J’avais prévu de vous faire le CR du semi de Disney un peu plus tôt mais mon ordinateur a été victime d’un mauvais sort. Après avoir été deux fois à la présentation du weekend running le plus féérique du territoire français : Run Disney France, j’avais enfin mon dossard pour le précieux départ. J’ai choisi le semi-marathon, parce que je pensais que, magie, ça me permettrait de bien me remettre à courir.
Au début, je pensais y emmener mon prince charmant, qui aurait pu également me servir de lièvre. C’était sans compter la course du Roi-Soleil qui en avait besoin comme chevalier servant pour emmener son armée prendre la Bastille. C’est donc seule que j’ai pris mon fidèle destrier, le RER B, direction Marne-la-Vallée le samedi soir.
Notre marraine la fée Thomas, accompagnateur de blogueuses, nous attendait pour récupérer nos dossards et laisser nos affaires à l’hôtel. Ensuite, j’ai renoué avec mes souvenirs de mini-princesse en faisant l’attraction avec les poupées et la chanson qui vous reste dans la tête pendant 3 jours. Ensuite, évidemment, je suis allée au pestacle. Pas forcément la meilleure idée pour avoir les jambes légères le lendemain mais je suis incapable de résister à un feu d’artifice sur Libérée Délivrée.
Dimanche matin, lever à l’Aurore pour le départ de la course à 7h. Côté tenue, j’ai fait simple, me contentant d’un diadème comme accessoire de princesse. Un peu de potion magique, et en route pour le sas de départ ! Mes bonnes fées m’avaient prévenue : inutile de partir trop vite ! Mais incapable de résister à mes vieux démons, je m’installe au début du premier sas, et je pars comme si j’étais poursuivie par un dragon.
Les 7-8 premiers kilomètres se font dans le parc, et c’est vraiment agréable. Tous les employés de Disney nous encouragent, et je cavale comme le cheval de Raiponce. Je m’enflamme même un peu sur l’allée du château.
Ensuite, on sort du Parc des Princesses et on part courir dans la campagne. Le lever de soleil est magnifique mais ça devient un peu plus compliqué. Je me sens seule comme Blanche-Neige quand elle se perd dans la forêt, alors je mange au ravito. ça monte, ça descend, le parcours fait des allers-retours, le donjon est encore loin. Je commence à avoir mal aux jambes, mais on ne va nulle part en battant des nageoires alors je m’accroche.
Au 13ème kilomètre, ma folle allure a pris un coup dans l’aile. Il me faudrait un peu de poudre de fée clochette et penser à quelques choses d’agréable pour continuer à survoler ma course. Mais rien ne vient. Je commence à me faire doubler, par Captain América, des fées, des trolls, et toutes sortes de choses étranges. Plus ça avance, plus ma jambe tire, plus je ralentis, plus c’est long.
Au 16ème, on a repris la direction du parc Disney. Je rêve d’y aller en carrosse, mais pour l’instant c’est surtout citrouille et guenilles. Pourtant les gens continuent de m’encourager en disant « Allez Princesse ! ». Au 18ème, j’ai failli m’arrêter et finir en marchant, mais une princesse ne renonce pas. J’arrive même à accélérer un peu, quand soudain la ligne d’arrivée n’est plus si loin.
Fin de la malédiction, je passe la ligne en souriant et je me dirige vers le trésor : les empilements de grosses médailles bien bling. Comme je n’ai fait « que » le semi, je n’en ai qu’une autour du cou, mais les gens qui ont fait le challenge bibidi bobidi bou font résonner leurs parures et leur fierté.
Comme je suis épuisée, je rentre à l’hôtel prendre un bain où je reste assez longtemps pour me transformer en sirène. Un bon petit déjeuner et je rentre à la maison astiquer le logis et dormir au moins 100 ans !
Moralité : une chouette course mais pas si facile ! Chrono final 1h44’59, 41ème de ma catégorie princesse. Pas mal en retard sur mon meilleur temps, mais ça m’a tout de même permis de me remettre un peu dedans et de me prouver que si l’entrainement paie, le non-entrainement ne rembourse pas !