Il y a presque trois mois, on m’a proposé de partir en weekend dans le Verdon, assister au Natureman, le magnifique Triathlon du 2 octobre et de participer à l’Ekiden le samedi : 700 m de natation, 25 km de vélo et 5 km de running dans le décor naturel incroyable des Gorges du Verdon. J’ai dit oui pour 3 raisons : Petitun : je savais que la région était très belle car nous avons fait du pédalo dans le lac de Sainte Croix avec la Team Pipelettes, c’était magnifique. Petitdeux : le mail commençait par « nous voulons te proposer un nouveau défi sportif » et il ne faut généralement pas trop me chercher pour que j’accepte de me lancer (staytuned sur le prochain message du même style que j’ai reçu dernièrement). Petittrois : je me suis dit que j’en étais sans doute capable si je m’entrainais un peu (ahahah).
3 mois d’été plus tard, je n’ai nagé que pour rattraper ma planche de surf (mais l’entraînement se ramasser des vagues sur la figure compte triple non ?), j’ai principalement roulé en skateboard (+ quelques balades en vélo de ville mais la run & bike compte triple non ?), et comme d’habitude j’ai pas mal couru. N’hésitez pas à relire mon article « Sport en vacances : 10 astuces pour s’entrainer comme une touriste » vous aurez une bonne idée de ma mauvaise foi comme ça.
En revanche j’ai passé trois mois à dire à tout le monde « J’ai peur, je vais mourir, je veux pas y aller » (mais j’avais déjà fait ça avant mon premier trail et ça s’était très bien passé). C’est donc avec un niveau de chocottes level 3000 que je me suis présentée mon sac bien rempli à la gare de Lyon vendredi après-midi. Evidemment je n’ai pas de vélo (mais on m’en a prêté un sur place), pas de combi (idem), et pas de trifonction (mais j’ai décidé de faire un mix & match de toutes mes fringues de natation / velo / running ça a très bien fonctionné). Vous avez dit touriste ?
Dans la team Punch Power constituée pour l’occasion, j’ai retrouvé Nadia, Géraldine, Marie et Allison. Certaines courront en relais d’autres feront le triathlon S en entier, toutes ont l’air un peu plus expérimentées que moi sur le sujet. Rendez-vous samedi matin pour le retrait des dossards.
Après un bon petit déjeuner Punch Power nous filons aux Salles-sur-Verdon récupérer dossards, vélo et combi et c’est parti. Comme on le voit sur certaines vidéos, je suis loin de faire ma maligne mais je garde le sourire. Avant d’avoir trop compris ce qui se passait je me retrouve en combi et bonnet vert les pieds au bord du lac. Je goute l’eau comme avant une session de surf, elle est bonne, y a plus qu’à.
Quand la sirène retentit, je suis à trois doigts de partir courir dans l’autre sens plutôt que de me jeter à l’eau, mais les gens avancent je n’ai pas le choix. Le parcours fait un U : il faut nager jusqu’à la deuxième bouée, tourner, passer encore deux bouées, et retourner pour les deux bouées du chemin du retour. Comme j’ai quand même pris un cours avec Fabien Gilot je me la tente en crawl mais entre les gens qui grouillent autour de moi, la tête dans l’eau etc, je suis au bord de la panique et j’ai l’impression que la première bouée n’arrivera jamais. Et puis je regarde autour de moi, je vois un mec sur son paddle, je me dis que j’ai bien réussi à ramer sur une planche pendant des heures et des heures et faire beaucoup plus de 600m à la force de mes bras et à contre-baïne. Du coup je me calme et je commence à alterner brasse touriste la tête hors de l’eau pour me permettre de respirer et crawl presque pro pour avancer plus vite (OUI JE SAIS j’aurais dû aller à la piscine ce serait passé tout seul). Finalement ça avance plutôt bien, je n’ai plus du tout peur et j’essaie de ne pas trop me fatiguer.
Car ensuite, arrive ce que je redoute en fait un peu plus à cause de la pluie : le vélo. J’y vais limite en trainant des pieds, mais j’arrive à enlever bonnet, lunettes et combi. Je me sèche vite fait (de toutes façons il pleut) je renonce au kway sauna, je mets mon corsaire de vélo par dessus mon maillot, un t-shirt sec, mes running et le casque et zou.
Au début ça monte, ça monte encore et ça monte encore, mais en fait ça me va. Je pense aux 11 minutes et quelques que j’ai passées dans la Côte des Gardes la semaine précédente et je me dis que je suis tout de même mieux sur un vélo. Je fais mumuse avec les vitesses et ça passe (presque) tout seul. Mais arrive ensuite la descente qui m’a semblée interminable. Partagée entre l’envie d’en finir (beaucoup trop froid), et la trouille de glisser, je perds finalement plus de temps en descente qu’en montée. Tant pis, l’essentiel est de ne pas tomber. Je regarde l’heure sur ma swatch (passion technologie) (et je me trouve un peu à la bourre), j’essaie de penser à boire et je finis par arriver claquant des dents comme jamais au parc à vélos.
Là, je n’ai qu’à enlever le casque, refaire ce fichu lacet qui me gêne depuis un moment, et partir à pied pour environ 5km.
Courir, c’est le sport des trois que je suis censée le mieux maîtriser, mais j’ai froid, mes jambes ne me portent plus vraiment et ma glycémie commence à carrément m’insulter (normal il est midi et demi). Je repense au Gel Coca Punch Power qui est toujours sur mon porte-dossard (je m’en souviens super bien : j’ai mis 3 plombes à l’y accrocher), je m’enfile le truc, le gout est assez bizarre mais l’effet est immédiat. En même temps mes jambes ont compris qu’on n’était plus sur un vélo et je reprends mes allures de course habituelles. Je regarde l’heure une fois de plus et je me rends compte que je peux tout à fait arriver avant les 2h (objectif fixé grosso modo). Comme ça va mieux, je râle : le parcours fait des slaloms entre des plots, on n’a pas de place pour doubler, on passe dans la boue et cadeau bonus une super montée avec des escaliers juste avant l’arrivée.
Mais ça y est l’arrivée est là et son magnifique tapis violet. Tant qu’à faire j’accélère un peu et ça y est c’est fini. Bim Bam Boum 1h53″07
Le lendemain, nous suivons le Natureman le grand (2000m de natation, 90km de vélo, 20km de course) en tant que supporters-spectateurs. Cette fois il fait beau et nous profitons du spectacle et de la vue !
Un grand merci à Punch Power pour m’avoir mise à ce nouveau défi et pour tous les produits à tester, à l’Agence Vie Publique pour nous avoir accompagnées dans cette aventure, à mes partenaires de course qui ont été formidables, à tout ceux que j’ai gavé avec mes « J’ai la trouille », et à tous ceux qui m’ont encouragée et persuadée que j’en étais capable. Vous aviez raison, et ça m’a même donné envie de recommencer en m’entrainant !
