A l’heure où la finale messieurs de Roland Garros est interrompue par la pluie et ne sera terminée que le lundi, il n’est pas question de ne pas revenir sur son homologue féminin : la finale dames de Roland Garros. Match que je n’ai pas pu voir, à mon grand désespoir, et article qui fait tout à fait suite à celui de jeudi sur les demies-finales du tournoi féminin de Roland Garros.
Je vous le disais, depuis quelques mois, voire années, le tennis féminin se cherche une reine capable de dominer le circuit, d’être favorite sur les tournois, de gagner des Grand Chelem, bref d’occuper dignement le trône du tennis mondial. Et si le tennis féminin avait enfin trouvé son impératrice avec Maria Sharapova ? Une joueuse capable de gagner les quatre tournois du Grand Chelem : Open d’Australie, Wimbledon, l’US Open et aujourd’hui Roland Garros. Une joueuse qui travaille beaucoup, qui aime son sport, capable de revenir au meilleur niveau après une grosse opération de l’épaule. Et quel meilleur niveau puisque Maria Sharapova redeviendra numéro un mondiale au classement WTA lundi.
Victorieuse à Rome, juste avant Roland Garros, Maria Sharapova est arrivée à Paris avec un dossard de favorite. Et la favorite est allée jusqu’au bout en remportant le tournoi. Un exploit étant donné l’hécatombe des prétendantes au trône cette année comme souvent : Serena Williams au premier tour, Victoria Azarenka en huitièmes de finale, sans parler des défaites de Na Li, Shiavone, Kuznetsova, anciennes gagnantes. Maria Sharapova a fait un bon tournoi, ne tremblant que rarement jusqu’à cette victoire en finale contre Sara Errani, révélation du tournoi.
Une favorite qui remporte le tournoi, voilà qui devrait faire les affaires de la WTA, une gagnante dont le peuple connait le nom, le visage et les longues jambes, pour l’avoir vue remporter plusieurs autres tournois ou en finale des tournois majeurs. Une gagnante numéro un mondiale, une hiérarchie respectée, revoilà la promesse d’une reine du tennis féminin. Des affrontements possibles face à d’autres prétendantes qui auront envie de tenter des coups d’états dès Wimbledon : Des rivalités Kvitova-Sharapova ou Azarenka-Sharapova ou Williams Shrapova se profilent à l’horizon.
La princesse Maria Sharapova peut parfois avec des airs hautains, elle est un peu agaçante avec son 1m88, ses cheveux parfaits, tous ses sponsors et publicités. Mais ce petit poing toujours serré et ces hurlements stridents (franchement agaçants eux aussi), cette rage de vaincre et son travail acharné ne sont pas ceux d’une reine arrivée sur le trône par hasard mais d’une guerrière l’ayant remporté au combat. Cette joie étonnée, ce sourire de fillette ravie, ces félicitations à la finaliste Sara Errani redorent un peu son blason.
Maria Sharapova est la nouvelle reine du tennis féminin, après sa victoire méritée à Roland Garros. On espère pour le tennis qu’elle le restera un moment et que les affrontements avec ses rivales seront violents pour plus de spectacle, plus de visibilité, plus d’attrait au tennis féminin.
