Avoir un dossard pour le marathon de New York était déjà un petit défi, mais maintenant place à la préparation en elle-même ! 12 semaines ou un peu plus pour prendre le départ en possession de tous ses moyens et avec la meilleure forme possible. Courir un marathon loin de chez soi nécessite un peu d’organisation, tout comme choisir le bon équipement pour courir. Pour tout savoir, suivez le guide.

La logistique du marathon de New York

Une fois le dossard validé, il faut rapidement se mettre à organiser le voyage. Billets d’avion, nuits d’hôtel, décalage horaire, navette pour aller au départ…

Pour l’avion, rien de bien compliqué, à condition de s’y prendre suffisamment en avance et de guetter d’éventuelles promotions. J’ai opté pour un aller-retour relativement express : du vendredi 3 novembre matin au lundi 6 soir très tard, avec Air France et uniquement un bagage cabine (hors de question de mettre mes chaussures de compétition en soute de toutes façons !) Cette stratégie d’arrivée tardive me permet de garder les avantages du décalage horaire : le réveil très matinal sera facilité, ainsi que l’envie de se coucher tôt la veille de la course.

C’est l’hôtel qui vient plomber encore davantage le budget : dormir à New York peut coûter très cher, et le weekend du marathon, début novembre, encore plus ! Après m’être renseignée sur le trajet de la navette amenant au départ du marathon de New York, j’ai choisi un hôtel dans Manhattan, tout près du départ du fameux bus à prendre à 5 heures du matin. J’ai profité d’une offre sur Voyage Privé pour limiter un peu les dégâts.

L’organisation du marathon de New York vous fait choisir dans l’été votre moyen d’acheminement vers le départ. A vous d’estimer votre vague de départ selon le chrono visé et d’opter pour le bus Midtown à l’heure adaptée, ou le ferry pour Staten Island. Ils vous recommandent vivement de cocher une des options, plutôt que de tenter d’y aller par vos propres moyens. Et il n’y a qu’à se laisser guider !

Tout devient très concret quand on vous envoie votre « confirmation form » avec votre vague de départ et votre numéro de dossard… Ce sera départ Orange « wave 1, corral E » pour moi !

La prépa marathon de New York

Evidemment, organiser son voyage n’est qu’un premier pas, mais on n’oublie pas la vraie prépa ! Celle qui vous fait courir de plus en plus, qui vous fait progresser, qui vous met en condition pour courir ces 42,195km. C’est déjà mon 5e marathon, et ma 6e préparation marathon, si on compte le Fearless Project effectué pendant le Covid (je n’avais finalement pas couru le marathon virtuel en raison d’un TFL survenu quelques jours avant la date). Je savais donc à quoi m’attendre et j’ai choisi de faire une petite coupure course à pied en juillet, pour me remettre en forme crescendo à partir de début août, les 12 semaines de préparation New York commençant officiellement le 16 août. L’avantage d’une préparation qui commence l’été : du soleil, les vacances, et les paysages du Morbihan.

Cela m’a permis d’augmenter très progressivement mon kilométrage hebdomadaire et d’obtenir une jolie courbe sur Strava, tout en préservant mon genou d’un éventuel surmenage. Je suis le programme du coach de mon club d’athlétisme Viens M’Attraper, qui nous est donné chaque lundi. Je recommande vivement d’avoir un plan pour préparer un marathon. Cela peut-être un plan tout fait en ligne (comme ceux d’ASO par exemple) correspondant à votre objectif, ou bien celui d’un coach, collectif ou personnel. A vous de voir ce qui vous aide le mieux ! Essayez aussi de partager vos séances les plus longues avec des coureurs qui vous veulent du bien : des amis, des coéquipiers, de la famille… le soutien moral compte beaucoup, et les 1h30 papotage passent toujours plus vite !

Ce que j’aime dans les préparations marathon, c’est la progression, cocher les séances les unes après les autres, se découvrir la capacité de les effectuer, voir les montagnes de l’impossible devenir abordables. Celle-ci ne fait pour l’instant pas exception : je me révèle capable de courir toujours un peu plus, un peu plus longtemps, un peu plus vite. On arrive dans les semaines les plus chargées avec sortie longue de 2h et fractionné de 3x4000m, espérons que je continue sur ma bonne lancée…

Objectif pour la dernière ligne droite : soigner ma récupération (sommeil, yoga, auto-massage), mon alimentation, et tout donner pendant les trois semaines restantes !

Comment définir son objectif marathon ?

On arrive à la période où les gens demandent « c’est quoi l’objectif ? tu veux faire combien ? » Et c’est toujours un peu difficile de répondre précisément, surtout pour une course comme New York dont le parcours n’est pas des plus aisés… Trouver l’équilibre entre rêver du RP (record personnel) ou raison garder en partant sur une allure plus prudente n’est pas l’exercice le plus facile de la préparation ! A vous les savants calculs à partir de vos courses récentes, de votre état de forme, de votre VMA, de vos sensations sur les séances d’allure…

Je commence à tester une allure marathon, et, à vous je peux le dire, si je termine le marathon de New York entre 3h15 et 3h25 je serai très heureuse. Sinon, j’espère pouvoir profiter de cette course qui s’annonce incroyable en termes d’ambiance et d’émotions !

Quelle tenue et chaussures pour le marathon de New York ?

Dans une préparation marathon, il y a aussi une grosse partie shopping ! Chaussures d’entraînement, chaussures de compétition, tenue d’entrainement, tenue de course, chaussettes fétiches, accessoires de récupération, nutrition… La carte bleue risque de chauffer encore plus que le bitume ! Le plus important : tester sa tenue avant la course, pour éliminer tout risque de frottement, ampoule ou autres inconforts carrément gênants sur 42 kilomètres !

Côté chaussures, j’ai énormément couru avec les Cloudmonster de On, surtout en footing et sorties longues. Je les adore tout simplement ! J’ai alterné avec du plus rapide pour les séances sur piste, et avec les Adizero SL que j’aime aussi énormément, mais je n’ai pas encore trouvé LA chaussure avec laquelle courir le marathon de New York. Une seule solution pour trouver la perle rare : comparer, se renseigner et surtout essayer !

Je prévoirai ensuite mon short à poches préféré et un petit haut léger, des chaussettes et sous-vêtements déjà testés et approuvés et je serai prête pour la photo racepack ! En fonction de la météo, j’emporterai des manchons pour les premiers kilomètres.

Les ravito marathon

A trois semaines de l’événement, il est aussi temps d’affiner la stratégie gels. Pendant mon dernier marathon (Berlin 2021), ma glycémie et mon état de forme ont joué au yoyo pendant tout le 2e semi, résultat de deux erreurs stratégiques : un petit manque de kilomètres pendant la prépa et un gel pris trop tard.

On recommande la prise d’un gel toutes les 45 minutes, j’avais l’habitude d’en consommer au 10e, 20e, 30e, 35e et 40, au gré des ravitaillements eau, je pense essayer de les décaler tous les 8 kilomètres, d’autant plus qu’à New York, il y a de l’eau tous les miles ! J’aimerais aussi tester la fiole réutilisable, pour jeter moins de tubes en plastique et pouvoir en consommer moins mais plus souvent à chaque prise. Pour les gels énergétiques je suis team overstims fruits rouges ! A tester et rester en sortie longue et séance d’allure, pour s’habituer à bien les digérer.

Je dois aussi m’occuper d’un petit déjeuner transportable au départ du marathon de New York car l’attente y est un peu longue… Je pense par exemple au Gatosport.

La visualisation du marathon

La partie prépa mentale ! J’ai l’habitude de lire toutes les informations disponibles sur les sites officiels de marathons, pour me faire la meilleure idée de ce qui m’attend : plan du départ, parcours, détail des ravitaillements… Cela m’aide à me projeter et ensuite à me visualiser sur la ligne de départ, sur la course et surtout dans la dernière ligne droite ! Je m’invente un film où tout se passe à merveille, plus qu’à le réaliser ensuite…

Article écrit dans le cadre de ma collaboration avec Tonton Outdoor