Il y a quelques temps, avec Yohan, on a décidé de s’inscrire à la corrida de Houilles, le 31 décembre 2017. Il me l’avait bien vendue : tu vas voir c’est chouette, ce sera la dernière course de l’année, tu pourras faire une petite prépa et essayer d’aller chercher le -45min. Et Naïs m’a dit qu’il y avait des crêpes. Je m’étais convaincue moi-même que je pourrais me faire un petit plan 10km pour bien terminer l’année. Bien sûr ça ne s’est pas vraiment passé comme prévu.
Aïe la prépa !
A Lille, pendant la finale de la Coupe Davis, j’aurais du assurer mes arrières et j’avais emporté mes running. Sur place, je ne suis allée courir qu’une seule fois, un matin entre le lever du jour et le début de ma journée de travail. En revanche, j’ai fait deux séances de Nike Training Club qui m’ont beaucoup plu et que je vais ajouter à mes prochaines bonnes résolutions. (je vous en reparlerai). Sauf qu’on a gagné, qu’on est devenus champions du monde et qu’on a bien fêté ça. Aïe ma tête.
Résultat, je suis rentrée au bout du bout de ma vie, juste à temps pour partir en vacances en Israel. La prépa 10km était censée commencer à cet instant précis. A Tel-Aviv, je n’ai couru qu’une seule fois en 13 jours (avec adidas runners Tel Aviv). Ensuite, trop marcher m’a donné une douleur lancinante à la jambe, j’ai préféré de pas courir dessus. Ouille ouille ouille mon mollet.
Nous voilà déjà mi-décembre, sans l’ombre d’une séance spécifique 10km. J’ai donc fait un retour fracassant au fractionné. un 6×1000 des familles. Aïëeeeuh ça fait mal. Une sortie longue avec Bastille (15km), un run de Noël avec plein de gateaux et BOUM c’était déjà les fêtes de fin d’année. Miam, mon estomac !
Pour Noël, j’ai eu un torticolis (et une écharpe mais ils ne s’étaient pas consultés). Aïe Aïe Aïe. Je n’avais jamais été bloquée comme ça. Du coup, ben je n’ai pas couru non plus et j’ai gardé mon écharpe autour du cou toute la semaine, en regardant Netflix et en mangeant des chocolats.
Ouille, la course !
31 décembre, il faut y aller. Il ne fait pas froid, il ne pleut pas, c’était sans compter le vent que j’avais largement sous-estimé. Je mange ma banane, je m’échauffe, je garde mon tour de cou, c’est parti ! Je sais que je ne vise pas de RP mais dans un coin de ma tête je me dis que je dois pouvoir m’en sortir en 46minutes.
Le parcours fait 3 boucles, avec une petite montée au début, un peu de descente, quelques virages, et on repart. Au départ ça piétine un peu, je slalome sans écraser aucun pied et j’accélère un peu dans la montée pour semer les gens. Aïe, on dirait que je suis encore partie trop vite. La bosse pique un peu les jambes mais finalement pas tant. Non ce qui pique, c’est le vent. Les bourrasques qui m’arrivent en pleine face me forcent à contracter mes abdos, voire me font presque reculer. Ouille mon moral.
Au 3ème j’en ai déjà plein le dos. Je m’accroche mais la confiance est partie. J’ai très envie de m’arrêter mais foutue pour foutue, je continue. Je fais des grimaces aux gens qui m’encouragent. Quand je finis ma deuxième boucle, j’entends le premier qui est presque arrivé et on me fait serrer à droite pour lui faciliter le chemin jusqu’au ruban. J’accélère un peu pour qu’il ne me mette pas un tour complet : ce serait trop douloureux pour mon égo.
A l’entame du 3ème tour, je double la voiture de fin de course et des gens qui souffrent plus que moi. ça me redonne un peu d’allant, mais rien à faire je n’avance pas beaucoup. Je serre les dents, je me dis que c’est bientôt fini.
Et puis BAM, c’est fini, je sprinte sur la ligne d’arrivée, mais mon chrono est déjà à l’infirmerie : 48’12. ça fait mal aux fesses mais je reviendrai plus forte !
Brrr, la team supporter
Pas le temps de manger une crêpe au beurre salé (booooouh), c’est déjà l’heure de la course des as. Je me mets en place pour encourager mon as à moi. ça part très très vite ! Leurs boucles s’enchainent comme des tours de formule 1, et on encourage à toute voix debout sur la barrière. Le vent semble encore avoir forci et il se même un peu à pleuvoir avec la tombée de la nuit. Pendant ce temps, le record de France se mange le béton sous la foulée de Julien Wanders (28’02) (ah ouais quand même).
Bilan : ça fait mal mais ça fait du bien
Si sur le coup j’ai un peu boudé, à la reflexion je ne pouvais guère m’attendre à mieux. Je regrette surtout de n’avoir pas pu prendre davantage de plaisir sur cette course, au lieu d’être dans le mal tout du long. Moralité : préparer une course ça sert aussi à ça : c’est plus confortable le jour J. Même sur un 10k !
Gros point positif : la médaille est top !
Et finalement un bon petit coup de pied aux fesses peut faire du bien pour repartir du bon (pied) en 2018. Un peu de repos, des objectifs mieux définis (ce qui m’a clairement manqué sur la 2e partie de 2017), et un peu plus de courage et on y va !