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l’Ultra marin Morbihan : une super course

dossard ultra marin morbihan

J’avais une petite revanche de la vie avec l’ultra marin morbihan. Voilà plusieurs années que je veux la faire, depuis que j’ai vu des coureurs du 177km passer sur « ma plage » un matin d’été. Une course « à la maison » sur les sentiers côtiers, le long du Golfe la plupart du temps, je m’étais dit « hyper chouette, je veux la faire » (la ronde des douaniers et ses 34km pour commencer hein). Jusqu’à présent, des triathlons en supporter, un mariage et le Covid m’en avaient empêchée et j’en étais super frustrée.

Ultra optimiste

Début janvier, débordant d’optimisme, je me suis inscrite la même semaine à la ronde des douaniers de l’ultra marin et au marathon de Berlin dés l’ouverture des inscriptions. Objectif : faire un méga chrono sur la « course la plus rapide de l’ultra marin« .

Super reconfinés

Entre temps ça ne vous a pas échappé, on a été reconfinés, coincés en télétravail, j’ai ultra sollicité mon genou et mes nerfs et un joli TFL est venu clore ma prépa Fearless en avril. Mais rien ne se perd tout se transforme et cette préparation virtuelle mais néanmoins super concrète m’aura tout de même servi. (merci coach).

Rééducation

En mai, après avoir entamé ma rééducation kiné et pris quelques jours de repos avant Roland-Garros, je recommençais plus ou moins à marcher sans douleur. Je me disais que la route de l’ultra marin semblait quand même super longue mais je restais hyper optimiste en mode « ça va le faire« . Même si je me suis bien gardée de trop parler de la course à ma kiné… Pendant le tournoi, j’ai beaucoup marché, et un tout petit peu couru à base de 1min course / 1min marche, ce qui m’a sans doute sauvé le genou et le cerveau. Mais j’avoue que quand on m’a autorisée à courir « 40min d’affilée en ajoutant 5min MAXIMUM » à chaque sortie, deux semaines avant la course, j’ai commencé à me sentir un petit peu stressée…

Direction la Bretagne

Comme je suis ultra têtue, je suis restée fidèle au programme et le 30 juin, j’ai pris mon train pour Vannes après avoir recouru 10km d’affilée la veille et avoir beaucoup fêté le déconfinement, la fin de Roland et le début de l’Euro…. Mon premier footing à Vannes le mercredi : un très beau vol plané sur le port, chute à l’avant du peloton, main, coude et genou (le même évidemment) écorché et/ou contusionné. ça commençait super bien.

Vannes en Bretagne

Je gardais dans un coin de ma tête l’idée « au pire j’y vais pas« . La suite vous la voyez venir, quand j’ai vu la ligne d’arrivée installée sur le port de Vannes, impossible de reculer, je suis allée récupérer mon dossard super déterminée. Mais j’ai décidé de ne pas trop me mettre la pression, au point que j’ai même bu une bière la veille de la course. Spoiler : une stratégie payante.

Jour J, départ à 10h de Sené

Après une assez mauvaise nuit (aaaaah le stress de veille de course, ça vous a manqué ?) je me lève pas franchement au top et je prends la navette qui m’emmène au départ à Sené. Evidemment je suis trèèèès en avance mais ça fait bien plaisir de retrouver un départ de course. Du coup j’ai le temps de faire la queue aux toilettes, de me placer dans mon sas, de m’étirer, sautiller pour m’échauffer et de réviser ma stratégie de course. Au programme environ (je ne suis pas bien sûre que la course fasse 32, 34 ou 36km) 7 blocs de 5km avec une petite pause marche entre chaque pour reposer le genou.

Départ

A peine le temps de faire un peu de calcul mental et c’est le départ. Je pars vite, trop vite, mais je m’en fiche car je n’ai que 5km à faire avant une pause. Quand elle arrive, je marche 1min et évidemment je me fais doubler par des gens que j’entends penser « ah oui elle craque déjà » mais peu importe je repars de plus belle ensuite. Et rebelotte 5km plus loin. Vers le 15e je commence à fatiguer un peu et je me dis que ça va être super long. Je décide donc d’assouplir un peu ma technique en raccourcissant le bloc de 5km ou en marchant un peu en cas de montée casse-pattes. Je m’arrête même au ravito discuter avec les bénévoles autour d’un verre de coca.

Coup de mou

Entre 15 et 20 kilomètres j’accuse un peu le coup d’une prépa ultra light. J’ai les jambes lourdes, un point de côté, des crampes au ventre (J2). Je ralentis, je marche un peu et je calcule : « Si la course fait 32km, au 20e il n’en restera « que » 12, donc 3 blocs de 4km c’est jouable » (oui j’ai un bac littéraire). Pendant ce temps j’en profite pour boire (ça allège mon sac), prendre un spasfon (merci la pharmacienne pour la version comprimé à mettre sous la langue), et un gel (merci la prepa Fearless de m’avoir poussée à les retester). Tout ça fait plutôt bien effet et au 20e je repars beaucoup mieux.

Technique Novak : une pause et ça repart

Technique Djokovic : j’ai bien sûr backlap à la montre pour repartir comme si c’était une nouvelle course, en me disant « allez, 4km« . Et ça marche super bien, ce qui m’amène à commencer à doubler pas mal de monde. Et ça c’est ultra bon pour le moral ! Je redouble un monsieur qui m’avait dit « Allez poulette » avec une petite tape à ma dernière pause et ça me fait bien plaisir. (J’ai mon tshirt VMA mais Dieu Merci pas celui avec écrit « Viens m’Attraper » dans le dos).

Mes 3 blocs de 4km passent assez vite et je me rends compte que la course fait effectivement 32km (et pas 36) et que je vais pouvoir me permettre d’accélérer sur le dernier. Je profite de la vue des sentiers côtiers avant de se rapprocher du port de Vannes. Je vois la ligne d’arrivée de l’autre côté du port, j’accélère un peu mais pas trop pour garder du jus pour un sprint. Le monsieur devant moi a son fan club qui l’encourage, du coup j’attends la dernière ligne droite pour lui claquer une belle accélération. Sur ma lancée je double aussi le monsieur encore devant qui essaie de résister…

Et hop la ligne est passée en 3h08, je n’y crois pas vraiment moi-même, j’avais annoncé plutôt 4h/4h30. Un petit top 10 (9e) de ma catégorie « jeunes vieilles » (M0F), au passage, ce qui fait toujours plaisir !

Maintenant, place à la récup ! Après un mois de juin plutôt intense, un peu de repos et de détox professionnelle ne fera pas de mal…

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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