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Le trail des passerelles : Martine à la montagne

Il paraît que le trail, quand on tombe dedans, on ne veut plus retourner sur la route. Comme lorsque vous quittez Paris pour un endroit plus joli, vous ne voulez plus jamais y mettre les pieds ! Le weekend dernier, j’ai laissé le métro et les runs sur les quais de Seine pour un petit tour à la montagne au trail des Passerelles du Monteynard.

Direction la montagne !

Je l’avoue tout net, je n’ai pas eu l’idée toute seule. Entrainée par Yo, lui -même motivé par les traileurs de AR Bastille à tester cette discipline dans laquelle nous n’avons pas beaucoup d’expérience (la Cortina SkyRace il y a deux ans pour moi). Mais en cherchant ce trail dans Google Images, je me suis dit que cette histoire de passerelles au-dessus du lac pouvait être très jolie. Je me suis donc inscrite à la plus petite course : le trail de l’Ebron. 15km avec 700m de D+, idéal, disait le site, pour découvrir les sensations du trail.

Je ne me suis pas du tout entraînée car après Roland-Garros, le adidas 10k Paris, et le 10km caniculaire France des îles, mon corps m’envoyait quelques signes signifiant « STP du repos ! » (Toujours écouter ce genre de messages). Et puis, il y avait Coupe du Monde. J’ai fait mon sac en me disant « j’y vais à la cool, en mode balade ». Ça ne s’est pas tout à fait passé comme ça.

Si je n’ai rien d’une traileuse, j’ai eu au moins la chance d’avoir un peu d’équipement :
– un sac d’hydratation Oxystis que la marque m’avait envoyé pour un test il y a un moment
– de bonnes chaussures North Face.
Toujours ça de pris !

Arrivés à Grenoble le vendredi, nous prenons possession du Airbnb et allons nous balader aux alentours plutôt jolis. Une soirée entre amis et c’est déjà l’heure d’aller se coucher : réveil à 7h direction Treffort et le lac du Monteynard.

Le Trail de L’Ebron

Tout est magnifiquement organisé : un parking concurrents, des navettes qui vous emmènent au départ. Le retrait des dossards se fait en 5 minutes, il y a des vagues de départ pour éviter les embouteillages, et des toilettes réservées aux femmes pour là-aussi, ne pas faire la queue 3h.

On nous explique le parcours : 5km « très roulants », la passerelle, une montée, le ravito, un peu de-descentes-remontées-redescentes, et grande descente jusqu’à l’arrivée. Du coup je fais ma parisienne, je me mets devant dans le sas pour pouvoir prendre un peu d’avance sur la partie « roulante » et ainsi traverser la passerelle avant les bouchons.

En fait de roulant, les premiers 500m, certes sur la route, sont en montée. Je me sens cramer dés le début et je me dis que ça risque d’être compliqué. Du coup je me calme un peu, je m’arrête faire une photo de la vue qui commence déjà à être jolie et je repars sur mon allure « Paris-Versailles ». 5km à ce rythme là et la passerelle de l’Ebron est là. Première réflexion unanime : « Oulalala ça bouge ! ». C’est un peu comme le tapis roulant à Châtelet, tu restes à droite, tu te tiens à la rampe et tu peux doubler si tu te rabats ensuite. Mais la vue est BEAUCOUP plus belle. J’essaie de faire des photos mais je me visualise faire tomber le téléphone par-dessus bord, je le range donc pour profiter avec mes yeux.

Juste après la sortie de la passerelle, on passe un pont de Brion, et là je m’arrête carrément.

Ensuite ça commence à monter sévère. Et bizarrement ça me plait plutôt. Je marche d’un bon pas, comme quand je fais Stade Roland-Garros > métro Michel-Ange Molitor à 22h. J’appuie sur mes jambes, je reste droite et je double quand je peux. Dés que le terrain et mon cardio me le permettent, je trottine un peu pour relancer la machine. Je fais bien attention à boire régulièrement et tout se passe bien. Arrivés en haut, boum ravito, aussi contente qu’en arrivant à l’apéro. On me rafraichit la tête avec de l’eau. J’embarque des Tucs pour plus tard dans la petite poche sur la bretelle de mon sac et zou ça repart.

Vers le 9e km, ça descend bien et ce qui devait arriver, arriva : mon pied, une racine un vol plané, et je me retrouve à plat ventre. Le Tuc dans ma poche me revient dans la figure, en même temps qu’un mélange de terre, d’épines de sapin et de cailloux. Mon coude me pique, j’ai un gout de sang dans la bouche, le souffle coupé genre gros point de côté et assez mal à mon orgueil. Les gens derrière me ramassent et s’assurent que tout va bien pour moi, on est repartis.arrivée trail des passerelles 15km

Sur la suite de la course, je décide de faire un peu plus attention. Du coup sur la dernière descente qui est assez raide, je ralentis franchement. Je me mets sur le côté pour laisser dès que quelqu’un arrive derrière moi. Au panneau dernier kilomètre où j’essaie de relancer un peu.

Je vois le lac, Yoyo qui dit « Jusqu’au bout », dernier virage, boum ligne d’arrivée. Temps final 1:53:11, et un petit top 15 féminin sur une course qui comptait environ 60% de femmes, youhou !

Bière, barbecue et match

Il n’y a plus qu’à soutenir Yoyo sur le 24km. (Vous pouvez lire son CR ici, nous avons quelques points communs). Très fière de son temps et de sa 22è place ! Même si je l’entends d’ici râler « nan mais l’enfer » dans sa tête dès qu’il a du ralentir ! ;)

Le lendemain, dimanche 15 juillet, nous sommes retournés au lac du Monteynard. Cette fois munis de saucisses pour profiter du barbecue, encourager les copains sur le 65km et leur mettre la pression pour qu’ils terminent avant LE match.

Finalement nous le regarderons dans le bar du camping, merci les Bleus !

Lundi, retour à Paris après cette petit passage hors des sentiers battus !

 

Marie

rédactrice web freelance, j'écris depuis quinze ans sur mon blog Graine de Sportive, et j'ai collaboré avec plusieurs médias. Contactez-moi pour me confier vos besoins sports et loisirs !

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