Le jour où j'ai gagné l'Audi quattro Ski Cup à Megève

Tous les weekends une course ! Mais je ne m’attendais vraiment pas à gagner celle-ci. Il y a deux semaines, j’ai pour une fois chaussé non pas mes running, mais une paire de ski, à l’occasion de l’Audi quattro Ski Cup, à Megève. Audi, en tant que partenaire de la coupe du monde de ski Audi FIS (la vraie, celle des pro) organisait la deuxième édition de la première « Compétition de ski amateur aux airs de coupe du monde » : Dix manches de qualifications dans des stations de ski européennes ouvertes aux clients Audi et amateurs de ski. A la clé une place pour la grande finale fin mars en Italie. A Megève, c’était les 27-28-29 janvier derniers et j’y étais.

Arrivés vendredi soir par les embouteillages de Genève, nous étudions nos chances de victoire pendant le diner. Quatre catégories : Femmes 18-39 ans, femmes + 40 ans, hommes 18-39 ans et hommes +40. Je suis bien sûr dans la première et on me dit que j’ai « toutes mes chances » car nous ne sommes pas si nombreuses mais je n’y crois pas une seconde. Les skis bien rangés dans nos casiers, nous filons nous coucher pour être à l’heure sur la ligne de départ.

Audi quattro Ski Cup Megève

Le rendez-vous est donné à 8h15 en tenue de ski. Pas de temps à perdre, la navette nous attend pour nous mettre au pied des pistes dés l’ouverture des remontées. En bas du télécabine de la Caboche, l’ambiance bat déjà son plein et on nous remet très solennellement nos dossards. Je suis n°10, c’est de bon augure. #quedesnuméro10dansmateam.

Nous formons des petits groupes avec un moniteur ESF et c’est parti pour la reconnaissance de la piste. On se remet un peu en jambes, car si le ski ça ne s’oublie pas, il faut tout de même retrouver ses sensations. Nous visualisons le géant tracé pour l’occasion en conditions réelles de coupe du monde. Pour le moment ça ressemble plus à un cours de troisième étoile et des souvenirs (traumatisants) de mon enfance remontent à la surface ! Je retiens deux astuces : tourner le plus haut possible et toujours visualiser la porte d’après.

Le temps de finir de descendre, puis de remonter, la compétition a déjà commencé. Avec mon petit dossard, je dois me dépêcher. Pas le temps de resserrer mes chaussures, ni de réfléchir c’est parti. Je me concentre comme à l’école de ski, je tourne le plus court possible et j’essaie de ne pas perdre trop de vitesse. J’arrive en bas 41 secondes plus tard, c’est passé trop vite mais je trouve le chrono mauvais. Je me promets de l’améliorer sur la deuxième manche.

Cette fois, j’ai eu le temps de regarder les descentes des copains. J’ai parié sur le temps de ma deuxième manche. Je suis remontée en télécabines. Et j’ai même pu de me concentrer un peu plus avant le départ. Verdict, un temps un peu amélioré mais toujours au-dessus de la barre des 40 secondes. Je regrette d’avoir été trop prudente sur la piste.

Les coureurs s’enchainent, les chrono tombent, quelques skieurs aussi. La course touche à sa fin. On mange des beignets au nutella en attendant le déjeuner. Mais avant : l’annonce des gagnants, et le podium ! Persuadés qu’aucun de nous n’y figure, nous sommes très tentés de nous installer à table avant tout le monde, mais le speaker commence à parler. « Dans la catégorie femme 18-39, la 3ème avec le temps cumulé de 1min26… » Le temps que j’essaie d’additionner mes temps (pro du calcul mental bonsoir), et il a annoncé la deuxième, avant de prononcer mon nom (!). Je suis tellement surprise que quand on me demande ce que j’ai pensé de la course, je suis à deux doigts de répondre que je suis pour la paix dans le monde.

J’ai donc gagné une paire de ski, et une place pour la finale au mois de mars à Madonna di Campiglio. Nicolas et Antoine, ont, eux validé leur flèche de bronze grâce à leur temps, et affichent fièrement l’insigne sur leur blouson.

Le reste du weekend sera l’occasion de fêter ces victoires ! Quelques descentes à ski, une belle soirée de clôture, la récupération à la piscine de l’hôtel et la course du dimanche en spectatrice.