Vous le savez dans la vie je suis un peu monomaniaque du sport, et du running assez particulièrement. Je peux vous l’avouer maintenant, parfois je me fatigue moi-même sur Instagram. Après une rentrée multi-courses de Paris-Versailles, à Paris tout court, de 16km avec côtes à 20km le long de la Seine, j’ai enchaîné les semaines sans vraiment écouter les « par contre tu te reposes quand ?« . Au moment où j’avais décidé de me calmer un peu, je suis finalement partie courir le marathon Nice-Cannes en duo (un demi-marathon donc et ça valait vraiment le coup). Et puis quand j’ai arrêté un peu de courir, je suis allée faire du cata, du paddle, du kayak and co, un stage multi-activité à l’UCPA des Saintes. Vous avez dit fatigante ?
Mon karma ayant décidé de mettre un stop à tout ça, je me suis réveillée un 20 décembre avec les paupières gonflées et une irrépressible envie de dormir encore un peu, alors que je m’étais couchée avec la résolution d’aller courir avant 10h du matin. Ce premier symptôme aurait du me mettre la puce à l’oreille, mais j’ai préféré jeté mon mascara et retourner au travail le lendemain, où tout le monde a cru que j’avais pleuré toutes les larmes de mon corps pour en arriver là.
Le lendemain matin, rien n’allait plus, j’ai donc opté pour la dernière solution envisageable : aller chez le médecin lui dire à peu près ça (et aussi que j’avais « un peu » mal à la gorge) :
Et pas besoin de cracher comme un lama ni de jouer à Dr House, l’état de ma gorge (« faites AAAAAH ») a conduit à un diagnostic confirmé plus tard par la loi du sang : la mononucléose. Ensuite, les fêtes de fin d’année n’ont été que glamour et volupté : angine carabinée, difficulté à manger (sauf du foie gras) à parler et à rire, fièvre la nuit, et une mono-envie : DORMIR. Un seul remède aussi : le repos (et le dolliprane). Un seul dress code : le pyjama. Un seul réconfort : la tisane (et la glace).
Finies les running, bonjour les chaussons, après 3 semaines de ce régime là et de congé maladie, mes muscles sont partis à la plage et mon cerveau s’est tranquillement ramolli avec les joies du programme télé (passion One Tree Hill sur NT1 le matin).
Voilà une semaine que je suis retournée au bureau, pas question de recommencer à courir vraiment (1km6 mardi, ça ne compte pas) mais je suis plus ou moins apte à travailler, ce que je trouve totalement injuste. Tous les sportifs à qui je raconte ma vie me disent que je ne suis pas prête de gambader dans les courses officielles, et tout le monde connait un cas extrême pour qui la grosse fatigue a duré plus de 6 mois ou 3 ans. J’ai évidemment fait ce qui est totalement déconseillé de faire, je suis allée lire tout ce que j’ai pu sur Internet, Doctissimo et compagnie, histoire de savoir à quel moment j’allais mourir dans d’atroces souffrances (en fait pas du tout, je vais juste avoir envie de dormir encore quelques temps). J’ai arrêté quand j’ai lu que, remède de grand mère, le thé vert pouvait être très efficace comme anti-viral et je me suis fait un cappuccino. Je suis devenue narcoleptique des transports et somnambule des SMS, je fais parfois des siestes à 18h, et je snooze jusqu’à 9h du matin (si je me maquille pas, je me coiffe pas, je suis large)
Mais comme je préfère voir le côté Roger Federer des choses (parce que oui, Roger a eu la mono, et ça ne l’a pas empêché de gagner Roland Garros), c’est à dire un retour à la compétition en fanfare, je me concentre sur un objectif : le Semi de Paris. Je suis déjà inscrite depuis mi-décembre et j’avais pour objectif d’atomiser mon record personnel. Il faudra certainement que je le revoie à la baisse, que je sois prudente et raisonnable (nianiania) dans ma reprise sportive mais on y croit. Je me ferai un programme spécial reprise moi-même quand je serai en état. Restez connectés.
Je terminerai par un seul conseil : vous les sportifs qui buvez de l’eau à la fin de votre sortie ou de votre séance de fractionnés : chacun sa bouteille d’eau et les hippopotames seront bien gardés !