On en a beaucoup parlé au moment de la Coupe du monde féminine de football 2019 remportée par les USA pour la 4e fois. Oui, elles ont fait la Une de l’Equipe « Great Again », mais leur entraînement a aussi été abordé dans les magazines féminins. En effet, les Américaines ont suivi un programme d’entraînement et un régime alimentaire adapté à leur cycle menstruel. (Lire par exemple l’article de Marie Claire sur le sujet (qui lui même relaie the Guardian).
On y apprend par exemple, qu’au milieu du cycle, le danger de se faire une rupture des ligaments croisés est plus présent. D’où l’importance de bien s’échauffer, encore plus à ce moment là !
Je ne sais pas comment on peut gérer le planning d’un sport collectif en fonction de la période du mois de chacune mais il paraît qu’à force de passer du temps ensemble, certaines femmes synchronisent leur cycles (c’est quand même un peu fou la nature). En tout cas, il y a des enseignements intéressants pour nous aussi les sportives amatrices.
Bien se connaître
Tous les mois, je me dis « ça y est j’ai le Covid » : j’ai mal à la tête, des frissons, je suis fatiguée, courbaturée, irritable (ça rend pénible le Covid ? sûrement), et je n’ai pas du tout envie de courir. Et puis, en fait, 3 jours après je me rends compte que c’était juste mes hormones. A force, j’ai appris à reconnaitre les différents symptômes que je ressens à différents moments du mois. J’en arrive à la conclusion qu’il faudrait me mettre en télétravail les jours qui précèdent mes règles pour le bien-être de mes collègues (en gros je ne fais que râler). Par contre, à ce moment là, un run me fait toujours du bien, même si j’ai zéro envie au départ.
La contrepartie c’est qu’il y a aussi des semaines où j’ai l’impression d’être wonderwoman, où j’ai envie de courir 1h avant d’aller travailler, de m’inscrire à un marathon, de tout enchainer sans être fatiguée. La logique voudrait qu’on puisse caler les grosses séances à ce moment là ! Celles de travail d’allures par exemple.
Essayez de retenir la leçon d’un mois sur l’autre et de vous adapter en conséquence. J’ai donc arrêté de vouloir me précipiter au labo dès que j’ai mal à la tête, et j’apprends à prendre du recul au lieu de râler (je jure que j’essaie). Il faut encore que j’arrive à mieux capitaliser sur les moments où je pète la forme…
S’écouter
Beaucoup de blogueuses sportives ont parlé de comment continuer de s’entraîner pendant ses règles, parce que c’est la nature, et que ça peut même vous faire du bien, voire dans certains cas, vous rendre plus forte. Personnellement, après une crise un peu cheloue au retour d’un run où j’avais eu trop mal au ventre, j’ai retenu la leçon. Parfois il vaut mieux repousser une séance difficile, échanger avec un petit footing, ou rester dans son lit avec une bouillotte. J’avoue qu’en ce moment, j’écoute un peu trop la petite voix qui dit « ‘oh 1h de footing on est sûre ? Viens on va plutôt manger un cône au chocolat devant Maison à vendre« . Mais vous avez compris l’idée, tout est question d’équilibre et de connaissance de soi.
Apprenez à reconnaître les moments où un petit run vous fera du bien si vous vous forcez, et ceux qu’il vaut mieux remettre au lendemain. Trouvez ce qui vous aide à passer les caps douloureux et à éventuellement continuer à faire ce que vous voulez (courir). Moi c’est deux spasfons et ça repart (passion petites boules roses).
Adapter son entraînement à son cycle menstruel
Alors, bien sûr, avec VMA, nous n’avons pas une experte scientifique pour nous aider à définir l’entraînement idéal en fonction de la période du mois. Notre coach est un garçon, nous sommes une équipe mixte et on a souvent toutes le même programme, mais à ma connaissance, pas le même cycle. Par contre, on en parle beaucoup entre « Vmeufs », on échange nos ressentis et nos conseils de filles, et ça nous aide plutôt ! Notre Américaine Chloé nous a par exemple conseillé de la lecture (en anglais) :
Il existe aussi des outils pour nous aider à y voir plus clair, et notamment tout simplement Garmin Connect, l’application qui synchronise tous mes runs. Forcément ça devient plus facile de tout centraliser ! J’y rentre les dates de mes règles, et quand je suis assidue, comment je me sens à chaque moment du cycle. En échange elle me donne des petits tips d’entrainement ou de nutrition. Plusieurs applications Iphone vous proposent de suivre au mieux votre cycle. Mon Apple Watch le propose aussi, mais je trouve ça cohérent de le garder au même endroit que mes statistiques de forme en course à pied : ma V02 max etc.
Mon conseil : notez les différents symptômes que vous ressentez tout au long du mois, essayez de suivre les petits conseils pour voir si ça marche, et parlez avec vos copines de ce qu’elles ressentent elles. Ensemble on est plus fortes !
Du confort
Comme à peu près toutes les influenceuses et influencée par elles, j’ai testé les culottes menstruelles. ça a été l’occasion de faire un test ciblage marketing : on avait à peine écrit le mot « culotte de règles » dans notre conversation Messenger que j’ai été bombardée de publicités contextualisées sur Instagram et sur Facebook. Et ça marche plutôt bien car j’ai fini par avoir envie d’essayer !
J’ai acheté deux Moodz pour commencer et ensuite Smoon m’en a envoyé une (ça a été mon tout premier courrier au nouvel appart). Il m’en faudrait deux de plus pour mieux m’organiser.
Si j’étais très sceptique la première fois que j’ai entendu parler du concept, j’ai en fait été tout de suite convaincue. En plus d’être écologique, rassurante sur l’absence de produits toxiques, et économique sur la longueur, c’est surtout très très confortable et efficace. Concernant le benchmark pour trouver la meilleure marque de culottes menstruelles, il y a foule d’articles sur le web, je vous laisse trouver ce qui vous convient le mieux. De mon côté, je trouve la compo des Moodz plus clean (100% coton pour la noire), mais j’aime beaucoup la coupe sans coutures de Smoon que j’utilise y compris pour courir car elle est très confortable.
Je n’utilise pas encore exclusivement que ça, car si ça fait des économies sur le long terme, c’est un investissement au départ (autour de 35€ la culotte) et une logistique à prendre. Mais après tout c’est un peu comme les masques :) D’ailleurs je préfère aussi les masques réutilisables en tissu car j’ai moins l’impression de respirer du plastique et d’en porter sur ma peau !
Trouvez ce qui vous va bien maintenant dans votre vie, il n’est jamais trop tard pour changer et essayer d’autres choses, ce qui sait se faire oublier pour vous laisser faire fumer la piste en toute tranquillité !