Après mon premier marathon, en 2017, j’ai mis plus de 6 mois à me remettre dedans, à vraiment retrouver l’envie d’avoir envie, le plaisir de courir, la motivation pour aller plus vite, plus loin. En fait, tout est revenu pour ne plus s’en aller le jour où je me suis inscrite à mon 2e marathon, tout début 2018. Avant ça, j’ai eu quelques sursauts d’envie, notamment pendant l’été, quelques bébés RP (sur 10km), et beaucoup de trous d’air. Cette année, je vais essayer de moins me trainer pendant des mois !
1/ Faire une vraie pause running
C’est quelque chose que j’avais respecté après mon premier marathon : j’ai laissé mes baskets au placard pendant quelques temps (3 semaines). M’arrêter n’a pas été trop compliqué : La prépa m’avait laissé une petite lassitude et c’est une période chargée au boulot. Mais ça peut être plus difficile. Fourmis dans les jambes et jalousie quand les gens font 15km sur Strava (arrêtez-ça)
2/ Et mieux repartir
L’an dernier, repartir a relevé de l’enfer. Jambes lourdes, souffle court, et motivation zéro. Mais dites-vous que c’est NORMAL. Si vous voulez re-embrayer vers de nouveaux objectifs (pas à trop court terme), accrochez-vous et persévérez, petit à petit, pas après pas. Allez-y en douceur jusqu’à retrouver de bonnes sensations. Mais ne passez pas votre été à arrêter, reprendre, re-arrêter.
Si le marathon était votre objectif de l’année, vous avez aussi le droit de vous reposer et d’y aller tranquille pendant quelques temps. Rien ne vous oblige à recommencer direct une autre prépa.
3/ De nouveaux objectifs !
Une fois bien reposé, tous les petits bobos soignés, et l’envie retrouvée, vous allez pouvoir vous tourner vers votre prochaine course. C’est un peu ce qui m’a manqué l’an dernier. J’ai fait le triathlon de Paris sans autre préparation qu’aller à la piscine de temps en temps. J’ai fait l‘IronGirl (un 5k !) dans le dur. Et j’ai arraché quelques secondes à mon chrono sur 10km à l’automne, avec l’aide d’environ 2 séances de fractionné.
Cette année, j’ai envie de capitaliser sur ma prépa marathon pour aller enfin dégommer mon RP sur 10km, qui est bloqué autour de 45min. Je sais que ça risque d’être difficile pour le 10km adidas (le 10 juin) car il arrive très vite, et c’est pendant Roland-Garros. Du coup, je me prépare un petit programme sur 5 semaines, à base de sorties d’1h et peut-être un peu de fartlek. Je compte profiter de l’occasion pour profiter des bienfaits du sport contre le stress et la fatigue quand on travaille beaucoup ! J’attendrai ensuite l’automne pour tenter de faire de jolis chrono sur les courses de la rentrée, en les préparant un peu soigneusement !
Votre nouvel objectif peut ne pas être une course : ça peut être vos vacances d’été, un stage de surf, commencer un autre sport à la rentrée… L’important c’est de trouver une nouvelle chose sur laquelle vous projeter au lieu de regarder vos photos Maindru du marathon.
4/ Un nouveau marathon ?
Après mon premier marathon, je n’avais pas envie de recommencer tout de suite. Je m’en doutais : le 1er s’était si bien passé que le 2e serait forcément un peu plus douloureux. Ca n’a pas loupé ! Avec un objectif de temps et l’envie de voir plus loin, le London Marathon m’a laissé un petit gout d’inachevé. Et donc forcément, l’envie d’aller chercher ces 7 minutes dans pas trop longtemps.
Moralité : rater de peu son objectif est aussi un excellent moteur pour mieux repartir !
Mais dans tous les cas ne vous précipitez-pas, vous avez le temps ! Soyez un peu raisonnable et patient, vos jambes vous remercieront !
5/ Garder la confiance
Finir un marathon, c’est bon pour le moral ! Gardez bien au chaud la confiance qui en découle. Oui vous avez tenu toute la préparation et la discipline qui va avec. Oui, vous avez été jusqu’au bout, parfois jusqu’au bout de vous-même, pour franchir la ligne d’arrivée. Non, ce n’est pas donné à tout le monde et vous avez réussi quelque chose de grand. Servez-vous de ça dans votre vie de sportif et aussi dans votre vie quotidienne. Souvenez-vous que vous êtes capable de tout. Aussi bien lors de votre prochain 6km allure tortue (« mais comment j’ai pu faire 42km plus rapide que ça ??? ») que la prochaine fois que vous devrez prendre la parole en public ou que vous aurez un gros projet à présenter.
