Paris-Versailles, alias la Grande Classique, c’est une course unique : une distance sans aucune référence de 16,3km. (Ni un semi, ni un 10, pratique). Une côte d’environ 2km qui fait qu’il est impossible de connaître son allure à l’avance. Impossible non plus d’être régulier. Bref, petite ou grosse cote : très difficile à pronostiquer !
C’est déjà ma 3e participation à Paris-Versailles. 4 si on compte les 800m qu’on a fait avec Teddy Riner il y a 4 ans. Mais un dossard juste pour poser à côté d’un grand sportif, ça ne compte pas si ?
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Prépa Côte Cassée
Je n’avais pas vraiment prévu de faire Paris-Versailles cette année. Après un été à faire cot-cot cocorico sur Mon Petit Prono, mes prédictions ont changé et j’ai eu un dossard grâce au test Runtastic x adidas. Mais ce n’est pas vraiment l’objectif de ma saison, préférant mettre toute la mise sur des 10km (Run in Lyon puis Valence.)
C’était aussi sans compter ma côte cassée du 14 juillet. Rien de grave mais 3 semaines d’arrêt, et une reprise un peu difficile. Une seule séance de côtes au programme, lors d’une sortie longue avec Bastille.
Avant-course moral au plus bas
Comme d’habitude, j’ai préparé mon petit racepack pour Instagram. A côté de Yoyo qui voulait absolument mettre ses pieds sur ma photo !
J’ai aussi eu la bonne idée d’aller au Wanderlust adidas la veille : un réveil à 6h et un cours de Yoga qui m’a laissée en 1000 morceaux. Résultat : dimanche matin, j’avais le moral au plus bas !
D’habitude avant une course je râle, cette fois c’était pire ! J’ai tellement soulé Yoyo qu’il est parti comme une flèche pour ne pas avoir à me porter dans la côte :D
Départ flèche
Comme à chaque course, une photo de groupe, un petit échauffement et une mission toilettes avant le départ qui met un peu en retard. Je me faufile au plus près du 1er rang et BOUM c’est parti. Je me fais écraser par toute la team Auchan comme le troupeau de gnous dans le Roi Lion. Peu importe, je donne un coup d’accélérateur pour en doubler le maximum. Comme toujours un départ un poil trop rapide, mais pas grave, j’aurai le temps de ralentir dans la côte des Gardes !
La côte des Gardes
Et bien elle n’a pas changé ! Je me rappelais très bien de ces deux km de souffrance, bah tout pareil ! Au tout début tu te dis « oh ça va en fait » ! Ensuite ça devient un peu raide. Des gens te doublent. Tu sens que tu es rouge. Ah enfin la fin de la première partie. Et ça recommence. Un virage, un autre virage, c’est où le sommet ?? « Aaaaah enfin en haut », « bon je suis morte ».
J’ai peut-être perdu un tout petit peu moins de temps que les autres fois, mais le vrai enjeu, c’est de réussir à relancer derrière !
La descente
Bizarrement c’est plus facile en descente ! Je regagne un peu sur mon allure moyenne, le moral remonte.
La côte du cimetière
Elle n’a pas changé non plus et finit de me casser les jambes, à son habitude. Mais je vois les copains de Sentier devant, donc je m’accroche pour les garder à vue. Je sais que j’ai un peu d’avance sur mon meilleur chrono mais la route jusqu’au château est encore longue !
L’arrivée : pire que la côte !
C’est peut-être le pire dans cette course : plus d’un km de faux plat montant, une ligne droite dont on ne voit pas la fin. Beaucoup plus vicieux qu’une vraie côte et très très dur mentalement. Encore une fois, j’ai eu envie de m’arrêter avant, mais j’ai tenu bon.
Je passe la ligne en 1h18 tout pile, contre 1h19 et des brouettes en 2016, contrat rempli !
L’after
Un retour en transport en commun presque aussi long que la course elle-même mais une pôle position au brunch qui m’a permis de manger des bagels au saumon, du fromage, du brownie, de la salade de fruit, le melon de la salade de fruits des voisins, re du fromage, des miettes de calamars frits… Et quelques bières avec modération car il faut aussi bosser la descente !
Photo de couverture ©Ju Running Photos