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Fed Cup 2019 : on a ramené la coupe à la maison !

Normalement, je ne peux pas tellement parler de mon travail sur mes réseaux sociaux « perso », parce que j’ai des accès privilégiés « inside » et qu’il faut garder les exclusivités. Mais avoir un blog de fille qui parle de sport et ne pas citer la magnifique victoire des Bleues du tennis en Fed Cup, ce serait un peu une hérésie ! Je vais donc vous raconter comment je l’ai vécue d’un point de vue personnel sans rien dévoiler de confidentiel et vous inviter à aller voir tous les magnifiques contenus qu’on a produits sur fft.fr et sur les réseaux sociaux @FFTennis. C’est beau de pouvoir être fier de son travail et aujourd’hui plus que jamais c’est le cas. #BravoNous !

Retour en début d’année 2019,

avec le tirage au sort du premier tour de la Fed Cup. Nous faisons les calculs (Kevin), et on se dit « Dernière chance d’aller en Australie : aller (au moins) jusqu’en finale et les Australiennes aussi ». On range ça dans un coin de notre tête et on prend la direction de Liège en février. (on n’y mangera qu’une seule gaufre). Les Bleues battent les Belges chez elles, et avec les paillettes 3-0 (victoires de Caroline Garcia x2 et de Alizé Cornet).

Avril 2019,

lendemain de marathon de Paris pour moi, et départ pour Rouen et le Kindarena affronter la Roumanie. En toute honnêteté, Simona Halep sur terre battue me faisait assez peur, mais j’étais ravie de revoir Si-Mo-Na jouer et les supporters roumains crier !

Là-bas, j’ai retrouvé mes jambes plus vite que prévu, mais je n’avais pas le droit de courir et ça fait bizarre en déplacement. Twitter s’est jeté sur les images d’entraînement de doubles. Et on a vu du tennis féminin de très haut niveau. Le match de Caroline Garcia contre Simona Halep, même perdu, nous a fait vibrer. La victoire de Pauline Parmentier sur Begu nous a donné les larmes aux yeux. La victoire arrachée au double décisif par Kristina Mladenovic et Caroline Garcia, face à Halep-Niculescu nous a fait beaucoup transpirer et terminer de travailler à 2h du matin, mais elles l’avaient fait, les Bleues étaient en finale de la Fed Cup. Et Kinder Surprise : les Australiennes les y attendaient depuis la fin de matinée.

Les calculs sont bons Kevin, on part chercher la coupe !

Novembre 2019,

ça fait des mois qu’on attend ça, qu’on ne pense qu’à ça. C’est un peu le truc qui me fait survivre à la fin de l’été, des semaines que je cours, je me raccroche à la vie, je me saoule avec le bruit en pensant à l’Australie. Cette fois ça y est l’heure de la finale a sonné. Mon coeur me dit « elles vont le faire« , ma tête me dit « ça risque d’être très dur » : Ashleigh Barty chez elle, ce n’est pas rien. Mais quand elle a gagné Roland-Garros j’ai dit « et voilà, ensuite on la bat en Fed Cup comme Simona« . Coïncidence je ne crois pas.

On passe la semaine à Perth à s’entraîner : les Bleues pour la finale, moi pour le 10k Valence, avec des run tôt le matin (merci le jetlag et le soleil qui se lève à 5h41). J’en profite pour découvrir un peu la ville. Notre meilleur moment : la soirée de la presse sur la plage de City Beach. La coupe est là, le sunset aussi. Ya plus qu’à.

Samedi avant les matchs,

on est stressés. Il fait -15° en salle de presse et 40° au soleil dehors, ma température interne varie entre les deux. Tout va très vite et la France n’est même pas encore réveillée (même mon papa qui se lève très tôt) qu’il y a déjà un partout (victoire de Kristina Mladenovic contre Ajla Tomljanovic, et défaite de Caroline Garcia contre une Ashleigh Barty monumentale). Rien n’est perdu, mais rien n’est gagné non plus. Focus sur demain et petit plouf dans la piscine pour se détendre.

Dimanche matin,

on a encore fait plein de calculs Kevin, mais il n’y a pas besoin d’être bons en maths : il faut gagner au moins deux matchs. La veille au soir nous avons croisé notre caméraman « inside » qui nous a dit « vous allez voir, Kiki, elle va battre Barty ». Bingo ! « La tête, le coeur, les jambes » comme dit Julien Benneteau il faut y aller.

En termes d’émotions, le match Mladenovic / Barty restera un énorme souvenir de tennis pour moi. Plus qu’un ascenseur émotionnel, c’était un saut à l’élastique. Je n’ai toujours pas eu le temps de le regarder en replay au calme, mais c’est prévu. Angoisse de début match, espoir à un set partout, sursaut de stress à cette volée loupée au 3e. Alors le jeu décisif du 3eme set… Quand elle gagne, elle pleure tellement que presque nous aussi. Allez, encore un match.

On voit assez vite se dessiner le scénario du double décisif. « C’était écrit » diront-elles. Mais sur le moment Mladenovic-Garcia face à Barty-Stosur ça ne me rassure pas tellement. Les deux premiers jeux, je me cache les yeux. Et puis ça arrive.

Ce match, elles ne pouvaient tellement pas le perdre, qu’elles commencent à le gagner de la tête et des épaules. On les voit au-dessus, mais ça reste suffisamment accroché pour qu’on garde la gorge serrée au score. Je passe tout le dernier jeu tapie derrière le banc français prête à bondir pour faire une vidéo de victoire. J’ai toujours peur de leur porter la poisse quand je prépare un tweet ou un post en avance, mais toujours pas cette fois.

Evidemment je ne vois rien de la balle de match, mais juste les Bleues se jeter les unes sur les autres sur mon écran. On voudrait tous se tomber dans les bras, mais on a du boulot, ce sera pour plus tard.

Elles l’ont fait, elles sont championnes du monde, on ramène la coupe à la maison ! On passe la cérémonie de remise de la coupe derrière le filet avec les photographes fières comme jamais.

Les heures qui suivent

enterrent mon projet de RP à Valence : 6heures de boulot après la balle de match, 5h de soirée (?), 18h d’avion et 7h de décalage horaire. Boum. Mais pas de regrets car j’étais exactement là où je devais être, et je n’échangerais pas un sub 40 contre cette coupe, mais si elle n’est pas vraiment à moi.

En arrivant à Paris, on est dans un monde parallèle. Comme on a pris l’avion avec les joueuses et leur coupe, on est attendus par une escorte de policiers, de journalistes et de supporters. Nous sommes extradés de Roissy, et hop direction le CNE pour une arrivée triomphale. Là, une bonne surprise : Il « faut » aller à l’Elysée avec la coupe et les joueuses voir les moulures au plafond. Bon, bon, bon, le repos et la redescente d’émotions attendront. Je vous laisse aller voir sur IGTV le discours de Macron vérifier si je ne tremblais pas trop.

Un Uber et retour maison où je tombe sur mon lit. Fin de l’aventure mais quelle aventure ! Les filles en ont parlé alors on peut le dire : c’est beau d’avoir fait preuve d’une telle maturité pour gagner ensemble, d’avoir apporté chacune sa pierre à l’édifice pour soulever cette coupe à la fin, d’avoir su évoluer entre le froid de Liège et la chaleur de Perth. Une magnifique victoire pour le tennis français, pour le sport féminin. Une belle preuve que les groupes de filles, ça peut s’entendre assez pour gagner. Nous aussi on en a pleuré !

Pour finir, je vous invite à regarder la « Minute Bleue n°10 », personnellement je l’ai regardé 100 fois déjà !


Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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