peu-importe cette histoire de 200m en moins. Je vais pouvoir continuer à gratter des tranches de 15 secondes par ci par là pour passer sous les 40 un jour !

On en a profité pour manger un fat burger et boire des bières avec VMA, c’est aussi ça une course réussie !

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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