Running

Au secours, je n’ai plus envie de courir

Garmin condition physique

Marathon blues, trou d’air, crise de flemme, hibernation… on a tous des moments où on n’a plus envie de courir. On se demande comment on a réussi des prépa à 100km dans la semaine alors qu’un footing de 40min nous est devenu vraaaaiment pénible. Comment retrouver l’envie d’avoir envie et le goût de courir ? Comment se remotiver ? Comment se lancer dans une millième reprise ? On essaie tout :

Prendre le temps de bien récupérer

Juste après le marathon de New York, j’étais tout feu tout flamme, je voulais m’inscrire au marathon de Chicago, faire 1h30 au semi de Paris, capitaliser tout de suite sur ma prépa marathon. Et puis je me suis souvenue que j’avais mal au genou, je me suis promis de soigner ça (spoiler je ne l’ai pas fait), et je me suis un peu canalisée. Une petite coupure running plus tard et tout était parti : mon endurance, ma vitesse, et surtout mon envie de courir.

Alors, après un objectif, réussi ou non, qui nous a occupé pendant de longues semaines (plus de 12 pour un marathon), on prend le temps de penser à autre chose que la course à pied, soigner les petits bobos et ranger les chaussures de running au placard. La difficulté : trouver la bonne durée pour bien se reposer et réussir à repartir ensuite. Personnellement je crois que j’ai arrêté trop longtemps pour enchainer début 2024.

Faire le point sur ses envies, ses projets du moment, sa vision des mois à venir

Je ne sais pas vous, mais moi je suis très mono-sujet : quand je suis sur un projet, il occupe tout mon espace mental. Quand je prépare un marathon, j’ai tendance à ne penser presque qu’à ça. C’était donc un vrai défi de me marier en pleine prépa New York mais ça a marché.

Mais une fois le marathon fini, si je ne saute pas sur un nouvel objectif, pouf toutes mes pensées « Courir c’est la vie » s’en vont. En ce moment, je suis focus sur l’achat de notre maison, je n’ai aucune envie de courir, tout ce que je veux c’est peindre mes murs.

La course à pied c’est une question de priorités. Si vous voulez garder tout le temps l’envie de courir, vous devez lui garder une place dans votre vie. Et peut-être que vous arrivez à courir plusieurs lièvres à la fois ! Alors soit vous réalisez que vous vous voulez être quelqu’un qui court dans les mois à venir, vous vous recentrez dessus, et la motivation va revenir, soit vous vous dites que c’est très bien de se consacrer à d’autres projets et vous arrêtez de vous plaindre à chaque séance (ce que je fais en ce moment).

Trouver un nouvel objectif et le plan qui va avec

Il y a des personnes qui arrivent très bien à courir de temps en temps sans plan, sans objectif, juste pour rester en forme, voire pour le plaisir. Je ne fais pas partie de cette population. J’ai besoin d’avoir un beau tableau avec mes séances de la semaine, qu’un cerveau (le mien d’il y a un mois ou celui d’un coach) me booste le mental en m’imposant des sorties variées. Bref, j’ai besoin d’un cadre, d’une structure, et surtout d’un objectif, sinon je m’ennuie en courant. En étant loin des yeux loin du coeur (non) de VMA, j’ai décroché du programme hebdomadaire et je suis désormais totalement en roue libre.

Solution de facilité : on s’inscrit à une course, on prend un dossard et on constitue le plan qui va avec. Conseil d’ami : on commence la prépa à la bonne date, sinon on ne s’y met jamais et on se retrouve la veille du semi de paris sans pouvoir courir plus de 30 minutes (inspiré de faits réels).

Plus subtil : on se fixe un objectif « courir 4 fois par semaine » ou « retrouver un peu de vitesse », ou un nombre de kilomètres hebdomadaire, peu importe, mais on trouve une ligne d’horizon à sa motivation. Si on aime ça, on prévoit des petites séances semaine par semaine, on étudie les progrès et on se félicite du travail accompli.

Ça peut aussi être un protocole de reprise comme après une blessure : on commence par une alternance marche / course, et on augmente petit à petit les distances. Avantage : les progrès arrivent vite et sans douleur.

Soigner les conditions

L’hiver, personne n’aime courir. Il a plu 98% du mois de février, et on a qu’une envie : s’encouetter (rester sous la couette). Ceux qui sont pleine prépa (cf point juste au-dessus) arrivent à trouver la discipline et la motivation, mais nous les marmottes on reste au lit en se disant « quel enfer d’aller courir sous la pluie ».

Pour sortir de la crise « je déteste courir », on va dans un premier temps éviter les conditions extrêmes et attendre le créneau météo à peu près favorable. (Raison pour laquelle j’ai couru 3 fois en février).

On soigne son moral avec une jolie tenue de running dans laquelle on se sent bien, des beaux paysages, et une bonne collation au retour. Une bonne playlist ou courir avec des gens peut aussi beaucoup aider.

Si on s’ennuie trop en footing, on peut essayer de mettre un peu de rythme avec des portions plus rapides mais c’est à double tranchant : vous allez souffrir plus mais vous aurez plus d’endorphines (peut-être que c’est comme ça qu’on redevient accro, c’est vraiment un sport de maso).

Eviter de se comparer

En attendant de sortir du tunnel, on essaie d’éviter strava, ou en tout cas de se saper le moral avec les séances de ceux qui n’ont pas lâché, eux, et qui sont loin loin devant. Difficile aussi de repenser aux temps qu’on faisait jadis, quand on aimait courir. Le mental risque de piquer si vous vous frottez à une course en pleine période de pas envie, mais prenez le comme un petit coup de pied aux fesses pour mieux se remotiver.

On reste positif

L’envie de courir, ça s’en va et ça revient. Le soleil brillera toujours dans quelques semaines, et les marmottes finiront bien par sortir de leur grotte. On se parle gentiment, on s’encourage pour les petits progrès et on ne lâche rien. Ça revient toujours ! Même Garmin va finir par juger votre sortie « productive ».

Et vous savez quoi ? Ecrire cet article m’a fait du bien !

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et bien-être !

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