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Le semi de Paris : sous le vent !

semi paris 2019

Dimanche dernier avait donc lieu le semi de Paris. Après deux années consécutives sous la pluie, la météo annonçait cette fois une course sous le vent. Après avoir vérifié les prévisions et la vitesse du vent à peu près 52 fois dans la semaine, tant pis, il faut affronter la tempête.

Et si tu crois que j’ai eu peur, c’est faux.

Après un RP imprévu à Tel Aviv (1h33), j’avais l’ambition de pouvoir faire un tout petit mieux, en étant plus régulière. J’avais découpé la course en plusieurs blocs, dont un dernier en mode relance, car on m’avait promis que les 5 derniers kilomètres descendaient.

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Et si tu crois que j’oublie comme j’aime bien partir vite, Écoute…

9h le départ est lancé sous un beau soleil. Je fais comme si j’avais pris la mer, j’ai sorti la grand’voile. Je fais les deux premiers kilomètres beaucoup trop vite, avant de me calmer un tout petit peu. J’enchaine les difficultés : tunnel, tunnel, montée, je me dis que je fais le plus difficile et même un peu plus vite que nécessaire.

Et si tu crois que c’est fini, jamais… C’est juste une pause, un répit, après les dangers

A l’entrée dans Vincennes, je tombe sur Candice qui fait un kilomètre avec moi et m’emmène jusqu’au 10è. J’ai trouvé mon étoile, je l’ai suivie un instant sous le vent. Le fait de lui parler et de l’avoir à côté de moi me fait aller un peu trop vite et puiser un peu trop dans mes forces, mais mentalement ça fait du bien. Sur la descente qui suit, je dévale, je fais comme si je quittais la terre, et ça me rend optimiste pour la fin.

Mais si tu crois que c’est fini, jamais… 

Au 13e, bam coup de mou. Je ne sais pas bien si ça monte ou si ça descend mais d’un coup mes jambes ne veulent plus vraiment avancer. Mentalement j’accuse aussi. Je m’arrête un tout petit peu pour prendre mon gel et je me dis « c’est pas grave, au 15è ça descendra, je pourrai relancer ». On commence à bien sentir le vent et je n’arrive pas à me caler derrière quelqu’un ou dans un groupe de coureurs. Je ralentis en serrant les dents et je me pense à la descente qui m’attend.

Et si tu crois que j’ai eu tort, attends…

A partir du 15e, effectivement ça descend bien. Mais les rafales de vent m’empêchent d’avancer. Impossible de sortir la grand’voile, ça me ferait reculer. Et ni les jambes, ni ma tête n’en ont très envie. J’essaie d’allumer le moteur pour glisser sous le vent, je reprends un gel, je bois de l’eau, je respire un peu le souffle d’or, rien.

Du coup, j’avance kilomètre après kilomètre jusqu’à ce que soit fini. Et heureusement, l’arche est au bout, retour au port !

 

Verdict 1:34:12

grâce à ma bonne première partie de course ! Un peu déçue sur le coup car ça aurait pu faire un joli chrono mais je donne des vacances à mon cœur, un peu de repos et je savoure ma qualif pour les championnats de France !

Il n’y a maintenant plus qu’à embrayer sur la 2e partie de la préparation marathon, en espérant que le vent me pousse en avant !

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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