Hier, au salon adidas de Roland Garros, étaient présentes plusieurs belles ambassadrices du sport féminin : Laura Flessel notre escrimeuse porte-drapeau, la footballeuse Gaëtane Thiney, la handballeuse Allison Pineau, la judokate Frédérique Jossinet et l’athlète Vanessa Boslask. Que des sportives souriantes, accessibles et sympathiques.
Laura Flessel : « on ne travaille pas pour être deuxième »
Nous avons déjeuné avec Laura Flessel, qui n’a pas même pas eu le temps de manger son dessert car elle était attendue sur la terrasse France Télévisons. Celle qui sera porte-drapeau des prochains Jeux Olympiques de Londres qui commencent le 27 juillet prochain, nous a dit beaucoup aimer le sport, tous les sports, et notamment collectifs : handball, football, waterpolo.. Aller voir les autres sportives pour les soutenir est un plaisir
Les ambitions de Laura Flessel pour les JO sont celles d’une grande championne, car, comme elle le dit si bien « on ne travaille par pour être deuxième, mieux vaut viser le soleil que la lune« . Son but : s’appuyer sur son expérience olympique pour bousculer les dix filles devant elle, l’expérience d’avoir gagné, l’expérience d’avoir terminé au pied du podium feront partie de ses armes dans la conquête de la médaille. Les autres clés pour décrocher l’or : la gestion du stress, l’expérience, la fraîcheur, le mental, la connaissance des autres et la stratégie, comme un jeu d’échecs. Laura voit grand pour ces JO, profite de la « spirale positive » dans laquelle elle se sent, et veut laisser la pression aux autres, pour profiter un maximum, et atteindre ses objectifs.
Les Jeux Olympiques sont bien sûr un, sinon LE moment de visibilité pour un sport tel que l’escrime. Pour Laura Flessel, certes la visiblité est importante car elle apporte plus de sponsors par exemple, mais elle aime aussi profiter d’une relative tranquillité par rapport aux sportifs plus médiatisés, et elle dit avoir trouvé son équilibre entre l’amour de son sport, ses projets associatifs et sa vie de famille (elle a une fille de 11 ans qui fait beaucoup de sport).
Frédérique Jossinet et Vanessa Boslak, deux visions différentes de twitter
Je connaissais Frédérique Jossinet sur twitter (@fredjossinet) puisqu’on se suit mutuellement et c’était donc un plaisir de la rencontrer « en vrai ». La judokate sera aux Jeux Olympiques de Londres en tant que consultante France Télévisions, sur le judo, puis dans l’été, sur le sport féminin, Une mission qui ne lui apporte aucun stress mais beaucoup de plaisir car elle connaît bien les athlètes et les sports. L’occasion aussi de voir les JO d’un autre angle et d’y participer d’une manière différente pour cette médaillée d’argent des JO d’Athènes en 2004.
Frédérique Jossinet apprécie beaucoup twitter qui permet de rencontrer, de discuter, d’être proche des sportifs. En revanche l’athlète Vanessa Boslak voit plutôt le réseau social comme un stress supplémentaire en période de compétition, où on peut être à fleur de peau et mal vivre les éventuelles critiques ou attentes qu’on peut y lire.
Gaëtane Thiney : le « twittage » :
Nous n’avons pas eu le temps de discuter avec la footballeuse Gaëtane Thiney car elle était tout absorbée (comme moi) par le match de PHM. Nous avons juste eu le temps de faire une photo complètement en contre-jour sur le central, et de l’entendre parler « twittage » avec Brice : « hé Brice, quand quelqu’un me « followings », ça veut dire qu’il me suit ? ». Une fraîcheur sportive, et une bonne humeur communicative chez la joueuse de Juvisy et de l’équipe de france féminine de football, qui sera à suivre avec beaucoup d’intérêt aux Jeux Olympiques.
Allisson Pineau, la bonne humeur du handball féminin :
Quant à Allisson Pineau, (@AP789) twitter est presque en train de devenir une addiction. Depuis sa blessure au genou, elle a eu le temps de s’y repencher, de partager les moments de sa rééducation, de parler de son sport : le handball. Pour elle, c’est un outil important pour permettre aux gens de savoir ce qu’il se passe, de suivre le quotidien des sportifs(ves). En revanche elle n’y parle jamais de sa vie personnelle et va bientôt lancer sa page fan sur facebook (soyez prêts !), son profil devenant trop difficile à gérer. Allisson Pineau nous a aussi parlé des consignes réseaux sociaux pendant les Jeux Olympiques, sujet qui fera l’objet d’une grande réunion avec les athlètes. Pendant les JO, les athlètes ne pourront pas « jouer les journalistes » sur les réseaux sociaux, ils ne pourront parler que d’eux-mêmes, mais pas question de donner des informations sur d’autres sportifs ou de communiquer des résultats.
Pour Allisson Pineau, le handball en général a beaucoup évolué avec l’histoire des garçons (champions du monde, d’europe et olympiques) et commence à être plus médiatisé même si pour les filles il y a encore beaucoup de retard à combler, au niveau visibilité et structures. Si les talents seront toujours là, la formation, est encore à améliorer. C’est la raison pour laquelle elle pense à ouvrir son académie quand elle souhaitera se reconvertir, pour pallier le manque de structures du handball féminin en France.
Son calendrier des prochaines semaines : le 18 juin commence la préparation des Jeux Olympiques, pour les filles ce sera à Cap Breton, puis départ pour Londres le 24 juillet. Il faudra croiser les doigts pour une rémission complète du genou d’Allison, pour qu’elle puisse, avec l’équipe féminine de handball, récemment brillamment qualifiée, disputer les JO, et conquérir l’objectif : l’OR, vous vous en doutez.
Et le tennis féminin français dans tout ça ?
Je profite de ce que toutes ces belles rencontres ont eu lieu à Roland Garros pour aborder la question du tennis féminin français. C’est officiel, il n’y a plus de joueuses françaises dans le tableau féminin, Mathilde Johansson ayant été la dernière à plier, au troisième tour, après les défaites de Bartoli, Cornet, Garcia, Parmentier, Rezaï… et malgré l’exploit de Virginie Razzano qui a sorti Serena Williams au premier tour, mais qui n’avait plus d’énergie ensuite. Il n’y a plus que peu de chances d’avoir une représentante française aux Jeux Olympiques. Le tennis féminin français ne va pas très bien depuis qu’il est privé d’Amélie Mauresmo et Mary Pierce. Quelles sont les solutions ? Où est la relève ? Pour le moment le mystère reste entier.
L’été sera sportif, l’été sera féminin, l’été sera olympique et on suivra tout ça avec attention. Merci à toutes ces sportives d’être comme elles sont, c’est à dire elles-mêmes.