Travailler pour Paris 2024, c’était le rêve d’à peu près toute personne évoluant dans l’univers du sport. Bosser pour les JO, un truc de fou ! D’ailleurs, initialement, je voulais rester à la FFT jusqu’à Paris 2024, pour vivre de l’intérieur l’évènement. L’univers en a décidé autrement mais m’a ramenée au stade Roland-Garros en look of the games, un beau jour de septembre. J’ai testé pour vous travailler comme community manager Paris 2024 pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques et je vous raconte :
Le processus de recrutement pour travailler à Paris 2024
Comme souvent, tout a commencé par une annonce diffusée sur Linkedin. Une connaissance de la course à pied (comme quoi, courir ça sert) partageait une offre de son entreprise : Paris 2024. L’équipe social media cherchait à s’agrandir pour l’été et recrutait des créateurs de contenus / community managers. Mon syndrome de l’imposteur « il va y avoir mille candidatures » et moi concoctons un joli CV et une lettre de motivation un peu sympa et direction de site le recrutement. Et puis pas de nouvelles.
Quelques temps plus tard, je croise la dite connaissance à la conférence de presse du marathon pour tous (comme quoi, courir ça sert). « oh tiens tu sais, j’ai postulé à l’offre que tu as partagée… » Le soir même, la personne chargée du recrutement me contactait pour convenir d’un rendez-vous téléphonique.
Un entretien RH téléphonique, une visio avec le boss des réseaux, et un café près de Montparnasse plus tard et l’affaire était bouclée, n’en déplaise au syndrome de l’imposteur, étouffé par mon expérience des événements sportifs. Croyez en vos rêves et foncez.
L »onboarding » chez Paris 2024
Le 1er juillet, avec ce stress des premiers jours qui rappelle un peu la rentrée scolaire, alors que la France s’approche des vacances d’été, me voilà prête à prendre mon poste, vêtue sans le savoir aux couleurs de notre futur uniforme : bleu marine et rose. Sur place, au siège de Paris 2024 : « Pulse », c’est la fourmilière : à peu près 200 personnes commencent aujourd’hui aussi. Heureusement je tombe assez vite sur les trois autres nouveaux arrivés de la future dream team social media.
Ensuite, zou, dans le grand bain. Une fois muni des précieux codes des comptes réseaux sociaux @paris2024, il nous reste quelques semaines pour préparer l’organisation « Games Times », et pas mal de contenus à poster d’ici la cérémonie d’ouverture : passion relais de la flamme.
L’équipe social media Paris 2024 est organisée en plusieurs groupes :
Les experts : la team Paris 2024 historique, là pour guider les nouveaux, produire et diffuser les contenus. Un pied dans chaque team et l’aventure d’une vie encore plus pour eux que pour nous !
Le pilotage qui gère les plannings, la répartition des contenus, le calendrier éditorial de chaque journée (passion Asana)
Les créateurs de contenu : des photographes de talent venus d’un peu partout apporter leur oeil sur Paris 2024.
Le desk (ma team) : des machines à posts ! Récupérer la production des créateurs de contenus et la mettre en valeur sur toutes les plateformes, créer des templates médailles pour rebondir sur tous les titres olympiques, être présents sur tous les terrains, avec une répartition concoctées par le pilotage.
Tiktok : des personnes jeunes et créatives qui gèrent tiktok d’une main de maître, et parfois se mettent dans la peau de la Phryge pour les besoins de tournages.
Care (conversation) : des community managers qui boostent l’engagement en répondant aux commentaires, en animant le canal instagram, en allant féliciter, remercier, encourager, motiver tous les comptes qui gravitent autour des Jeux et toi-même tu sais qu’il y en avait beaucoup !
Les Jeux Olympiques comme Community Manager Paris 2024
J’ai du m’adapter logistiquement pour les trois semaines des Jeux Olympiques, et pourtant j’ai l’habitude avec Roland-Garros ! Le camp de base : le MPC : main press center, au Palais des Congrès de Porte Maillot. Nous avions des plannings de 13h par jour, repas compris et ce n’était pas toujours la meilleure partie de la journée ! J’ai eu la bonne idée de préparer le marathon pour tous en même temps, ce qui m’a forcée à bouger un peu, pour mon plus grand bien. Mon jour off hebdomadaire répondait à une routine bien huilée : repos / batch cooking / lessive de l’uniforme / sortie « longue »/ regarder les JO sur France TV.
J’ai réussi à garder un oeil (une de nos six télés) sur le parcours de Nadal/Alcaraz, j’ai traité des médailles de plongeon, de lutte, de tir, d’haltérophilie…. On a vibré tous ensemble avec Léon Marchand, Teddy Riner, le triplé en BMX… Bref, nous n’avons rien manqué !
Mais le MPC porte Maillot, ce n’était pas le meilleur endroit pour « vivre » les Jeux Olympiques. Heureusement j’ai effectué quelques sorties : l’épreuve de marche athlétique au Trocadéro, le Parc des Champions le jour où les nageurs sont venus torse nu, et le marathon pour tous que j’ai pu courir.
Les Jeux Paralympiques chez Paris 2024
Après 5 jours de vacances, un entre-jeux où j’ai pu écrire des posts Linkedin « pédagogiques » du type « Pourquoi y a-t-il une cérémonie de clôture alors qu’il y a les Paralympiques plus tard ? », « Pourquoi les Jeux Olympiques et Paralympiques ne sont pas organisés en même temps ? » etc, et place aux Jeux Paralympiques !
Changement d’organisation avec des binômes photographe / desk sur site. Cela me m’a permis de cocher les sites de l’ouest (le Vélodrome de Saint-Quentin, le château de Versailles), les sites « maison » (Roland-Garros et Bercy) et un site « exotique » : Vaires-sur-Marne.
La fin de Paris 2024
Après deux mois en full immersion, ça a fait bizarre quand tout s’est arrêté ! Quitter des personnes avec qui on a passé beaucoup d’heures, et partagé de nombreuses émotions. Retrouver le train-train quotidien. Quitter l’uniforme. Retrouver les actualités moins réjouissantes… Mais la joie de rentrer chez moi et des vacances de septembriste ont dissipé un éventuel blues post Paris 2024…
Et après ? Après de belles expériences dans le social média sportif, j’aimerais utiliser davantage ma casquette rédaction web (aussi tendance que le bob des volontaires !). Je pense donc prendre le temps de suivre une formation certifiante, pour gagner en compétences et en confiance. Affaire à suivre !