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20km de Paris pour le plaisir

Tout le monde aime le 20km de Paris. Et moi aussi ! C’est une course que j’ai faite 2 ou 3 fois ces dernières années. Il fait souvent beau. J’aime bien la première partie du parcours. Il y a une bonne ambiance. Ce n’est pas tout à fait un semi. On peut faire un RP sur 20, ça change un peu ! Cette année, je me suis inscrite assez tôt, à la faveur d’une discussion entre collègues « Venez on fait tous le 20km de Paris ensemble, comme ça on ira courir le midi pour s’entraîner ». Je me suis jetée sur l’occasion et mon temps de l’an dernier m’a propulsée directement en sas pref 1 (c’est aussi pour ça qu’on aime cette course).

Cet été, je me suis surtout concentrée sur me changer les idées et le championnat de France de semi Auray-Vannes.  A la rentrée, j’ai vite compris que c’était difficile pour moi de tout gérer et j’ai décidé de ne pas me mettre la pression sur la course à pied. Mais comme j’aime courir et que je ressens du plaisir à le faire et de la fierté à me motiver, j’ai quand même fait presque toutes les séances y compris les plus compliquées. Je suis parfois rentrée en courant, parfois très tard après l’entraînement, j’ai fait 10x400m sous la pluie, mais je me suis trouvée courageuse et j’ai bien aimé.

Je le disais dans mon article « La course à la perf ?  » : pour moi une course plaisir, c’est une course où tout se passe bien, mais aussi où je me dépasse. Ce 20km n’a pas fait exception.

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Arrivée très en avance, j’ai pu prendre mon temps pour déposer mon sac à la consigne, discuter avec les copains que je croisais, aller aux toilettes sans faire la queue mille ans, manger ma banane, m’échauffer, me mettre dans le sas bien tôt pour pouvoir être devant et pas trop serrée. Bref, c’est comme ça que j’aime gérer l’avant-course, avec des petits tocs et du temps pour me mettre en condition. Dans le sas je retrouve coach Vincent et Mahdi qui n’est même pas en retard. La team VMA est bien représentée !

Au départ, j’ai une sensation de jambes lourdes assez désagréable, et une petite douleur sur le côté de la cheville. ça m’inquiète un peu mais ça passe en se chauffant. Je pars vite, heureusement ralentie par la côte qui mène au Bois de Boulogne. En haut, les copains de VMA. Ensuite, c’est parti pour le show.

entrée boulogne 20km paris

J’essaie de ne pas trop m’enflammer, mais impossible de rester en 4’25 allure indiquée par le coach. Evidemment je fais des blocs de 5km et je passe le premier en 4’16. Pourtant je me canalise le plus possible, sinon j’étais en 4’10 et j’explosais au 9e. Je trouve des gens à suivre : une fille accompagnée de son lièvre et je m’empêche de les doubler.

A la sortie du bois de boulogne, c’est la maison : on longe Roland-Garros. Je sais qu’il y a des faux plats montants, donc je m’économise un peu en prévision. Hop porte de Saint-Cloud tout va bien, on a passé le mi-parcours, je me dis que 20 c’est quand même plutot cool pour la technique des blocs : ça tombe tout pile, pas besoin de rajouter un ,195 à la fin. Ensuite, c’est parti pour le chaud.

On descend sur les berges de Seine pour une loooongue ligne droite en plein soleil. J’ai un peu accéléré au 10e mue par la bonne intention de tenter le negative split (AHAHAH naïve), mais je sens que ça pique un peu. On remonte et on enchaîne avec les traditionnels tunnels. Je vais essayer de fabriquer des pensées positives autour des tunnels mais pour cette fois c’était trop tard, je les déteste. Le premier passe, le deuxième me soule, le troisième me casse, j’avais oublié le quatrième. J’ai ralenti et c’est surtout ça qui m’attaque le moral, plus le jeune homme qui s’est évanoui devant moi. Je serre les dents jusqu’au pont avec ses pavés qui représente le pic de mon coup de mou.

Là une fille qui était devant moi depuis le début se retourne et me dit « allez viens, on finit ensemble », je lui dis oui oui et je la laisse partir devant. On redescend sur les berges et je retrouve un peu d’air car le vent a changé de sens. J’essaie de relancer pour faire remonter la moyenne du bloc. C’est dur mais je grappille. Une arche au loin, je sais que c’est le 19e car on ne voit pas la Tour Eiffel, on remonte, dernière difficulté, j’attends comme toujours de bien pouvoir estimer la distance qui me sépare de l’arrivée.

Quand j’arrive à lire 1’26’50 sur l’arche, je me dis « No way j’arrive à 1h27, accélère! « . Je sprinte, je dépasse les gens qui posent pour les photos en faisant ma grimace de fin de course dents serrées et yeux qui regardent mes pieds. Je compte en même temps dans ma tête : 53, 54, 55, ça devrait être bon. Du coup j’oublie d’arrêter ma montre et je m’assois par terre après la ligne. Vous avez dit plaisir ? Elle est là assise par terre, les jambes et le souffle coupés et elle dit que c’est pour le plaisir. On est sans doute un peu fou, mais oui !

Temps officiel : 1’26’55, on est contente ! Je ne sais pas si je pouvais faire encore 1,0975km après, mais je vais pouvoir travailler cette allure semi. Comme ça je pourrai faire un semi plaisir où tu finis en voyant des étoiles ! (mais pas celui de Paris, j’en ai marre de lui)

 

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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