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AR city night : Berlin express !

A la base, je devais passer un weekend prolongé à Berlin, à l’occasion de l’adidas runners city night, et en profiter pour, pourquoi pas, tenter de faire un RP sur la course du dimanche soir (10km). Mais easyjet n’était pas de cet avis (Un RP, ce n’est jamais vraiment easy).

Easyjet pas si easy

Vendredi, j’avais pris mon après-midi pour être sûre d’être à l’heure pour mon vol de 18h20. Efficacité maximale, valise express, j’ai été prête suffisamment tôt pour avoir le temps de regarder les Frères Scott à la télé, avant de partir prendre le RER B (le plus rapide d’entre tous), direction Orly. J’étais déjà vers Arcueil quand j’ai reçu simultanément un mail d’easyjet et un message de Mathilde. Objet : vol annulé. « On est désolés, votre vol est annulé, vous pouvez changer de vol, ou vous faire rembourser« . Avec Mathilde, on clique un peu partout : « plus de vol ce soir ! Change d’aéroport ! à quelle heure le premier RER ?« , j’essaie d’appeler Yoyo qui ne peut pas me répondre, il est en direct, je me mets à pleurer. J’hésite à tout annuler, mais à force de cliquer partout, le vol de 6h le samedi matin est toujours dans mon panier. J’essaie de valider pour voir, ça marche. Tant qu’à faire, sous le coup de l’énervement je change aussi le retour à dimanche soir, pour avoir le temps de récupérer.
Temps intermédiaire : 1H de trajet pour rien

Le temps de rentrer à la maison, Yoyo me rappelle, je relativise : j’ai eu de la chance d’avoir un autre vol, je vais pouvoir faire la course, voir les copains, aller à la soirée. Je fais mon shake-out run (à Paris du coup) pour me défouler, une salade de quinoa, ma commande Uber, et je vais me coucher. RP du coucher-tôt même si je n’ai pas très dormi !
Temps intermédiaire : 4h de sommeil agité

En route pour la course !

35min de Uber, 1h30 d’avion, 35min de transports berlinois. Me voilà à l’heure pour le petit déjeuner ! Direction ensuite l’évènement pré-race organisé par adidas runners : « Feel the planet » avant d’aller manger un plat de pâtes englouti en 3min pour ma part. J’ai ensuite essayé de faire une petite sieste (assez dangereux car je suis plutôt team sortie longue pour la sieste : je peux partir pour 2h sans souci…), qui s’est terminée en somnoler 20min.

Short qui fait des RP, nouveau tshirt Viens m’attraper, chaussettes fétiches, deux tresses pour l’aérodynamisme, hop, c’est l’heure de se rendre sur le lien du départ, pour faire plein de photos de groupes :

 

Quand je stresse un peu avant la course

City night express

Il faut croire que les moins bonnes conditions pré-courses font les meilleures courses ! Peut-être l’absence de pression ? Pendant tout l’échauffement, je me plains : mes yeux me piquent de fatigue, un ischio me tire, mon genou grince, bref rien ne va. On se faufile tant bien que mal dans le sas de départ où nous sommes serrés comme des sardines. J’essaie quand même de rester échauffée en sautant sur place et de ne pas trop râler.

3-2-1, Boum c’est le départ. Il y a du monde mais je fais mon chemin assez rapidement. Je pars assez vite pour trouver de la place autour de moi, mais je fais attention à ne pas trop m’enflammer sur le 1er km. Malgré tout je suis sur une allure plus rapide que mon précédent RP et je me demande si ça peut tenir, mais comme j’ai l’impression que ça descend, je me dis qu’on verra plus tard. Au km 3 j’ai toujours l’impression de voler mais je reste concentrée. Je me prévois de faire un backlap à la montre au 5e kilomètre pour voir mon temps intermédiaire et repartir ensuite pour la 2e partie de course. ça me fait un objectif à court terme et du coup ça passe très vite.

Hop, le 5e, 20’23, comme un de mes 5000 sur piste. Je me dis « allez, un 2e 5000 comme ça et c’est bon« . Je fais le 6e kilomètre comme si c’était le 1er, un peu rapide mais en essayant de rester prudente. Au 7e, le drame : un point de côté : le trou d’air en avion. Il arrive sournoisement avant de me foudroyer sur place, j’ai l’impression qu’on m’arrache une côte à gauche. Avec lui des petites pensées négatives essaient de s’incruster « et voilà ça craque ». Mais je les chasse en essayant une par une toutes mes techniques anti-point de côté (souffler comme un boeuf, appuyer dessus, serrer mon poing très fort). ça tarde à partir alors j’essaie de juste faire avec et de me concentrer sur ma course : « lève les pieds, fais balancier avec les bras, souffle, garde le rythme, un, deux, un deux« . A 8 et demi ça va un peu mieux, mais j’ai la sensation d’avoir un peu ralenti.

Il n’y a plus qu’une grande ligne droite à parcourir, et je commence à voir l’arche d’arrivée  qui brille au loin. Je me dis « Allez on relance », et je réaccélère tout petit à petit avant d’essayer de mettre le turbo 400m avant la ligne. J’essaie de doubler les mecs juste devant moi et ça marche. Je vois le temps coup de fusil sur l’arche : 41’56, je me dis « allez on la passe avant 42 comme ça on sera sûre du RP« . Je sprinte, j’arrête la montre 41’18 (41’16 en fait). Wouhou c’est un RP !

Comme je n’en peux vraiment plus, je vois des étoiles, je m’assois par terre un peu, avant de me relever pour essayer de trouver Raph qui arrive juste à ce moment là avec elle aussi son RP en 44’36. Fusée !

 

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Berlin City Night : 41’16 (RP) 🏃🏼‍♀️🍺 C’était pas forcément gagné en m’étant levée à 4h du matin mais le parcours plat et tout droit m’a donné des ailes ! ✈️ Un point de côté m’a foudroyée au 7e (comme lors de mon dernier RP sur 10), et la dernière ligne droite était très longue, mais ça tient pour passer sous les 42 ! 😅 RP aussi pour la petite @raphtisso : on a bien représenté @viensmattraper ! J’ai eu un peu plus de mal à tenir la distance jusqu’au bout de la nuit, la fatigue m’a bien rattrapée à l’after 💤 #arcn #running #run #viensmattraper #adidasrunners #justdoit #berlin #race #10km #personnalbest

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Long Party Night

Il y a des gens qui font des courses de 24h, je ne sais pas comment ils font. Après la course, on prend une bière, un bretzel et on rentre se doucher. Un énorme coup de barre me tombe dessus, mais on se motive à aller à la soirée AR after race. On s’arrête au kebab mais mon estomac est un peu récalcitrant, je me force quand même un peu, je bois une grande bouteille d’eau pétillante, et comme on a la flemme, on prend un Uber direction la soirée.

On s’est bien marrés, on a dansé, on a fait des Gif rigolos. J’avais dit que je boirai autant de bières que d’heures de retard de mon avion pour Berlin, mais en fait j’ai du mal à décoller ! Perte d’endurance totale et abandon vers 4h du matin. Je n’aurais pas le RP de la party berlinoise, mais on reviendra ! (J’ai encore plus envie de faire le marathon de Berlin un jour, mais je prendrai un avion qui arrive 3 jours avant la course !!!)

Recovery

Après une toute petite nuit (trop fatiguée et trop d’émotions pour dormir peut-être), direction la run base d’adidas runners berlin pour chiller un peu, avant de repartir prendre l’avion.

Merci à adidas runners berlin pour l’accueil chez eux et pour cette superbe course, à adidas runners bastille pour l’ambiance, bravo à tous pour vos RP (ceux de la course ou ceux du kiff) !

Quelques leçons à tirer de tout ça : la course à pied, c’est comme la vie, il y a des hauts, des bas, mais si on s’accroche, ça tient ! Je n’étais vraiment pas en forme sur mes dernières séances et puis finalement… De même, moi qui suis un peu maniaque de mes rituels d’avant-course : bien dormir, faire une sieste, blablabla, ça m’a montré que finalement, ça peut marcher même sans ça ! Mais surtout, voici les trois clés du RP : Berlin c’est vraiment plat, j’avais mis les chaussures qui courent vite que j’ai achetées pendant les soldes, et j’ai bien travaillé cette saison !

 

 

 

 

 

 

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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