Passer ses semaines à attendre le weekend.
Prendre le train le vendredi soir et s’enfiler joyeusement les kilomètres vers l’océan.
Arriver en bretagne, et sentir déjà l’air marin, dormir loin de ses voisins parisiens.
Aller courir sur la route du Golfe le samedi matin, pour changer des tours du parc georges brassens.
Se retrouver au grand complet familial et même un peu plus.
Mettre le couvert pour 9 (et demi).
Manger des crevettes, des crêpes, du bar grillé, du barbecue transformé en rougaille pour cause de temps menaçant, du kouign aman. Boire du cidre, la bière préféré du beau-frère, du vouvray reste de mariage.
Sortir les transats quand il fait beau, les ranger quand le ciel menace, les ressortir dés que le soleil repointe son nez.
Se baigner tous les jours.
Descendre au port dés que la lumière a l’air belle.
Emporter un goûter à la plage.
Vivre en tongs et short, mais avoir toujours un pull sous la main au-cas où.
Lire des livres et des magazines allongées dans un transat. Prêter le Elle aux soeurs. Finir les mots fléchés.
Se promener avec le landau des années 80 et la nièce de l’année 2012 dedans. Lui montrer les courgettes et les roses et la faire rigoler pour rien.
Faire la queue pour la douche.
Laisser sécher son maillot de main dehors.
Avoir peur de l’orage.
Aller acheter des huitres. S’enquérir de la pêche au bar du pater familias.
Manger encore des crevettes.
Aller faire des photos au coucher du soleil.
S’endormir devant un film, mais patienter jusqu’à l’apparition des Spice Girls pour la cérémonie de clôture des JO.
Faire des grasse matinées et des petits déjeuners copieux.
Retourner voir la mer.
S’extasier à chaque fois du bateau rose et du panneau « attention à la mouette »
Se baigner encore une fois avant de partir.
Ne pas se rincer les cheveux pour les garder salés et les faire blondir encore un peu.
Se tartiner d’après-soleil.
Ne pas vouloir rentrer.
Regarder le soleil sur la route du Golfe qui s’éloigne de l’océan le plus longtemps possible.
Rentrer à Paris avec le blues.
Reprendre des billets SNCF pour le weekend suivant.

Voilà à quoi ressemble en ce moment ma routine armoricaine, mon été mi-breton, mi-parisien. J’ai ma petite idée de l’endroit où je me sens le plus chez moi, entre mon mini studio parisien envahi par les chaussures et la maison familiale envahie par le sable.