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Madrid Virtual Run

On a commencé à parler de Madrid en septembre dernier, au moment de l’opération « Un marathon pour Marie ». Un temps évoquée, l’idée de courir le marathon de Madrid le 26 avril n’a pas été retenue, au profit du semi de Madrid à la même date et du marathon de Chicago (11 octobre). Celle d’un weekend course, sangria et tapas a, elle, été retenue pour toute la team Viens M’Attraper. Nous étions plusieurs à nous aligner notamment sur le semi-marathon à la fin avril 2020.

Dans une autre dimension, nous aurions bien préparé ce semi. Dans la lignée de celui de Paris, idéalement placé pour nous tester sous la pluie, nous aurions pris la destination de l’Espagne prêts à faire tomber les RP. J’avais bien envie de tenter de passer sous le 1h30. Nous aurions loué un airbnb, été nous promener dans les rues de Madrid, fait péter les chronos et fêté le tout dans une de nos soirées d’anthologie avec bracelets VIP dont nous avons le secret (Remember Valence). C’était bien sûr sans compter le Covid-19.

La machine a commencé à dérailler le 29 février, quand nous avons appris l’annulation du semi de Paris, prévu le lendemain. La déception a été vite oubliée (je n’aime plus trop cette course), on s’est dit que la difficile prépa (météo affreuse) serait bénéfique plus tard. QUE NENNI. Elle m’a servie pour mon stage de surf, début mars, pendant lequel j’ai fait une pause de course à pied en me disant que j’aurais toujours le temps de courir plus tard (naïve), mais c’est tout. Pendant que j’étais là-bas, le marathon / semi / 10k de Madrid a été annulé (reporté au 15 novembre), mais on s’y attendait un peu. En rentrant de Martinique, le confinement a été déclaré dans la foulée et il n’a plus été question de les enchaîner.

Depuis ça, le désentrainement fait rage et enrager, mais tant pis c’est la vie. Malgré le BBG, le NTC, le yoga et quelques petites sorties disséminées ça et là en heures creuses, tout se perd, rien ne se retrouve (pour l’instant), et le constat est simple : je ne sais plus courir. Moins je cours, moins j’en ai envie, plus qu’à trainer devant plus belle la vie pour essayer d’oublier celle-ci (je déconne j’ai jamais réussi à regarder)

Mais cette semaine, je suis tombée sur l’annonce de l’organisation d’un Madrid Virtual Run. Un dossard « virtuel » à 10€ reversés à Caritas Espagne, une course « virtuelle » dans la mesure de ses possibilités et du respect des règles de confinement propres à chaque ville (ça peut être juste un tour de salon), et même une vraie médaille (mais il fallait payer 10€ pour la faire venir en France et j’ai tendance à les jeter en déménageant). J’ai décidé de prendre mon dossard pour contribuer un peu à soutenir vos voisins Espagnols, chez qui on est toujours bien contents de pouvoir faire des courses (Remember Valence again). Un, dos, très (comme la série), c’est parti, direction Madrid pour un weekend virtuel. Quitte à avoir posé des congés payés…

On aurait pu faire un shake-out run au Retiro, on a fait une séance cardio du Bikini Body Guide (j’en ai encore des courbatures au moment où je vous parle), on aurait pu faire une pasta party avec trop de gruyère rapé et de parmesan (c’est notre plat signature chez VMA) avant la course, on a fait la soirée le samedi soir. Tapas et Sangria, chacun chez soi évidemment, mais au moins sur Zoom pas d’incruste possible ! Pour l’occasion je me suis mise en cuisine, ce qui est aussi rare qu’un jeudi d’entraînement sans pluie. Empanadas, pan con jamon y tomate, tortilla et bien sûr sangria. Comme d’habitude, on a passé une super soirée, mais on a bien hâte de se retrouver pour de vrai.

Après une nuit peuplée de rêves étranges, on y est c’est le jour de la course ! Ce sentiment d’excitation mêlé à un peu de stress me manque cruellement, mais je prépare mes affaires juste pour le plaisir de sortir le maillot officiel.

Au moins cette fois, personne ne me dépassera en disant « ahaha je t’ai attrapée ! » Objectif : partir courir autour de la maison à un moment où les voisins ne sont pas dehors (l’avantage d’habiter loin du canal de l’Ourcq). Du coup le parcours tourne vachement en rond. Personne pour m’encourager sur le bord de la route, pas de groupe musicaux, pas de banderoles à mon nom, pas de photographes officiels pour me vendre la photo 12€ l’unité ensuite. J’enchaine mes quelques petits kilomètres à allure trèèèès tranquille, et hop retour à la maison pour la meilleure partie des courses : l’after, évidemment beaucoup plus raisonnable que les vrais. L’appli de la course a même pensé aux filtres pour faire une photo médaille virtuelle !

L’après-course ressemble aux vrais retours de weekend : rester à la maison pour avoir le temps de ne rien faire avant le retour au bureau ! Les vrais départs en équipe pour faire une course en Europe ou ailleurs (est-ce qu’on peut raisonnablement encore croire à Chicago ?) ne sont pas pour de suite, mais on avance jour après jour ! Prochaine étape, la reprise de la course à pied tout seul, puis en club (on est un petit club).

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et bien-être !

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