Parce que le nouveau langage, c’est l’émoji, voici le premier compte-rendu de course en émoji. Pour ceux qui ont la flemme de lire, voici le résumé. Pour ceux qui veulent savoir comment j’ai failli finir dans la Seine, lisez ci-dessous !
Dimanche, je m’alignais donc sur ma 3ème course en 3 weekends : les 20km de Paris. Après Paris-Versailles et le 10km de Paris Centre, me voici une nouvelle fois sur la ligne de départ, avec un nouvel objectif : la ré-gu-la-ri-té. Pour l’occasion membre de la Team Tom Tom, j’ai paramétré ma montre pour qu’elle me maintienne dans la bonne allure et écrit les antisèches de mes temps à respecter sur mon bras. Le chrono dans la peau, les runnings aux pieds, c’est parti !
Vendredi 9 octobre, 19h : après une fin de semaine difficile, je vais chercher mon dossard en traînant un peu des pieds. No comment sur le tshirt de la course !
Dimanche 11 octobre, 8h00 : le réveil sonne. C’est le troisième dimanche que je me lève à cette heure là, je commence à sentir l’envie d’une grasse matinée…
9h00 : J’arrive au village et au stand Tom Tom au moment où l’énergique coach lance l’échauffement. Je rechigne un peu, je fais la moitié des exercices et je me mets en route vers mon sas.
Gros bazar au départ, après trois tours du Champ de Mars, on ne sait toujours pas où par où rentrer dans un « sas » de départ. On finit par trouver une ouverture clandestine entre deux barrières et puis on attend, serrés comme dans une boite de sardines en tshirts moches. Je râle.
10h25 : enfin ça bouge, ça avance même d’un seul coup. Je me laisse emporter par la vague et me voici proche de la ligne de départ. On part dans un mouvement de foule générale, et c’est parti pour 20km dans Paris.
km 1 : une fois n’est pas coutume j’avance comme une tortue. Je suis résolue à maîtriser mon début de course, et de toute manière je n’ai pas le choix : entre la petite côte du Trocadero et le passage pas si large, impossible de doubler les gens.
km 2-5 Bois de boulogne. Tout va bien, je suis bien dans mes temps d’objectif. Du coup je me sens bien, la route est toute droite et bien large, je m’offre même une pause-pipi dans la forêt. Je m’écorche le genou dans les ronces au passage, mais je ne m’en rendrai compte que plus tard : pour le moment tout va bien.
Km 5 1er ravito by Bio C Bon. On m’en avait vanté les mérites, je me jette donc bien volontiers sur les bananes séchées (passion) et sur la bouteille d’eau.
km 5-10 ça va toujours bien, je suis mon petit bout de chemin jusqu’à notre retour dans Paris, je passe le 10ème kilomètre en presque pile poil 50min, et sans avoir l’impression que je vais crever dans 200m. On passe Porte d’Auteuil (2ème maison : Roland Garros) à un des premiers moments où mes jambes tirent un peu, mais je me dis que Maria n’abandonnerait pas alors je m’accroche à mon rythme de croisière. Je prends des quartiers d’orange au 2ème ravito et c’est là que je me rends compte que mon genou saigne : ça pique !
Km 11-12 on descend sur les quais, et c’est là, un peu avant le 12ème, que je manque terminer l’histoire dans la Seine : je double quelqu’un qui marche par la droite, en montant sur le trottoir côté Seine, et là… la personne derrière moi me fait un croche-patte. Mini vol plané, raccrochage à la rambarde, et recul in extremis, mais j’ai eu le temps de voir la couleur peu ragoûtante du fleuve. Du coup je me mets à penser à Run-SUP-Yoga Hossegor qui a lieu le même jour… Mais pas de vagues ici, si ce n’est le flot ininterrompu des coureurs. C’est reparti.
Km 12-16 : je souffre un peu physiquement (mal aux jambes) mais le moral reste bon. Encore un ravito pour refaire ses réserves, et nous enchaînons les tunnels de Paris.
km 16-19 : c’est dur, c’est dur, mais j’ai aperçu les copains de Boost Sentier Pont de l’alma, ça m’a fait du bien au moral (Je saurai plus tard qu’on m’a crié « team caïpiiiiii » (moi j’ai entendu « allez Mariiiie » c’est pareil). Nous sommes redescendus sur les berges de Seine sur un parcours qu’on connaît très bien mais je ne sais pas où est la ligne d’arrivée et ça m’inquiète un peu, car je commence à être vraiment fatiguée.
km 20 : ah si elle est là, au bout la ligne d’arrivée. Je me paie même le luxe d’un sprint final car j’ai perdu pas mal de vitesse sur la fin. Je ne fais pas attention au point photo, de toutes manières je ne paierai pas 10€ pour récupérer le résultat : je trace ma route vers l’arrivée.
Une fois la ligne d’arrivée passée, je ne peux plus marcher, et, comme mon téléphone, il me reste environ 3% de batterie avant extinction. Temps officiel 1h44″13. Mon kilomètre le plus rapide est, comme d’habitude, mon deuxième, mais avec beaucoup plus de régularité que sur mes autres courses : j’ai bien suivi les temps inscrits sur mon bras : du 5″10km/min en moyenne, l’objectif est donc rempli !
14h30 : après une douche plus que bienvenue, je vais boire une bière avec les copains de #boostsentier pour célébrer nos temps respectifs. Que des fusées dans ma team !
17h30 – 22h : j’enchaîne match de rugby France-Irlande et match de foot Danemark-France avant de piquer du nez, épuisée, dans les bras de Morphée.