Hier, samedi 2 juin, j’étais (encore) à Roland Garros : j’ai gagné deux places au concours Facebook We are Tennis. C’est comme ça, j’ai un bon fluide avec Roland Garros, le dieu du tennis voulait que j’y sois un maximum cette année. L’occasion pour moi d’y étudier quelques petites manies et habitudes de Roland Garros qui ne changent pas au fil des ans. Il se trouve aussi que quand je sors d’un court, le joueur que je soutiens commence à perdre. Coïcidence ? je ne crois pas. Petit tour d’horizons des tics, manies et habitudes des joueurs vus hier.

Maria Sharapova crie à chaque balle.

Voilà une habitude souvent décriée, bruyante et qui peut être agaçante : Maria Sharapova crie chaque fois qu’elle tape la balle, elle accompagne son coup d’un hurlement strident, comme pour extérioriser sa rage de vaincre. A l’entrainement, elle ne crie pas, et c’en est même surprenant.

A chaque match gagné Maria Sharapova, envoie des bisous du bout des doigts au quatre coins du court, dans un mouvement très gracieux. On pourrait appeler ça la « danse du bisou« . Pour le moment, sesmatchs, elle les a gagnés plutôt facilement, cette fois c’est la chinoise Peng qui en a fait les frais 6/2 6/1.

Ce petit cérémonial de la victoire très féminin est d’ailleurs repris par plusieurs joueuses.

Rafael Nadal tire sur son slip, remet ses cheveux en place, aligne ses bouteille….

A voir jouer Rafael Nadal hier, j’ai trouvé que ses tics et tocs avaient encore augmenté. Je me demande ce qu’il fera à son dixième roland garros car tout ça devient un peu inquiétant. Il aligne ses bouteilles à côté de son sac. Il laisse passer le joueur avant lui au changement de côté, il ne marche pas sur les lignes, il passe son temps à nettoyer la ligne de fond de court. Avant de servir il tire sur son slip, il remet en place son tshirt sur chaque épaule, il remet ses cheveux en place de chaque côté, en se touchant le nez entre les deux. Etrangement il a laissé tomber la cérémonie des chaussettes qui faisait aussi partie du rituel d’avant service, pour mieux tirer sur son slip sur chaque coup, même au retour de service.

Limite affolant, d’autant plus qu’on a l’impression que ça lui tient tellement à coeur qu’il se mettrait à pleurer si quelqu’un shootait dans sa bouteille d’eau placée au milimètre. On pourrait appeler ça la danse des bouteilles, la danse du slip, la danse du toc.

Gagner est aussi une bonne habitude chez Rafa, qui l’a tenue en battant l’Argentin Schwank 6/1, 6/3, 6/4

Paul-Henri-Mathieu fait vibrer Roland Garros

Quant à PHM, son tic à lui, son obsession, son habitude à Roland Garros : nous faire vibrer, nous faire rater plus belle la vie, aller jusqu’au bout d’un cinquième set, livrer des matchs de folie. Mené hier deux sets à zéro face à Granollers, il nous a refait le coup de la remontée et du cinquième set qui commence à vingt heures, pour rassembler la foule place des mousquetaires, délaissant, au début le match de Nadal, puis envahissant la place devenue trop petite, les escaliers du central, les abords du court numéro 1. Désertant le Central pour envoyer des bonnes ondes à Paulo, Gachassin, Sinclar, Leconte, sont au bord du court numéro 1 derrière le héros français de la quinzaine.

C’était trop dur cette fois et Granollers était plus fort que Paul-Henri-Mathieu dans ce cinquième set, mais Paulo avait déjà gagné son Roland Garros, l’immense ovation que lui a réservé le court numéro 1, la  haie d’honneur place des mousquetaires, quand il l’a traversée les larmes aux yeux et épuisé. Score final 6/4, 6/4, 1/6, 4/6, 6/1 pour un match en 3h56.

L’année dernière en béquille, cette année en héros, PHM est déjà, pour moi, l’homme du tournoi. (merci Paulo). On appellera ça la danse de l’honneur.